Numéro 12

1: Premiers pas sur la Terre

Depuis la nuit des temps, il en est ainsi. Un ange par personne, et aucun droit de se défiler.

Si un ange disparaît, ou ne veut plus suivre sa mission, cela pourrait avoir des conséquences terribles !

La vie sans ange pour un humain pourrait causer la dépression dans le meilleur des cas, voir le suicide dans le pire. C'est pour cela que des qu'un ange devient un lâche, il faut vite le remplacer.

Cela peut être dur de trouver un ange qui a terminé son enseignement, surtout en cours d'année, et puis, quel ange accepterai de s'occuper d'un humain déjà commencé ?

La fin approchait à grand pas. Nous étions en milieu d'année, et mon humain allait bientôt éclore. Je le sentais. Je travaillais très bien, et je savais comment esquiver chaque problème, je me sentais prêt, quand ma tête commençait à me brûler dans une douleur qui fit retourner tout le monde.

Cette douleur, elle se situait là où se trouvera, quand j'aurai réussi à finir mon humain, mon auréole.

-N•12 022 002, vas-y, tu est prêt.. S'exclama mon maître

Je me levai et me dirigeai vers cette grande salle que j'observais chaque matin, là où mon humain me serai attribué ! J'espérais que j'aurai un humain qui s'accomplira plus tard, pas un raté, un moins que rien.

Je déposa ma main sur la poignée.. Et si je n'étais pas prêt? Si la porte ne s'ouvrait pas ?

Je chassai cette idée ridicule de mon esprit d'un mouvement rapide de tête et j'entrai.

-N•12 022 002?

-Euh, oui.. Dis-je timidement en m'avançant vers le bureau

-Votre humain, il est prêt...

Je ne pus retirer l'immense sourire qui avait envahi mon visage à cet instant.

-Comment s'appelle-t-il? Il vient juste d'arriver?

-C'est là où il y a un problème.. Il s'éclaircit la voix. Votre humain n'est pas.. C'est un humain abandonné..

-Mais pourquoi moi? J'ai appris en cours que l'humain abandonnée était le plus dur de tous, et si j'échouais?

-Cet humain est très important, tu n'échouera pas, ou tu en subira les conséquences. Tu es le seul ange restant, les autres se sont tous épuisés ce matin, et avant qu'un autre ait fini sa formation, il sera trop tard! Acceptes-tu cette mission, ou préfères-tu être un lâche? Cracha-t-il avec mépris

-Oui. J'accepte.

-Bien. Dit-il en retrouvant le sourire. Ton humain se nomme Thomas. Te sens tu prêt?

-Oui, je suis prêt.

Je pensais de plus en plus à la téléportation que j'allais subir, on en reçois que deux dans sa carrière; une pour rejoindre son humain, et une pour le quitter lors de sa mort.

La peur m'envahit lorsque j'atterris dans une petite chambre.

Une douleur affreuse me parcouru de la tête jusqu'aux pieds.

Elle n'avait rien de spécial cette chambre, un lit, un bureau, une commode et des affaires qui traînaient.. Une chambre d'adolescent quoi. Je m'assis sur le lit tout en réfléchissant à quoi pouvait bien ressembler mon humain..

Des bruits dans la cuisine attirèrent mon attention, je m'y dirigea donc sans hésitation. Une femme, d'une quarantaine d'années, aux cheveux brun tirés en queue de cheval s'attardait sur sa poêle. Quand au canapé, un homme au traits fatigués était avachi dessus. Je cru d'abord qu'il s'agissait de Thomas, mais plus je m'approchais et moins il avait l'air humain ...

Je m'avançais de plus en plus, tout en le dévisageant. Il de retourna brusquement et me regardai.

-Qui es-tu? Hurlais-je pour lui faire peur

Il se contenta de me regarder en arquant un sourcil et de... D'exploser de rire.

-Qui est tu?! Répétais-je en accentuant ma prononciation sur chacun de mes mots

-Toi qui es-tu?!

-Je suis le numéro 12 022 002.

Il rit jaune et se remit à me dévisager.

-Tu ne tiendras pas longtemps. Conclut-il. Tu devrais quand même te choisir un nom.

-Pardon?! Demandais-je sous le choc.

-Lorsque nous arrivons sur terre, reprit-il, nous nous choisissons un prénom pour faciliter les choses. Je suis Lucas, l'ange de la femme que tu viens d'apercevoir dans la cuisine.

-Je refuse de me choisir un prénom pour le moment.

-Très bien, je t'appellerai 12. De toute façon, tu ne feras pas long feu dans ce monde. Cracha-il avec un air de défi.

-Pourquoi dis-tu cela ?

Il se remit à rire.

-Tu sais, j'en ai vu beaucoup comme toi, je ne sais pas si c'est le fait que ton humain soit compliqué ou que tout ceux choisis pour cette tâche soit incompétents, mais tu n'es pas le premier et, je pense, pas le dernier.