How dare you

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Pdv Flavio

J'essaie de me concentrer sur la route mais c'est quasiment impossible... Ce petit corps recroquevillé à l'autre bout de la voiture m'intrigue, elle a l'air si fragile. L'autre moitié de son visage est tellement collé contre la vitre qu'on dirait qu'ils ne font qu'un;elle boude en frappant l'extrémité de son index gauche sur la vitre. Elle me jette de temps en temps des regards furtifs et tourne la tête a chaque fois que nos regards se croisent...Je ne peux m'empêcher de sourire en coin. Elle marmonne un truc bizarre et inaudible en continuant à taper contre la vitre...je prie pour qu'elle ne me saute pas encore dessus.
Son pied glisse du siège et elle le remonte rapidement, elle doit avoir froid...je lui tend ma veste;elle n'hésite pas une seconde et l'enfile,en boudant bien sûr.

- Je croyais que tu me laisserais mourir de froid.

- Pourtant j'ai allumé le chauffage.

- Tu m'emmène où ? On arrive quand ?

- Sois patiente Perla.

- C'est Perle. Tu fais exprès ou quoi ?

- Peu importe. Tu voulais savoir quoi au juste?

- Tout. Comme par exemple tu fous quoi dans un quartier universitaire ,pourquoi on t'a tabassé comme on l'a fait,et...

- Wo...on se calme. Tu parles toujours aussi vite?

- C'est moi qui pose les questions.

J'étais tellement perdu dans son regard que j'avais oublié que nous étions devant chez moi ou chez mes parents si vous voulez. La barrière automatique s'ouvrit et je voyais que Perla était hypnotisée par le paysage.
J'avançais lentement entre les rangées d'arbres et je me sentais bien en apercevant le parador perché sur la colline. Elle s'exclama comme une enfant et son sourire s'effaça lorsqu'elle se rendit compte que je riais. Elle se recroquevilla encore une fois. On dirait qu'elle se protège de moi; croit-elle vraiment que je suis un danger ambulant?

Je me garai et descendis lui ouvrir la portière, en tant qu'impertinente, elle ne voulus pas que je lui tienne la main et trébucha a cause des pierres qui composaient le sol. Je lui pris la main de force,il n'y a que la force qui fonctionne avec elle.

- Don Flavio! Don Flavio !

La petite voix d'Andrea me fit sourire . Elle couru vers nous,me fit un grand câlin et salua Perla;celle-ci lui sourit timidement. Elle la fit savoir qu'elle aimait ses cheveux Perla la remercia et se baissa pour qu'elle les touche mais elle voulu lui faire des tresses, celle-ci refusa en riant...ce rire,si chaleureux, me donnait la chair de poule et il était contagieux ;, je ne pus m'empêcher de rire à mon tour. Andrea nous demanda de l'attendre un moment.

- C'est qui cette charmante demoiselle ?

- Andrea, la fille de notre gouvernante.

- Tu habite ici?

- Non...c'est un château de vacances. Mais mes parents compte y habiter bientôt.

Je vis qu'elle souriait en me regardant.

- Quoi?

- Ton accent. C'est vraiment beau ici.

-,Merci.

Je me surpris entrain de la regarder . Il y a ce quelque chose chez elle, une minute elle est en colère contre moi, et l'autre,elle est amusée par mon accent et reconnaît la beauté du château. Elle n'est pas une lunatique, c'est sa joie de vivre ,son insouciance, elle fait attention aux détails, et grâce à ca, aucun mauvais moment,aucune tristesse,ne pourra l'empoisonner...pas comme moi. Elle laisse naturellement de côté la contrariété et ouvre ses bras a la joie. Comment est-ce possible ?

L'ange du lac Où les histoires vivent. Découvrez maintenant