Le début des problèmes

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-Où se situe le royaume d'Araluen ? Demanda le professeur d'histoire

            Une jeune femme blonde, grande et élancée leva la main. Elle s'appelle Alyss Mainwaring. Très intelligente, elle travaille déjà à mi-temps au service de diplomatie du pays. Elle répondit à la question quand le professeur l'interrogea :

-Le royaume d'Araluen se situe en Europe, près de la Grande Bretagne.

-Très bien, et pouvez-vous nous dire pourquoi le royaume d'Araluen est l'un des pays les plus puissants au monde, formula l'enseignante

-C'est en grande partie grâce aux rôdeurs, continua Alyss

-Excellent mademoiselle, Horace, pouvez-vous améliorer la réponse de votre camarade ?

-Oui madame. Les rôdeurs sont un groupe armée au service du pays depuis on le pense sa création. Il protège le pays des invasions, dirigent les armées et font tout pour sauvegarder la nation, expliqua le jeune homme

-Et vous dans le fond, pouvez-vous nous dire pourquoi les rôdeurs qui existent depuis si longtemps sont toujours aussi mystérieux ?

            La dernière personne qui venait de parler était l'inspecteur. Le garçon interrogé s'appelle Will Treaty. Le jeune homme semblait dormir et ne pas écouter le cours. Cependant, il répondit sans mal à la question :

-Plusieurs facteurs font que les rôdeurs étaient et demeurent mystérieux. Premièrement, leurs identités restent secrètes pour la plupart d'entre eux. Seules quelques faces visibles sont connues dans le monde entier. Deuxièmement, les rôdeurs sont une organisation indépendante, bien que sous les ordres du roi. Sa majesté n'est informée des missions des rôdeurs que lorsque cela est vraiment nécessaire. De plus, tous les documents retrouvés sont codés dans une langue étrange, le rodera. Troisièmement, les rôdeurs sont intègrent. Ils ne trahiront jamais leurs pays en dévoilant ses secrets et encore moins les secrets des rôdeurs. La torture n'en a jamais fait parler un. Dernièrement, les rôdeurs sont des personnes surentraînées. Ils sont capables de se battre à mains nues contre plusieurs personnes à la fois, ils connaissent divers types d'armes martiaux. Ce sont des tireurs d'élites.

            Cette réponse construite et complète enleva l'air arrogant du visage de l'inspecteur. C'était la première fois qu'un élève répondait aussi bien à cette question, surtout lorsqu'il était en train de dormir. Il n'interrompit plus le cours et observa le jeune homme jusqu'à la fin de l'heure. L'inspecteur détestait se sentir inférieur et c'était bien ce sentiment qui lui tordait les tripes. En regardant le garçon, il remarqua que ce dernier se balançait légèrement sur sa chaise, les yeux fermés. Il s'était mis d'une telle façon que l'on discernait à peine les contours de son visage. Ses habits étaient banals, permettant de se fondre facilement dans la foule. Pendant la demi-heure restante, il semblait dormir et ne prenait aucune note. Pourtant, quand la sonnerie retentit, lui qui était si fixe, il n'avait pas bougé un muscle depuis qu'il avait été interrogé, sembla reprendre vie. Il prit son sac et s'approcha avec une démarche féline de l'inspecteur. Ce dernier ne bougea pas et se figea quand le jeune homme lui murmura d'une voix grave au creux de l'oreille :

-Je n'apprécie pas du tout que l'on me fixe. Oubliez-moi ou vous le regretterez.

            A peine le son mourut qu'il sortit de la salle, s'attirant ainsi tous les regards. L'inspecteur comprit alors que personne ne l'avait vu ni entendu se déplacer. L'homme se dit alors, un éclair de génie le traversant, qu'il fallait mieux qu'il oublie cette journée. Il mettrait un bon rapport au professeur et cela suffira. Il se dit aussi que la seconde heure avec cette même classe serait très longue et très ennuyeuse. Il ne se doutait pas que tout l'inverse allait se produire.

            La cour se remplissait peu à peu. Dans un coin, un peu caché, un jeune homme envoyait frénétiquement des messages. Il leva à peine les yeux lorsque deux filles et deux garçons le rejoignirent. Le grand gaillard éclata de rire en disant :

-Will, je croyais que tu étais modeste !

-Horace, Will n'a fait que répondre à la question, normalement personne ne devrait être au courant, la rabroua une jeune et jolie jeune femme un peu rondelette

-Jenny, je rigole ! Ça vous dit cet après-midi qu'on aille se boire quelque chose ?

-Pourquoi pas, ça fait longtemps, s'exclama Jenny

-Je pense venir aussi mais j'ai rendez-vous avec Dame Pauline à 19h, s'exprima Alyss

-Je ne sais pas trop, nous avons quand même beaucoup de devoirs... Murmura un jeune homme à lunettes, à l'aspect chétif

-Aller George, tu as déjà fait tous tes devoirs ! Et comme le dit Jenny, ça fait longtemps ! S'écria Horace

-Voyons Horace, pas besoin de crier. Tu devrais prendre exemple sur George pour tes devoirs, ainsi tu n'aurais pas à les faire au dernier moment, le coupa Alyss

-Ne t'inquiète pas Alyss. Dit, tu pars vers 18h environ? Elle acquiesça d'un signe de tête, alors je partirais en même temps que toi, promit George

-Nous voilà tous d'accord ! Et toi Will, tu viens ? Je sais que tu ne prévois jamais rien, mais tu penses venir ? Will ? Tu m'écoutes ?

            Tous les regards se tournèrent vers le dénommé Will. Il s'était adossé au mur et ne semblait pas conscient qu'on lui parlait. Ce qui était très rare et souvent synonyme d'une catastrophe imminente pour le pays. Car oui, Will était un rôdeur, ou un apprenti rôdeur comme il le disait, il n'avait pas terminé ses 10 ans de formation obligatoire. Comme il était apprenti depuis maintenant neuf ans et surtout l'apprenti du meilleur rôdeur depuis très longtemps, il était mis au courant de la plupart des problèmes. Halt et Will faisaient un combo assez impressionnant et trouvaient toujours une solution aux problèmes.

            Les amis de l'apprenti rôdeur attendirent encore quelques instants dans un grand silence. Ils se lançaient des regards de plus en plus inquiets. Finalement, Will releva la tête de son écran et leur dit :

-Désolé, mais là on a un gros problème. Je dois rentrer. N'essayez pas de me contacter et si on vient vous posez des questions, répondez-y franchement.

            Le jeune homme les salua d'un signe de tête et mis son oreillette. Il passa ensuite par-dessus la grille. C'était l'une des raisons pour laquelle le groupe se rejoignait ici. Will pouvait facilement partir si un message urgent lui parvenait. Moins d'une minute après, les adolescents entendirent le moteur d'une moto ronfler. Le groupe, inquiet, recommença néanmoins une discussion. Ils avaient l'habitude des départs précipités de Will et ils pensaient que, comme toutes les autres fois, que personne ne serait jamais au courant de cette histoire. Le groupe ne se doutait pas que moins d'une demi-heure plus tard, Araluen allait connaître l'une de ses plus grosses crises.

Le piège de Morgarath [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant