Kodomo no hai [BoyxBoy]

Chapitre 3

Fubuki passa la matinée avec Natsuko à visiter l'école, vers 11 heure et demi ils se rendirent manger pour y retrouver Izumi.
Natsuko semblait presser et Fubuki eut bien du mal à calquer ses pas sur les siens pour le suivre.

L'académie était très vaste, ce qui les obligeait à emprunter des escaliers de nombreuses fois, ce qui n'arrangea pas Fubuki qui commençait à souffrir d'un mal de jambe qui semblait s'étendre de seconde en seconde.

Il passa rapidement la main dans ses cheveux pour les démêler et s'arrêta à la suite de Natsuko.
Ils arrivaient dans une grande salle éclairée par de multiples fenêtres toutes assez grandes.
Natsuko lui expliqua rapidement que c'était la salle où ils mangeaient.

- Tu dois te demander pourquoi nous n'avons pas mangé notre petit-déjeuner, non ?
- ...
- Hé bien, je suis désolé ! Mais j'étais crevé et je nous ai réveiller après l'heure, d'habitude je n'attache pas trop d'importance un jour de week end à ce que je mange le matin tant que je déjeune bien le midi ! Vraiment désolé !
- Je n'ai pas très faim.. ne t'inquiète pas ça ne me manquera pas..
- Tu es sûr ?
- Oui..

Fubuki détourna son regard de Natsuko et observa la pièce quelques instants.
La cafétéria offrait de nombreuses propositions gastronomiques françaises et essentiellement japonaises mais toutes avaient un aspect esthétique prononcé digne d'un grand restaurant.
Ils s'approchèrent du comptoir.
Et après avoir rapidement observé Natsuko se servit, prenant une salade de pâtes, Natsuko, qui avait pris un repas assez consistant accompagné d'une entrée du même type s'en étonna.

- Tu ne prends que ça ! Tu vas crever de faim après et puis tu n'as rien mangé ce matin !
C'est sacré le déjeuner !

Il esquissa un sourire devant la tête surprise de son camarade et se tourna vers les tables, n'osant pas se diriger vers Izumi qui discutait calmement avec des amis à une table proche, il attendit que Natsuko est fini de choisir entre un gâteau à l'aspect assez étrange et une salade de fruit dont il se saisit ensuite avec une moue boudeuse.

- Rooh.. Il n'ont plus de mousse aux chocolats !

- C'est si important ..?

- Oui ! C'est super bon ! C'est pas juste !

Natsuko prit une expression contrarié qui fit sourire Fubuki.

- Ne souris pas on dirait que tu te fous de ma gueule et puis j'adore les mousses aux chocolats !

- Je me fous effectivement de ta gueule...

Fubuki avait prononcé ces mots tout en reportant son regard sur les tables disposés un peu plus loin et en ayant un sourire malicieux et quelque peu gêné quand il se rendit compte de se qu'il venait de dire.
Les paroles ne tardèrent d'ailleurs pas à faire leurs effets sur Natsuko, il s'arrêta un instant, ouvrit la bouche et la referma, ne sachant que dire, ce qui fit penser à Fubuki à un étrange poisson sous l'eau, puis finalement éclata d'un rire joyeux et frais.

- Méchant ! Je suis vexé ! Allez, allons nous installer.

Il se dirigea vers Izumi et s'assit à une place qui semblait avoir été gardé pour lui.
Il n'en restait que deux, vides, l'une à côté d'Izumi et d'un autre garçon aux cheveux auburns qui tombaient en cascade sur des épaules graciles et l'autre en bout de table dont le seul voisin était un autre garçon assez musclé qui était tout à fait le type à être dans l'équipe de sport de l'établissement.
Mais aucune de libre ne se trouvait aux côtés de Natsuko, on aurait dit que beaucoup voulaient se mettre près de lui et malgré l'attachement qu'il lui portait il ne pût s'empêcher de ressentir une pointe de jalousie.
Ceux de la table se retournèrent et interpellèrent Fubuki, donc Natsuko.

- Tu viens ? Il y a de la place !

Fubuki n'aurait pas su dire si il n'osait pas avancer ou s'il n'en avait pas envie, il ne se sentait tout simplement pas à sa place.
Cette gentillesse et cette curiosité que semblaient éprouver certains pour lui-même lui était inconnu, ce trop plein d'émotion le faisait chavirer, habitué aux caractères dures et froids de ses parents et souvent versatiles et au peu d'amour dont ils avaient fait preuve pour Fubuki
Il s'était alors construit une sorte de bouclier mental qui influait aussi sur ses expressions physiques, sensé le protéger de ces effusions ou de ce manque de sentiments, pour ainsi ne pas ressentir le léger vide qui laisse ensuite place au creux des mots impossible à former qui résonnent ensuite comme des larmes versées.

- Allez ! Viens on va pas te manger !

C'était Izumi qui avait parlé, de sa voix claire et reconnaissable à son timbre assez aigu. Fubuki émergea de ses pensées et avec une légère peur il se dirigea vers eux, avec encore, le sentiment de ne pas être à sa place.

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Encore un chapitre '0' !
Le troisième.. ! c:
J'espère pouvoir continuer cette fiction !
N'hésitez pas à critiquer et à me donner des conseils.. ça m'aidera !

Bye~