«Je décris souvent ma vie comme longue, ennuyeuse et compliquée. J'ai maintenant 17 ans et je n'aurais jamais pensé que la transition entre enfant et adulte serait si compliquée. Mes parents me harcèlent tous les quarts d'heure pour savoir si je ne sèche pas les cours, si je ne suis pas au coin fumeur à la récréation et encore mieux, si je ne traîne pas avec trop de garçons sur le chemin de la maison. Bien sûr, c'est exactement ce que je fais de mes journées mais eux ne le savent pas et sont trop occupés par leur travail pour répondre aux appels du lycée.»
Quelle adolescente ennuyeuse je faisais à mes 17 ans.. Je n'avais aucun talent pour écrire et j'écrivais les choses les plus ennuyeuses et sans intérêt qu'il peut être possible de trouver. Mon journal intime est une véritable mine d'or pour quiconque voudrait rire de moi à mes années lycée. C'est à cette époque que j'ai commencé à avoir des petits-amis et potentiellement une vie sexuelle. Chose que je m'empressais d'écrire avec tous les détails dans ce petit carnet que je cachais ensuite sous mon matelas. Bon assez parlé de mes souvenirs, je vous laisse avec un aperçu de ma vie à cette époque, directement puisé de mon journal intime:
«Cher journal,
Aujourd'hui, c'était le dernier jour avant les vacances, un vendredi qui a commencé d'une manière très banale en fait: j'ai été en retard au bus et j'ai dû courir pour le rattraper, mes règles ont débarqué et ont fait une magnifique tache sur mon pantalon clair que j'ai dû me taper toute la journée, camouflée par ma chemise enroulée autour de ma taille, j'ai zappé le déjeuner pour fumer un pétard avec Mathéo derrière le lycée et j'ai eu faim, très faim donc j'ai séché mon heure de maths pour aller acheter des chips.
Soit, jusqu'à 13 heures, c'était une journée parfaitement normale si, à la pause de 15 heures, étant sortie comme d'habitude par le parc pour fumer une cigarette, je n'avais pas rencontré une étrange cabine bleue qui attira mon attention. Une sorte de cabine de police des années 50 qui rappelait en moi d'étranges souvenirs, comme si je l'avais vu dans un film ou en photo. Bref, de toute façon, j'avais essayé de décrocher le téléphone et il n'était pas branché de l'autre côté, il n'y avait pas la tonalité. En bref, elle était totalement inutile.
Ce qui me perturbait surtout, c'est qu'avec les trois années que j'ai passé à me balader dans ce parc, c'était la première fois que je voyais cette cabine. Pourquoi les agents d'entretien de la ville auraient-ils placé au bord d'un parc municipal une cabine de police des années 50 dont le téléphone était hors service?
Bref, ma cigarette était finie et la sonnerie qui annonçait mon cours de philo, seule matière agréable avec le français, venait de sonner. J'écrasai donc le filtre sous mon pied et me dirigeai vers mon cours, sans me dépêcher. Il suffisait de sortir au prof que l'on voulait se différencier des autres et ne pas agir comme chacun pour qu'il te laisse entrer. C'est vraiment un con ce prof!»
Mes 17 ans ne sont vraiment pas l'année la plus brillante concernant mon comportement et mon langage.. J'en suis désolée mais il s'agit ici de la deuxième fois que je rencontrait le TARDIS de ma vie et même si, à ce moment, mes pensées devaient sans doute être embrouillées par l'excédent d'herbe que je consommais à l'époque, ce moment resterait quand même gravé dans ma mémoire, comme si tout ce qui avait un lien avec Le Docteur restait magiquement et incroyablement gravé dans ma mémoire.
«Cher journal,
Je t'écris maintenant depuis mon lit, il est 22 heures et je viens de me coucher.
J'ai fait un Skype avec Julien. On avait vraiment besoin de parler. Sa Jessy lui tourne autour depuis des jours et il ne dit rien alors qu'il est mon copain! Et je devrais ne rien dire à mon tour? C'est mort, over! Je compte pas me l'écraser face à cette blondasse et ce, même si je sais qu'elle va faire de ma vie un enfer au sein des pom-pom girls. Elle est peut-être influente cette pute mais ce n'est pas une raison pour qu'elle me pique mon mec, non mais pour qui elle se prend celle-là?
Bref, j'ai engueulé Julien de toute la force de mes poumons et lui ai fait promettre de mettre fin au petit jeu de cette salope avant que je ne mettes fin à notre petit jeu. Je pense qu'il a compris, en tout cas je l'espère.
Ma petite soeur a voulu que je joue avec elle en rentrant des cours et lorsque j'ai refusé, elle s'est mise à pleurer, comme d'habitude et a sorti aux parents que je l'avais frappé, comme d'habitude. Vraiment, elle me sort par les trous de nez, la p'tiote!
Cette cabine bleue du parc, celle dont le téléphone n'était pas branché, elle me turlupine aussi mais je ne comprends pas pourquoi. Je sais que je l'ai déjà vu mais l'effet de l'herbe me fait encore réfléchir au ralenti alors je n'arrive pas à me souvenir où. En tout cas, je sais que son image m'empêche de dormir mais puisque c'est les vacances, ce n'est pas si grave.
Je reprendrai mon journal si je me souviens où est-ce que j'ai déjà vu cette cabine.»
C'est incroyable comme la drogue rend idiot! 11 années plus tard, je me souviens encore de la première fois où j'ai vu cette boîte bleue et là, pas moyen. C'est ridicule!
«LE DOCTEUR!
Cher journal,
En essayant encore une fois de fermer les yeux dans mon lit, cette nuit m'étais revenue en mémoire. Je devais avoir 10 ans je crois. Un bruit étrange m'avait réveillé et j'avais rencontré cet homme étrange qui se faisait appeler Le Docteur, le dernier des Seigneurs De l'Espace il me semble... Non, dernier Seigneur du Temps! Oui c'est ça, Seigneur Du Temps.
Avec son long manteau et ses converses blanches. Je pensais l'avoir rêvé, qui s'habille comme ça de nos jours? Totalement inconcevable!
Et sa cabine de police des années 50 bleue, au milieu de mon salon, avec son intérieur plus grand que l'extérieur...
Je devais ressasser un vieux rêve de gosse, pas besoin d'en faire tout un plat. Je me souviens en tout cas que ce Docteur était plutôt mignon, ça serait cool qu'il ne soit pas un rêve!»
J'avais mis le temps mais y était finalement arrivé. Je m'étais rappelé du Docteur et même de sa tenue! Sans parler du TARDIS, cette machine étrange et presque effrayante...
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Doctor Who and me
FanficJ'ai déjà rencontré le Docteur. Je voulais le cacher au monde entier mais impossible avec ces récents événements... Je vais vous raconter mon histoire