Je t'en pris

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Un homme s'assit face à elle, le même homme qui venait régulièrement la chercher. Il serra les poings, puis écarta ses doigts. Il joignit ses mains devant sa bouche et il expira.

« Vous savez, j'ai un profond respect pour vous. »

Temari arca un sourcil, doutant réellement des dires de l'homme devant elle.

« J'admire votre capacité à rester fière peu importe la situation. Votre volonté de prouver, et vous avez réussi, à Suna que les femmes peuvent être aussi forte que les hommes, voir même les surpasser. Votre capacité à protéger des informations. »

Comprenant à quoi il faisait allusion, la blonde ferma les yeux et soupira.

« Je ne protège, actuellement, aucune information. »

L'homme se leva, en s'aidant de la table. Il fit le tour de celle-ci.

« Vous savez très chère. dit-il tout en se positionnant derrière elle. Je crois, je suis même sûr que vous connaissez parfaitement ces informations. »

Il posa ses mains sur les épaules de l'ex-kunoichi, et commença à les lui masser.

« Je pense qu'il est préférable pour vous de me dire tous ce que vous savez. »

Il se mit à caresser son cou, il passa ses pouces sur le contour de la mâchoire de la blonde.
Mais l'homme s'arrêta bien vite, voyant qu'elle ne réagissait pas.

« Je vois...» souffla - t - il.

Il détourna son regard de la nuque de Temari vers son assistant. L'homme siffla, et le garçon, toujours debout dans un coin de la pièce, releva la tête vers lui.

« Raccompagne la, il ne sert à rien de s'entêter.» se résigna - t - il.

Le garçon s'approcha de la blonde, lui prit le bras et l'aida à se lever.
Ils se dirigèrent vers la sortie, mais Temari se retourna vers l'homme qui se tenait toujours près de la chaise sur laquelle elle était assis quelques secondes plus tôt.

«Croyez-vous pouvoir obtenir des informations juste en les demandant?
-Non, mais, comment vous dire?»

Un sourire malsain se dessina sur son visage, il s'approcha dangereusement d'elle.
Se trouvant à quelques centimètres, il s'amusa réduire lentement l'espace entre leur visage.

« Vous savez, J'ai des principes. »

La blonde crut sentir le nez de l'homme contre le sien.

« Je ne bat jamais les femmes. »

Et dans dernier mouvement, il tenta de saisir ses lèvres mais Temari tourna la tête.
L'homme déçu, s'éloigna.

«Elles appartiennent à votre très cher et tendre époux, n'est-ce pas ? »

Et il s'éloigna d'elle. Il passa sa main dans ses cheveux avant de serrer le poing et de l'abattre violemment contre la table.

« Qu'attends tu pour la ramener dans sa cellule ! » hurla l'homme.

Lui qui était à son habitude très calme, elle avait réussi à le faire craquer.
Le jeune garçon, sous l'ordre qui lui était donné, tira doucement le bras de la blonde, pour l'inciter à le suivre.

Allongé sur son lit, emmitouflé sous sa couverture, Shikadai ne pensait à rien.
Il devait bien être dix heures passées, il n'irait pas en cours aujourd'hui. C'est lui qui l'avait décidé, tant pis si sa grand-mère le disputerait, tant pis si maître Aburame le réprimanderait, tant pis si Inojin râlerait, tant pis.

Shikadai avait mal, mal au cœur. Et cette douleur ne pouvait être soignée par des médicaments. Mais la personne qui habituellement le guérissait de ces douleurs n'était pas là.
Le jeune Nara sortie un bras de sous sa couette et tâta le sol. Une fois l'objet dont il avait besoin trouvé, il le ramena à lui.
C'était pour les bébés disait-il. Tant pis, ce matin il serait un bébé.
Shikadai regarda un dernier instant la peluche, avant de la serrer contre sa poitrine.

Une main passa dans son dos.

« Shikadai, il est tard il faut te lever. »

Il s'était retourné, surprit par le calme de sa grand-mère.
Yoshino lui sourit avant de quitter la chambre de son petit fils.
Quand il l'entendit descendre les escaliers, il déssera son étreinte.
Le brun se redressa et se dirigea vers le couloir.
Il prit le même chemin que sa grand-mère, descendant les marches lentement. Une fois en bas, les escaliers menant au salon, il la vit sur le canapé entrain de lire le journal.

« Tu t'es endormi avec tes vêtements. » remarqua Yoshino.

Shikadai baissa son regard sur sa tenue toute froissée. Puis il le posa sur la femme présente sur canapé.

« Pourquoi t'es ici ? J'étais pas au courant.
- C'est ton père qui m'a demandé de te garder pendant les jours qui suivent. »

Le garçon fronça les sourcils.

« Pourquoi ? C'est vrai que Maman n'est pas là, mais Papa rentre quand même le soir à la maison. »

Yoshino releva la tête, surprise.

« Mais Shikadai, ton père est parti en mission. informa - t - elle.
- Comment ça ?
- Il est parti en mission à Suna. »

Il n'était pas au courant. Pourquoi il ne lui avait rien, pourquoi ne l'avait - il pas prévenu?
Sans même réfléchir, Shikadai s'élança vers la porte d'entrée.

« Shikadai, arrête ça ne sert à rien! »

Le jeune garçon se retourna vers sa grand-mère.

« Shikamaru est parti tôt ce matin, tu ne pourras pas le rattraper. »

Il était perdu, et elle le voyait.
Le brun secoua la tête et couru jusqu'au jardin.

« Shikadai ! » cria Yoshino.

Mais il ne s'arrêta pas.

Il courait dans la forêt, évitant les branche des arbres.

Elle marchait vers sa cellule, faisant attention à ne pas glisser sur les dalles humides.

Il courait tête baissée.

Elle marchait la tête haute.

Il arriva sur la falaise qui mettait fin à la forêt Nara.

Elle arriva devant la grille.

Il s'arrêta au bord.

Elle entra dans cette cage.

Le vent soufflait.

La porte se refermait.

Il s'accroupit.

Elle s'agenouilla.

« Je t'en pris...»

« Je t'en pris...»

« Papa...»

« Shika...»

« Ramènes Maman. »

« Viens me chercher. »

Enfin je l'ai enfin fini
J'espère de tout cœur qu'il vous à plus. N'hésitez pas à me dire ce que vous penser qu'il va se passer. Bonne journée/soirée.

J'aime un abruti Où les histoires vivent. Découvrez maintenant