Aller on y va.

1.8K 89 42
                                    

« J'espère qu'ils arriveront vite...»

Hioji était assis sur un lit, dont la mousse du matelas était tassée, à répéter des prières, des vœux, des souhaits.

« J'espère qu'ils n'ont rien...»

Il n'était pas de garde, cela l'angoissait. L'homme qui avait prit son tour n'était ni patient ni rassurant et encore moins compatissant.

« Faites que le petit aille bien... »

Si cette brute passait à côté de la cellule où ce p'tit bonhomme se trouvait, s'il voyait qu'il n'allait pas bien, qu'il était au porte de la mort, il le tuerait, sans se soucier de la pauvre mère du gamin.

« Qu'ils se dépêchent ! »

Hioji ne priait plus, il ordonnait.

Bon sang, pourquoi ces putains de ninja n'arrivaient-ils pas? S'ils n'intervenaient pas rapidement... Si ils n'intervenaient pas rapidement...

Hioji, de ces mains tremblantes, attrapa sa tête, sa tête qui lui était si douloureuse.

Comment les aider ? Intervenir ? Les faire sortir discrètement ? S'opposer au maître ?

Hioji fut secoué de violents spasmes. Il en tomba de son lit.

Il ne pouvait pas les aider... Il ne pouvait pas... Non il avait trop peur... Beaucoup trop peur.

***

Appuyé sur la rembarde d'un toit surplombant les terrains d'entraînement, Kankuro observait attentivement les trois gamins du même âge que Shikadai travaillant leurs techniques...

Shikadai...

L'évocation de son prénom n'était dorénavant plus en lien avec un drôle de souvenir, une comparaison, une question.
Non maintenant ce prénom était un nom de code... Un nom de code pour la mission de sauvetage...

Kankuro eu d'horribles pensés, des lâches même.

Si Temari et Shikadai n'avaient pas été enlevé. Aurait-il mit autant d'énergie à retrouver les autres disparus?

Probablement pas...

Et si c'était ces trois gamins, sans réelle famille, les protégés de Gaara, qui étaient en danger de mort. Serait-il aussi inquiet et bouleversé ?

Probablement pas...

Kankuro le constatait et l'avouait, il était fatigué, lassé d'être ninja.
Il était pourtant un des plus grands shinobi de son temps, il avait appris le marionnettisme seul, la vieille Chiyo refusant de le lui enseigner.

Mais cette gloire avait un goût amer selon lui.

Il n'avait jamais entendu un p'tit gars dire "je veux être aussi fort que Maître Kankuro !", mais "je veux aussi fort que le Maître Kazekage!".
Il n'avait jamais entendu une petite fille dire "je veux aussi incroyable que Maître Kankuro !", mais "je veux être aussi incroyable que Dame Temari !".

Alors que pourtant Temari ne faisait que des putains d'aller et retour entre Konoha et Suna, et lui, et lui il était chargé de la putain de protection de Suna!

On le connaissait uniquement parce qu'il était le fils d'un Kazekage ! Le frère d'un Kazekage ! Le frère de Gaara! La frère de Temari !
C'était uniquement pour cela qu'on le connaissait !

Enfin c'est ce qu'il croyait...

Malgré toutes ces idées noires qui pesaient lourd sur ses épaules, il se redressa.

« Shinki! Araya! Yodo!» les appela-t-il.

Les trois enfants relevèrent la tête.

« Il y a une mission pour vous !»

***

Temari avait les mains tremblantes... Tout son corps tremblait de froid.
À croire que la température baissait à chacun de ses souffles.

Shikadai rouvrait de temps à autres les yeux mais ne parvenait pas à lutter pour rester éveillé.

Elle avait tellement envie de dormir.
Elle avait tellement envie de se laisser aller.
Elle avait tellement envie de partir.

Elle l'entendait pleurer... Elle voulait la prendre dans ses bras... Mais elle était trop loin... Elle voulait la rejoindre... Il suffisait qu'elle se laisse aller... Qu'elle se laisse partir...

Temari n'avait même plus la force de pleurer.

Elle entendait la respiration de Shikadai se tarir.

Oh non pas lui ! Pas son petit ! Pas son amour !
Pas son fils !

Elle ne voulais pas le perdre ! Elle ne voulais pas être séparée à nouveau d'un petit être si cher!

Elle n'avait plus que lui pour vivre!

Elle n'avait jamais voulu penser à la possibilité que Shikadai s'en aille ! Elle n'avait donc jamais pensé à ce qu'elle ferait s'il partait...
Pourtant elle savait...
Elle partirait aussi pour s'occuper d'eux...

Temari ne c'était pas remise de la perte de sa fille ... Elle ne l'avais jamais accepté...

Il lui arrivait certaines nuits de se réveiller, persuadée d'avoir entendu sa fille pleurer.
Mais quand elle allumait la lumière de sa table de chevet, il n'y avait plus de berceau... Il n'y avait plus Temis...

Et chaque fois Temari pleurait, hurlait.
Et chaque fois Shikamaru la prenait dans ses bras, tentait de la calmer.
Et chaque fois Temari le repoussait.

C'était lui qui s'était débarrassé du berceau de Temis.
C'était lui qui avait donné tous les petits vêtements de Temis.
C'était lui qui avait appelé l'hôpital juste après la mort de Temis.
C'était lui qui avait rédigé la déclaration de décès de Temis.

Shikamaru n'avait lui non plus jamais fait le deuil de sa fille, mais avait accepté son départ...
Temari n'avait fait ni l'un ni l'autre...

Les larmes vinrent enfin au yeux de Temari.
Elle s'en voulait.

Elle avait totalement abandonné son travail pour s'occuper exclusivement de Shikadai.
Elle avait toujours fait en sorte que Shikamaru ne puisse pas s'en occuper involontairement... Ou volontairement...

« Oh Shikamaru pardonnes moi... Shikadai je suis désolée...»

Temari embrassa le front de son fils dont la respiration c'était légèrement stabilisée.

Qu'elle avait été lâche.

***

Cet homme... Ce maître...
Il était assis à son bureau un cadre entre les mains...

« Elle m'énerve grand frère... Je ne sais pas quoi faire... »

***

L'air était frais, glacial même.

Shikamaru se tenait droit face à l'étendue infini de sable. À sa droite Choji vérifiait son matériel. À sa gauche Kankuro regarder dans la même direction que lui, ils n'avaient sûrement pas choisi le même grain de sable à observer.

« Nous allons pouvoir partir. affirmat Kankuro.
- Oui.» répondit Shikamaru.

Chôji releva légèrement la tête vers les deux hommes, dire qu'avant ils étaient comme cul et chemise bien qu'ils s'envoyaient de nombreuses piques, maintenant ils étaient aussi distants que la terre et le ciel...

Le marionnettiste commença à avancer.

« Aller on y va. »

... Euh...euh... Désolée !
Oui comme d'habitude je suis en retard (enfin lente!)
Bon après pour une fois j'ai une petite excuse! J'étais en examen de CAP... C'est pas le niveau d'un bac mais bon hein zute ...
Sinon je sais que le titre donne de faux espoirs haha!
Mais je voulais me concentrer sur l'état d'esprit des personnages ! Donc voilà voilà...

J'aime un abruti Où les histoires vivent. Découvrez maintenant