Chapitre 2 : La rencontre

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Extrait du carnet de mémoire de Mike Mc Flawing : "Sache, mon fils, que ce que je t'ai dit avant de tomber dans le coma est faux. J'ai trouvé la formule pour faire le vaccin mais je n'ai pas eu le temps de le fabriquer. Ce carnet t'explique la démarche à suivre pour concevoir le vaccin."

                                                                                             ***

Abasourdi, Mark redescendit les escaliers recouverts d'un épais tapis de soie rouge et éclairés par des lustres magnifiquement décorés de verreries. La rampe était en bois d'ébène et les murs recouverts de papier peint beige et de feuilles d'or par endroit. Il passa devant une fenêtre ornée de rideaux rouges et or. En bas, le châssis de la fenêtre était recouvert de feuilles d'or.Toute la façade avant du bâtiment avait été refaite et recouverte de baies vitrées, ce qui lui donnait des airs de building. Mais, l'intérieur et la façade arrière dataient de l'époque de Pasteur. Mark sortit dans la rue et c'est là qu'il les vit. Ils étaient là au milieu de la route. C'était les premiers enfants que Mark avait vu, les autres osaient à peine sortir se promener. Ils s'approchèrent de Mark et lui demandèrent : 

- Qu'est-ce que tu fais ici ?  lui demanda le garçon en serrant la main de la fille.

- Je visite le bureau de mon père, répondit Mark.

- Pourquoi n'êtes-vous pas chez vous ? enchaîna ce dernier.

- Parce qu'on en avait marre de regarder en pleurant nos parents dans le coma, dit la fille.

- Comment t'appelles-tu ? ajouta le garçon.

- Mark. Et vous ?

- Je m'appelle Julie, dit la fille.

- Et moi, c'est Léo. Julie est ma sœur, dit le garçon.

- Vous avez quel âge ? demanda Mark

- J'ai quatorze ans et mon frère sept ans, dit la fille

- On n'aime pas être seuls ma sœur et moi, enchaîna Léo

- On peut rester avec toi ? interrogea la fille.

- Oui, bien-sûr ! répondit Mark.

- Tu as quel âge ? Le questionna Léo.

- J'ai quinze ans, répondit Mark.

Mark leur exposa rapidement la situation. 

- Ainsi, ton père a inventé un vaccin, mais n'a pas pu le fabriquer, conclut Julie.

- Oui, mais ne le dites à personne, je ne veux pas donner de faux espoirs.

- Tu sais fabriquer un vaccin ? demanda naïvement Léo.

- Non, mais il va bien falloir que j'apprenne, répondit Mark.

Mark trouvait Julie jolie, elle portait un chemisier blanc et une jupe turquoise qui mettait en valeur ses yeux bleus. Il rentra dans les laboratoires qui ressemblaient de l'extérieur à de simples cubes de béton. L'intérieur des laboratoires comportait des plans de travail, des outils stérilisés et tout était blanc, propre. Mark ouvrit le carnet de son père à la première page. Il fallait en premier prélever le sang d'un individu et en extraire le virus. Mark sortit d'une grande commode blanche une seringue stérilisée. Il sortit du bâtiment. Un corps d'adulte dans le coma gisait à côté de l'entrée. Mark sortit la seringue et la piqua dans l'épaule comme il avait vu faire son docteur.  La personne qu'il avait piquée était un homme habillé d'un jean et d'un tee-shirt. Une fois la prise de sang effectuée, Mark rentra dans le laboratoire et remplit un flacon de sang. Mark, Julie et Léo avaient décidé  de rester à l'Institut Pasteur. Ils avaient rapidement aménagé les bureaux avec des sacs de couchage trouvés dans le sac d'un employé s'apprêtant à partir en vacances. Mark dormait dans le bureau de son père. Il alla se coucher et posa à côté de lui le carnet. Il regarda sa montre : 22 heures. D'habitude, il ne se couchait jamais à cette heure en semaine. Cela lui fit penser à son père et les larmes lui vinrent. Mark pleura, assis sur la chaise de son père dans le noir. Il ne savait combien de temps il avait pleuré mais il avait fini par s'endormir. La seule fois où Marc avait autant pleuré était quand sa mère était morte d'ébola quelques années auparavant.


VIRUS X21BOù les histoires vivent. Découvrez maintenant