LOSS

NEW GUY

Malia se remit immédiatement sur ses pattes, et grogna. Elle sentait des présences, des gens s'approcher de sa tanière. Elle se posta dans un coin stratégique pour ne pas se faire voir, mais surprendre ceux qui lui voulaient du mal.

Soudain, une silhouette, assez grande, se faufila dans la grotte et se cacha vite derrière un rocher. Son coeur battait vite, elle paniquait. L'inconnu n'avait pas vu la coyote. Celle-ci en profita pour l'observer.
"Il faut toujours connaître son ennemi avant de combattre." Lui avait enseigné Deaton.
Alors elle resta cachée, étudiant attentivement le nouveau venu. Oui,  le, car c'était un homme. Plutôt un jeune homme, d'à peu près son âge. Il portait un carquois avec des flèches à l'intérieur. Il avait des cheveux noirs comme la nuit, et des tatouages étranges sur son cou et ses bras. Malia pensa qu'il devait en avoir d'autres sur lui, mais ne s'attarda pas dessus. Il avait les yeux fermés, et semblait se calmer petit à petit. Il sentait bon. Il avait une odeur de cannelle et de vanille. Elle se sentit transporté par ce parfum suave. Elle ferma les paupières quelques instants.

Quand elle les rouvrit, elle vit le jeune homme à deux centimètres de son museau :

" Salut. C'est Malia, c'est ça?"

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Le sherif était assis sur ce fauteuil, regardant la télé, du moins la fixant sans vraiment remarquer ce qu'il se passait, depuis à peu près un mois. Son fils avait disparu, puis il l'avait retrouvé, pour le perdre à nouveau, les médecins assurant qu'il n'était plus vivant, que seules les machines le maintenait en vie. Il avait pété un plomb. Il avait agressé la mere de Scott, parce qu'il était persuadé que tout cela était des mensonges.
Alors qu'il venait de trouver l'amour, qu'il avait enfin tourner la page sur son passé avec Claudia, voilà que quelque chose venait briser son bonheur, encore. Quand pourrait t-il revoir sa famille réunit? Voir Lydia et Stiles se chamailler dans la maison ? Voir sa femme rigoler à une idiotie de Stiles ? Sourire à la beauté des deux femmes qui partageaient maintenant sa vie? Quand pourrait t-il enlacer son fils ? Quand allait-il enfin être heureux ?

Il n'était plus que l'ombre de lui-même. Et même si Nathalie, la mère de Lydia, faisait tout son possible pour le remettre sur pieds, il semblait avoir perdu quelque chose. Il semblait avoir perdu la foi, l'espoir. Cette étincelle qui brillait encore, mais faiblement après la mort de Claudia, s'était aujourd'hui complètement éteinte.

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Malia se recula, et par instinct, grogna.
Le jeune homme mis ses mains en avant :

"Eh oh je ne te veux pas de mal... S'il-te-plait retransforme toi en humaine Malia, il faut que je te parle. C'est important."

D'où cet inconnu connaissait-il son prénom? Et il était serieux en disant qu'il voulait qu'elle se retransforme?

"GRO-SSE BLA-GUE" pensa Malia.

C'était sa forme humaine qui lui avait fait tout perdre. Pas question qu'elle redevienne comme ça.

"Je t'en supplie. C'est vraiment important. J'ai besoin de toi. On a besoin de toi."

Elle fixait le garçon, intriguée. Plus elle le regardait, plus elle se laissait emporter par ses yeux océans, si envoûtants. Elle ne remarqua donc pas que le jeune homme traçait quelque chose sur son bras à l'aide d'une sorte de baguette. Elle ne se sentit pas redevenir humaine. Elle ne remarqua pas que ses sens étaient devenus bien médiocres. Elle sortit de ses pensées lorsque le jeune homme enleva sa veste en cuir pour la passer sur ses épaules.

"Pourquoi t'as fait ça... Non... Non... Non! Pourquoi tu m'as fait ça! T'avais pas le droit!" Malia s'énervait. Elle avait envie de tuer ce garçon qui s'était cru tout permis. Elle se mit à frapper sur le torse du jeune homme. À l'insulter de tout les noms. Elle pleurait. Elle craquait. Le garçon se laissa faire. Il finit par la prendre dans ses bras, lui caressant la tête en lui répétant :

" Chut... Je suis là maintenant, rien ne t'arrivera, je te le promet. Je ne te laisserai pas tomber."

Il la conduit en dehors de la tanière, Malia ne réagissant pas. Il croisa sa soeur, qui lui fit un petit hochement de tête et jeta un air compatissant à Malia.

Sous l'indication de sa soeur qui lui avait assuré que tout était O.K , il emmena Malia jusqu'à la voiture, qu'il déposa, allongée, sur les sièges à l'arrière. Il sortit une couverture du coffre qu'il déposa sur le corps de Malia, pour la réchauffer et masquer sa nudité. Avant qu'il ne démarre, Malia chuchota quelque chose que lui seul entendit :
" Merci."
Il sourit, puis rétorqua :
" Alec. Je m'appelle Alec Lightwood."

Et la voiture démarra, laissant une trainée de poussière derrière elle.