ALONE

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Je courais, encore et encore. La terre s'incrustant dans mes pattes, l'odeur des arbres, des feuilles, le souffle du vent sur mon museau, tout cela me faisait du bien, et m'aider à oublier. À l'oublier. Quand il avait disparu, j'avais lutté de toute mes forces pour ne pas laisser le coyote me contrôler, mais quand on l'avait retrouvé, en sang, faible, inconscient, j'ai laissé la sombre partie de moi refaire surface. Le coyote était revenu, et la gentille Malia partit.

J'étais arrivée à ma tanière. Étrangement, Scott ne m'avait pas suivi. Peut-être qu'il avait décidé que je ne vallais plus la peine d'être sauver. Je ne vaut pas la peine d'être sauver. Je m'allongea au fond de cette grotte, qui me rappelait tant de souvenirs. Je voulais pleurer mais je ne pouvais pas. Les animaux ne pleurent pas. Je posa mon museau sur la poupée à ma soeur et m'apprêtais à m'endormir lorsque je sentis quelque chose. Ou plutôt, des gens.

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Pdv de Scott :
J'avais abandonné l'idée d'aller chercher Malia. Je savais très bien où elle se cachait. J'irai la chercher plus tard. Chacun devait faire son "deuil" de sa propre manière. Pour l'instant il fallait que je trouve un moyen de ramener Lydia à la raison.

Les médecins ont clairement dit qu'il n'était encore vivant que grâce aux machines qui lui permettaient de respirer. Et qu'on devrait bientôt choisir de le débrancher, ou pas. Il n'était plus qu'une coquille vide. J'aurai aimé savoir ce qu'il s'est passé, ce qu'il a vécu pendant ces quelques mois. J'aurai voulu revoir une dernière fois le sourire de mon meilleur ami. J'aurai voulu l'entendre sortir une remarque sarcastique à propos de sa chambre d'hôpital. Il aurait sûrement dit :
" Roh oui j'adore la purée verte et les poissons secs! Et pour bien digérer j'aime passer ma journée allonger dans ce lit qui grince et avec deux centimètres seulement de sommier!" Je souriais à cette pensée.

Maintenant la seule chose qu'il me reste, c'est des photos, de lui, de nous. Tout est brisé. Nous avons tout perdu. Je n'ai pas envie d'aller toutes les semaines au cimetière après avoir acheter plusieurs bouquets de fleurs pour tout ceux que nous avons perdu.

Erica, Boyd, Matt, Allison... Allison. Qu'est-ce qu'elle lui manquait. Non, la perte de son grand amour lui avait suffit, il ne pouvait pas se permettre de perdre son meilleur ami, son pillier. Le seul qui lui restait maintenant que Lydia ne voulait plus lui parler. Il allait s'écrouler, il le sentait. Sans compter tout ceux qui étaient partis, les abandonnant, plus ou moins. Derek, Cora, Isaac, Argent, Jackson... Il avait besoin d'eux.

Il heurta quelqu'un et, tout en s'excusant, remarqua qu'il était arrivé devant la clinique vétérinaire de son patron. Il souffla, et poussa la porte.

LOSSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant