J'ai regardé le ciel, et j'ai commencé à pleurer. Des larmes muettes roulaient sur mes joues. Je ne pensais à rien. Tout était flou, je voyais du flou, j'entendais du flou, je ressentais du flou.
Je me sentais figé dans le temps. Comme si cet instant de pure douleur durait des éternités.
J'avais juste envie que le temps passe plus vite.
J'avais envie de quitter mon corps tellement il me faisait mal.Une voix dans ma tête me disait que j'étais un homme et qu'il fallait que je résiste à mes émotions alors j'ai décidé que ce laps de temps allait rester caché au fond d'un puit dans ma tête.
J'avais un laps de temps pour laisser tout aller.
Je ne pensais à rien.Je ne sais pourquoi ni comment mais une poussée d'adrénaline me monta à la tête et je pris la première chose qui me vint en main pour la lancer à travers la pièce. J'avais besoin d'extérioriser toute cette haine.
Je ne savais pas ce que c'était, je n'ai pas pris la peine de regarder. Au son de l'impact, j'aurais dit que c'était quelque chose de plutôt fragile vu qu'il s'était brisé.
Je me rappelai de la petite boîte que ma mère m'avait offerte pour mes 18 ans et je sursauta en apercevant les restes de mon cadeau.
Elle avait appartenue à ma grand-mère et quand j'allais chez elle, je mettais toujours mes petites trouvailles dedans, des pierres ou des pétales très souvent. C'était une boîte très importante pour moi cela dit. C'était mon coffre au trésor.
Une fois que ma grand-mère est décédée, c'est ma mère qui a repris cette boîte. Ç'avait été certainement le plus beau cadeau que je pouvais recevoir, c'était un petit objet sans grandes valeurs mais il était rempli de souvenir d'enfance.
Je me précipita pour ramasser les morceaux.
Qu'est-ce que j'étais entrain de faire? Je faisais n'importe quoi. J'me contrôlais plus.
Je voyais sous mes yeux les restes de la seule chose qui me restait de ma grand-mère. J'avais encore plus envie de pleurer.
Cet à ce moment que j'entendis un léger grincement de porte, et en me retournant, je voyais le visage de ma mère qui ne comprenait pas ce qu'il se passait.
Je voulais dire quelque chose, m'excuser pour la boîte, n'importe quoi mais je n'ai pas su faire un seul mot tangible.
Elle était pas au courent de toute cette histoire. Je ne lui en avait jamais parler. Elle ne savait rien mais elle s'est précipitée pour me prendre dans ces bras sans poser une seule question.
Je me suis laissé aller aller sur son épaule. Le monde s'écroulait sous mes yeux. Et je m'écroulais avec lui.
Valentine, je suis tellement désole de ne pas avoir pu te sauver, je t'en prie, pardonne-moi.
