Samedi 8 Février (suite)

11 2 0
                                    

Pour notre première soirée, on décida d'aller au resto.

- Léna, je ne sais pas quoi mettre.

Anna me regardait, l'air désespéré, en cherchant une tenue dans la penderie.

- Alors pour le haut met ton pull bordeaux celui qui est un peu décolleté dans le dos avec ton pantalon en cuir noir. Je vais te faire des boucles avec mon fer à friser comme ça tu mettras tes nouvelles boucles d'oreilles. Et pour finir, je te passe mes bottes fourrées noires.

Elle me regardait toujours, avec un grand sourire cette fois-ci.

- Pourquoi tu veux pas devenir styliste ? Me demanda-t-elle.

Elle me posait sans cesse cette même question.

- On en a déjà parlé Anna, et puis tu connais ma famille.

Ma famille veut un "bel"avenir pour moi je fais donc un bac S comme Anna sauf que c'est ma famille qui m'a obligée. Je ne me plains pas parce que je suis tout de même scientifique.
Elle souffla et s'habilla.

Quelqu'un toqua à la porte.

- On est toutes nues ! Cria Anna pour rigoler.

On eut un énorme fou rire qui repartit de plus belle lorsque je me pris les pieds dans la couette de lit qui tombait sur le sol. Anna s'étouffa et alla boire un verre d'eau dans la salle de bain.
La porte s'entrebailla et son frère entra.

- Vous êtes carrément folles, dit-il les yeux exhorbités.

Il prenait un air sérieux pour ne pas rigoler.

- Tu rigoles toi aussi alors arrête !

Je m'approchais de lui pour lui faire des chatouilles.

- N'y pense même pas Léna !

Trop tard, Greg éclata de rire. On se lança dans une bataille couchés sur le lit. Anna se jeta sur nous et nous écrasait quand Guillaume, alerté par nos rires, arriva dans la chambre. Il se joignit à nous.
À un moment, alors que j'enlevais une main chatouilleuse de mon ventre, je sentis des yeux braqués sur moi.
C'était lui. Guillaume.
Il me fixait. Il avait un effet incroyable sur moi. Je ne parvenais plus à détourner le regard comme si nous étions aimantés.
Grégoire, qui avait arrêté le petit jeu, se racla la gorge et dit :

- Il serait temps d'y aller non ?

On arrêta enfin de se regarder. Nous étions troublés.

- Oui allons-y, ajoutais-je.

Après s'être couverts, on se mit en route. On en avait pour cinq minutes à pied.
Je reçus un message.

De : Michaël
A : moi
Léna ?

Je tressaillis. Cela faisait plus de 3 mois qu'il était sur mon dos à m'emmerder comme pas possible.

De : moi
A : Michaël
Laisse-moi tranquille je ne veux plus jamais te parler.

Je verrouillai mon portable satisfaite de ma réponse.

- C'est qui ?

Je tournais la tête et vis que ma meilleure amie m'observait.

- Michaël, parvins-je à bégayer.

Elle ne répondit pas et m'attrapa le bras car elle savait parfaitement ce que Michaël me faisait subir, elle était d'ailleurs la seule au courant, je n'osais pas en parler car j'étais terrifiée. Anna me comprenait mieux que n'importe qui. Sans même dire un mot, elle savait déjà ce que je ressentais.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : May 01, 2016 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Journal intimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant