Un Rêve Sans Lendemain

Première partie

Point de vue d’Ourya :
Le 9 août 1998 aux environs de 15h15 j'ai offert à mes parents la première joie d’être parents. 7 jours plus tard on me prénomme Ourya Sarr. De mon baptême a aujourd’hui s'est écoulé 17 ans. Années pendant lesquelles je me suis cherchée et trouvée une certaine maturité. Cette maturité n'est pas seulement intellectuelle ou psychologique, elle est physique. Bon nombre de gens se leurrent sur mon âge à cause de mon physique. Mère nature m’a fait hériter de la sculpture de mes aïeux africains tout me donnant le teint un peu métis de mes ancêtres occidentaux. Vous l’aurez compris je suis née d'un père sénégalais et d'une mère métisse (sénégalo-française). Pendant ma phase de maturation j'ai perdu en chemin mon socle. Cet homme au teint noir éclatant, cet homme avec un sourire jovial, cet homme à qui tout le monde témoigne gentillesse et fidélité. Cet homme n'est nul autre que mon géniteur. Par une belle matinée du mois de novembre en revenant de l’école j’ai trouvé ma maison remplie de personnes qui m’étaient jusque-là inconnues. Parmi toutes ces personnes se tenait ma mère assise sur une natte au milieu des sœurs de mon père. Elles avaient les yeux bouffis et des larmes perlaient certains visages. J’allai me loger dans les bras de ma mère. La petite fille innocente que j’étais ne comprenait tout ce brouhaha. Cependant j'avais retenu une phrase de ma tante qui était au téléphone sûrement pour annoncer le deuil. La phrase qu'elle avait 2 fois répète à son interlocuteur et qui attira mon attention est la suivante : « Amadou gagnouna. (Amadou est mort) » Dans la langue wolof certain mot ont une double interprétation. Le mot « gagnouna » avait aussi pour signification « se blesser » donc pour moi, mon père s’était simplement blessé. C’est un an plus tard que j'ai été confrontée à la douloureuse réalité. Trois ans plus tard ma mère se remaria avec un avocat. Cet homme comment dire ?…. Bon je vous laisse découvrir par vous-même. De cette union y naquit Ismaël. Notre relation est très fusionnelle. Plus qu'un frère Ismaël est un complice, et un ami pour moi. Je n'ai pas de sœur mais le bon Dieu m'a donné l'occasion de connaitre un être formidable, une personne avec qui je partage tout, les moments de bonheur, de malheur, bref elle se dénomme Mbatou. Je la surnomme l'agenda. Si un jour vous cherchez quelqu'un qui que ce soit faite lui signe et vous comprendrais le sens de ce surnom. Pendant notre cursus scolaire nous avons eu a rencontré une nouvelle compagne Mamy. Comme presque toutes les adolescentes de mon âge, j'ai fait la connaissance de ce sentiment mystérieux appelé AMOUR. Peut-être que ma vision de l’amour sera différente de celle des autres car dans cette sensation je n’y perçois que le grand A de l’amour lui-même et le grand M de mariage. Certains la qualifieront comme stupide mais ce n’est que le rêve d’une jeune et innocente adolescente qui n’a pour raison d’être que son petit ami. Mon Papi chou comme j’aime l’appeler est mon dieu vivant, c’est un beau gosse inégalable. Il est à la fois un frère, un père, un ami et un ange pour moi. Il est ma moitié et mon tout. Je n’imagine même pas ma vie sans lui, parce qu’il me complète. C’est ma drogue douce et si je dois faire une overdose à cause de lui alors préparer mes funérailles dès à présent car je ne le quitterai pour rien au monde. Je suis tombée aveuglément, éperdument, follement, passionnément et complètement amoureuse de lui. Mais vous-même vous savez qu’il y’a toujours des personnes qui ne parviendront jamais à se réjouir du bonheur des autres et qui sont l’œuvre de tout problème dans un couple. Mon problème à moi est une fille qui depuis mon arrivée au lycée ne cesse de me rendre la vie impossible. Elle s’appelle Toupou. La toute dernière des garces ayant comme piliers ses petites sheytanes que vous découvrirez plus tard. Trêve de préambule …
Comme je m’ennuyais à mort chez moi, je décidai d’appeler Mbatou pour qu’on sorte :
Conversation téléphonique :
- Moi : mon agenda
- Mbatou : eh doul (merde) y’a quoi ?
- Moi : la douceur tu connais ? tship je voulais juste que l’on sorte mais vu que mon idée ne t’enchante p…
- Mbatou : nooooooooon toi aussi ça m’enchante bel et bien même, on part où ?
- Moi : mdr cache ta joie, je passe te prendre dans une heure bye
- Mbatou : attends Fin c.t
Je lui ai même pas le temps d’en rajouter quelque chose, c’est une pipelette quand elle veut cette fille. Bref je prends ma douche et m’habille de façon décontractée, jean, body, petite veste, nus pieds et accessoires assortis, je m’asperge de parfum La vie est belle et un peu de gloss sur mes pulpeuses lèvres et op me voilà prête. Je prends mes clefs et au moment où je franchis la porte, mon cellulaire vibre.
Nouveau message de mon homme : « bébé tu me manques »
Je ne vais pas le répondre celui-là, c’est trop facile. Je trouve Ismaël en train de jouer à la Playstation comme à son habitude.
- Moi : mon petit
- Ismaël : Ourya tu sorts ?
- Moi : oui pourquoi ?
- Ismaël : aide moi à choisir un cadeau pour Ingrid (Mulish) c’est bientôt son anniversaire
- Moi : ok t’inquiètes pas je m'en chargerai plus tard, si maman rentre avant moi tu me fais signes ok ?
- -Ismaël : ok et merci t'es la meilleure des sœurs
J’étais tellement pressée que je lui ai juste souri .La maison de Mbatou n'était pas loin de chez moi mais j'ai préféré prendre un taxi qui nous ramènera directement. Elle monte, me fait la bise :
- Mbatou : waouh t’es toute belle ma chérie mais dis-moi où est ce qu’on va ?
- Moi : .....
- Mbatou : tship tu sais que je suis naturellement curieuse, parle-moi stp Je ne pouvais pas m'empêcher de rigoler, je n’en peux plus de cette fille.
- Moi : fait pas cette tête, on bouge au Gondolier
- Mbatou : tship comme toujours, il faut qu’on change de lieu.
- Moi : oui une autre fois

10mn plus tard, nous arrivâmes. Nous avançons jusqu'au fond afin de nous poser à notre place habituelle heureusement que s’est inoccupée. Le serveur, un beau jeune homme avec un visage finement dessiné et ayant des yeux verts, vient prendre nos commandes. Je le déshabillais du regard quand tout d’un coup mon idiote de meilleure amie me pinça. Méthode qu’elle use très souvent pour m’annoncer l’arrivée de quelqu’un. Eh oui nous avons nos codes secrets. Cependant toute ma bonne humeur se dissipe lorsque mes yeux se posèrent sur elles.

Cette histoire est la réécriture de la chronique d'Ourysh: bonne ou mauvaise aventure que vous retrouverez sur Facebook sous ce titre.
Votez, commentez ou envoyez nous vos suggestions ou critiques.
La suite très prochainement, mouaah ♥