Trouble

Prologue

Samedi matin,5h30, premier jour des vacances d'été et pourtant déjà levée. Ma mère qui entrouvre la porte de ma chambre me susurre quelques mots en attente de mon réveil.

J'ouvre les yeux, elle me fait un grand sourire que je lui rends, le cœur battant. Je me redresse, me frotte les yeux tout en baillant et me lève ouvrir mes rideaux et ma fenêtre. Le ciel n'est pas encore tout à fait bleu mais la chaleur est bien là. Je finis par me diriger vers la salle de bain en commençant par m'attacher les cheveux en un chignon à la vas-vite. Je prends un gant, le passe sous l'eau fraiche avec un peu de savon et me le passe sur le visage, ce qui me donne un air un peu pus réveillée, je m'essuie, applique une crème hydratante et finis par une touche de rouge à lèvres rosé. Je détache mes cheveux pour peigner ces énormes nœuds que connaissent les filles aux cheveux longs.

Je retourne dans ma chambre attraper ma tenue qu'est un tee-shirt assez large sur un jean troué, j'attrape un fin gilet et descends les escaliers pour rejoindre papa et maman qui sont entrain de déjeuner :

"Bonjour ma chérie m'adressa mon père

- Bonjour.

- Bien dormis ?

- Oui oui"

Ma mère se contenta d'un second sourire et je me dirigea vers le frigo prendre du jus d'orange tandis que deux croissants m'attendent auprès de mon bol de lait froid.

"Il est où le Nutella maman ?

- Cartons.

- Ah...

- Tu as un fond de confiture d'abricots si tu veux ! Me lança ma mère en sortant quelques sacs.

- Dépêche toi Emy, nous partons dans 10 minutes.

- J'arrive. dis-je en débarrassant."

J'enfila mes baskets, mon gilet, j'attrape mon sac Eastpak noir et je rejoins mes parents réglants les derniers détails. Maman ferme la porte et glisse les clés sous le paillasson pendant que papa ferme le coffre et monte au volant.

"Pas trop triste ? me glisse ma mère

- Un peu... mais bon, j'ai pas trop le choix hein ? répondis-je relevant la tête en lui adressant un triste sourire.

- Emy..."

Je monta à l'arrière de la voiture, accoudée à la vitre, l'air pensif. Maman assise, ils se retournèrent mais je ne leur rendit pas leur regard. Le moteur démarre, tout comme la musique dans mes écouteurs. La voiture s'éloigne de notre pavillon, une larme coule sur ma joue, je l'essuie et renifle un bon coup. Je rentre mes lèvres, me force à ne pas cligner des yeux, ces yeux qui deviennent rouges et se remplissent de nouvelles larmes. Je n'y vois plus, mes paupières se ferment, la musique m'emporte et ma nuit se finit.

Oui, vous l'avez sans doutes compris, pour moi commence une toute nouvelle vie...