Une simple coïncidence... Ou pas.

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  Samedi après-midi

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  Samedi après-midi. Une journée à flâner dans les rues de Phoenix et à déambuler devant les vitrines des boutiques fraîchement bondées de toutes sortes de vêtements, ou encore de chaussures.

  Comme à mon habitude, je détaillais chaque magasin afin de déterminer lequel me fera dépenser les quelques sous de mon argent de poche. Finalement, j'allais les économiser pour m'offrir ce qui me plaisait vraiment pour plus tard. Ce mois-ci, la mode n'était pas très avantageuse alors je préférais ne rien m'acheter.

  L'air était sec et brûlait comme la braise. Je ne pouvais respirer normalement à cause de cette insupportable chaleur. Pourtant, je vivais depuis toujours en Arizona mais je ne m'y habituais pas, bien que ma peau soit bronzée. Je préférerais vraiment vivre dans un état plus froid que celui-ci. Comme en Caroline du Nord. Là-bas, il y avait des courants d'air au rendez-vous presque toutes les dix minutes. Je devais tout de même m'adapter car mes parents étaient comme amoureux de cette ville ardente. Ils ne voudraient jamais déménager.

  Néanmoins lorsque je serais majeure, je partirais loin, très loin pour échapper à cette fournaise ambiante. J'explorerais le monde entier aussi. Je voyagerais en Europe, en Asie, en Afrique, en Océanie ou encore en Amérique du Sud. Je découvrirais de nouveaux paysages, et surtout de nouvelles personnes. Ce serait fabuleux. Mais d'abord, il fallait que je termine mes études et que j'obtienne un métier qui me permettrait par la suite de m'évader de ce lieu que j'avais tant de mal à apprécier malgré les dix-huit années passées ici.

  Malgré mes cheveux blonds attachés en un chignon, la fournaise glissant entre les buildings me collait tout de même à la peau.

  Je me dirigeai vers l'arrêt de bus se trouvant à une centaine mètres lorsqu'en tournant dans un coin de rue, je heurtai malencontreusement une personne. Il s'agissait d'un jeune homme d'une vingtaine d'années, habillé de manière vintage, comme dans les années vingt, avec un costume très chic surmonté d'un nœud papillon parfaitement coulé. Ses cheveux coiffés en harmonie avec sa tenue paraissaient brûlés car leur couleur blond cendré étincelait au soleil. Ses iris incolores fixaient un point au loin, ne se posant aucunement sur mon visage. Sa peau était pâle, il ne devait pas beaucoup sortir. Ou peut-être venait-il de loin ?

  Avec le choc, mon corps avait instinctivement reculé. Le sien s'était seulement figé.

  - Oh, je suis désolée, je ne vous avez pas vu, m'expliquai-je.

  Il ne me jeta pas un seul regard et reprit sa route nonchalamment. Non mais ! Je m'étais excusée et lui ne m'adressait aucun mot et repartait comme si rien ne s'était produit. Quel malpoli ! Et que faisait-il avec cet accoutrement spécial ? Il allait peut-être à une fête déguisée mais ce n'était pas très malin de se vêtir d'un costume pareil par cette chaleur infernale. Cependant, il ne semblait pas ressentir une quelconque gêne, ce qui paraissait bien mystérieux. De plus, son visage n'affichait aucune émotion, aucun sentiment. Même pas un léger mécontentement à mon égard. Non, rien. Bon, tant pis. Après tout, c'était son problème, pas le mien.

L'Âme VengeresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant