Just Rosine.
- Non.
C'était le seul mot qui me venait à l'esprit à ce moment. La seule chose que je désirais était de refuser son ordre, de lui désobéir,et même à la limite de lui trancher la gorge.
Pourtant,je n'avais jamais refusé ce genre de mission. C'était dans mes habitudes, je faisais ça depuis trente ans. À la manière de Jules César, je venais, je voyais, puis je vainquais.
Je ne sus si c'était le fait que nous soyons installés sur le canapé du salon destiné au dieu des morts - ce qui me faisait repenser aux personnes que j'avais tuées et dont les fantômes me hantaient encore - ou si c'était ma façon de prouver à cette ignoble femme,que j'eus le malheur d'avoir pour mère, qu'elle était la personne la plus horrible sur Terre, mais je ne voulais pas accomplir cette mission.
- Just Rosine, est-ce que tu m'entends quand je te parle ? J'attends ton serment,mon enfant, lança-t-elle d'une voie plus mielleuse que d'habitude.
Elle avait la bouche recouverte de sang.
- Non,répondis-je d'un ton ferme.
- Écoute-moi bien d'accord. C'est ton but dans la vie. Tu es né pour tuer, tout comme tes ancêtres, alors tu vas me faire le plaisir de tuer cette Ombeline. Qu'y a-t-il enfin ? Tu ne t'es jamais montré autant insolent vis-à-vis de moi. Serait-ce la cérémonie qui te faire perdre la tête ?! Il suffit de me le dire, car je peux très vite te la faire retrouver, moi, ta tête et avec elle la soumission que tu me dois !
Adossée à son bureau sur lequel trônait une sculpture du sentiment mortel,la Reine me toisait d'un regard menaçant.
-C'est une enfant, me justifiai-je.
-Non, ce n'est pas une enfant. Elle aurait ton âge, si elle était née ici ! Cria-t-elle en se relevant de façon à paraître encore plus impressionnante.
-Prête serment!
-Admettons qu'elle ait mon âge,vous nous considérez encore comme des enfants ici. Alors pourquoi ne pas l'épargner ?
Jamais aucun de vous n'irait s'en prendre à une personne de moins de cinquante ans. Vous dites que dans leur monde nos cinquante ans représentent leurs vingt ans, alors épargnez là. Vous dites que les humains n'ont que besoin d'apprendre, alors que nous sommes aussi humains. Vous n'arrivez pas à nous définir, à nous dire qui nous sommes. Ou peut-être que vous le savez mais que vous n'osez pas nous le dire. Je me suis déjà intégré à eux, et ils nous ressemblent en de nombreux points. Qu'avez-vous contre la vie, donc !
-N'insulte plus jamais notre espèce, cracha-t-elle d'un ton glaçant. Sache bien que tu n'es plus considéré comme un enfant depuis tu sais quel jour. Alors maintenant prêt serment, où je n'hésiterai pas à verser ton sang en offrande à la déesse des démons. Just,rentre dans le rang. Tu as déjà tué. Fais comme pour les autres. Tu dis qu'ils nous ressemblent, tu ne devrais donc pas voir de différences entre une personne qui vit quatre cent ans et une qui en vie à peine cent. Mon pauvre, tu me fais pitié. N'oublie pas que tu es mon débiteur à vie, Just ! Jet'ai donné la vie, alors à toi de préserver la mienne. Estime-toi heureux que tu sois mon fils et que tu sois un des meilleurs tueurs de tous les temps, car sinon je n'aurais pas hésité à te trancher la gorge.
Puis elle me toisa avec un regard glacial, qui me valut une sueur froide. Elle me fit signe de sortir, ce que je fis avec la plus grande prudence.
Je me suis souvent demandée, ce qu'il y avait après la mort. Certains disent que l'on devient des esprits, d'autres que l'on se réincarne ou encore que l'on va au paradis.
Pour moi, la vie ne vaut d'être vécue, que pour réaliser ses rêves,à chacun les siens, à chacun sa vie, comme à chacun appartient son destin.
Rêver comme si tout, nous appartenait, si notre vie pouvait basculer, rêver la vie, rêver l'amour, rêver le bonheur si imparfait, soit-il,rêver du temps interminable, rêver de l'infini, rêver de l'éternité sous un ciel sans cesse étoilé, mais rêver de ce que l'on ne peut même pas imaginer , rêver de la perfection, rêver de la magie.
Rêver que notre rêve se réalise, pour enfin qu'il existe ailleurs que dans nos propres pensées.Voila ce dont je rêvais, moi de l'éternité, pour tout vous dire, j'étais fan de ces récits fantastiques et tellement merveilleux, vivre de magie, d'originalité et de danger ne me déplairait pas ... Voila mon histoire...Je m'appelle Ombeline Léna Svelte.
Et à ce moment précis je me suis dis que peut-être que vivre est de persister à croire à ce que l'on pense et de continuer à y croire quoi qu'il en coûte.Quitte à perdre ce que l'on a de plus cher, ce pourquoi on existe.
Le premier chapitre peut être vu comme ennuyeux, mais il est là pour encrer les piliers de l'histoire, vous pouvez néanmoins passer quelques paragraphes si vous souhaitez entrer directement dans le feu de l'action.
VOUS LISEZ
Meame. Tome I: Un cauchemar rêvé.
FantasyFans de récits fantastique, ou seulement agacés et ennuyés de toute cette normalité, découvrez le monde de Meame, à mi-chemin entre le passé et le futur et pourtant si éloigné de notre présent. Voici le synopsis: Le bien et le mal ne cessent de s'...