2. L'enlèvement

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Tout à coup je me demande comment ce petit garçon est arrivé là.Tandis qu'il me parle je regarde sa gerbe tout en faisant mine de l'écouter. Il est en train de me parler de son groupe de musique préféré je crois. Mais comment une si petite créature sans défense a-t-elle pu vomir, dans la rue, toute seule?
Trêve de discussion. Je me décide enfin à le lui demander... non en fait non... Bon cette fois je me lance.

- Dis Alex, où sont tes mamans?

- Heuu... Je ne sais pas exactement.

- Et comment est-tu arrivé ici? Je lui demande la voix pleine de curiosité mais c'est surtout une sorte d'instinct que j'ai de le protéger. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens obligée de le prendre sous mon aile. Peut-être c'est ce qu'appelent les scientifique "instinc maternel"?

- Je vais tous vous expliquer. Me dit-il.

- Je t'écoute.

- Mes mamans et moi étions à la maison en train de jouer à cache-cache. Quand tout-à-coup, alors que d'habitude notre rue est si calme, j'entendis un gros bruit de camionnette bien sonore. Ce bruit s'est suivi de bruits de pas devant l'entrée.

A mon grand étonnement, notre porte que nous avions peinte tous ensembles fut cassée de deux gros coups de pied violents. Ellie est vite sortie de la grande armoire verte pour m'attraper le poingnet et me tirer avec elle dans l'armoire. Deux hommes entrèrent alors, habillés en costumes de policier.Ce qui était absurde puisque nous n'avions rien commis de mauvais. L'un d'eux avança tout près de la cachette de maman qui était derrière le réfrigérateur et cria "trouvée!"


Dès que Ellie entendis maman crier, elle hurla à son tour "Angelina! Débat-toi!". Alors le deuxième ouvra l'armoire dans laquelle nous étions cachés et cria " Carlos! J'ai la deuxième!" Mais juste avant Ellie m'avait poussé derrière les vêtements pour que je ne dois pas visibles aux policiers. Ils prirent Ellie par les cheveux tellement fort qu'elle se mordait la langue de douleur.


J'avais envie de sortir de ma cachette pour leur venir en aide mais maman me voyait à travers les fentes de l'armoire. Ensuite les hommes ont pris des sacs poubelles et y mirent Ellie et maman qui criaient. Ils sortirent par le trou qu'ils avaient fait dans la porte azurée. Dès qu'ils se sont éloignés de la porte je suis monté au premier étage pour suivre les hommes de vue. Ils avaient chacun une de mes mamans. Ces monstres terminèrent par les jeter telles des objets dans la camionnette.

Quand la camionnette s'éloigna, une larme coula le long de ma joue. J'étais et je suis encore très triste à l'idée de ne plus jamais voir Ellie et maman. C'était comme un coup de poing dans le torse qui coupe la respiration. Ce n'est que quand les gens partent qu'on a besoin d'eux.

Je m'en veux encore tellement de n'avoir rien fait. Mais qu'est-ce-que j'attendais?

- C'est triste... c'est arrivé quand? Me demandais-je puisque cela nexpliquait toujours pas la gerbe situee quelques metres plus loin.
- C'était avant-hier me repondit-il.

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