-5-

353 28 19
                                    


Contexte : Livaï/Patron agence de communication

Eren/Employé-Stagiaire de Livaï

Résumé : Étant persuadé d'être tombé sur un repère de dealers, Livaï s'avance vers le club. Mais contrairement au dernier soir, deux personnes sont présentes dans l'établissement dont une plutôt perverse à l'égard de Livaï. Ne se laissant pas impressionner, il cherche à savoir ce qu'il lui est arrivé. Apparemment la personne avec qui il était serait amoureuse de lui et le connaîtrait depuis un moment... Intrigué par ces informations il demande plus de précision mais le pervers l'invite plutôt à revenir le lendemain pour une rencontre. Avant de partir, celui qui semble être le gérant lui confie la carte de visite du club. En y jetant un petit coup d'œil le lendemain matin, il découvre que les activités du Temps d'Or ne sont pas du tout ce qu'il s'était imaginé...

Bien que le mot « homosexuel » ne figure pas sur le site, il est mentionné qu'ils organisent des rencontres, qu'ils mettent en relation des hommes. Alors le serveur... Et le taré aussi, ils ne sont donc pas des trafiquants ? Voilà qui clarifie bien des choses... Comme le fait qu'ils me paraissaient aussi étranges... Ce dénommé Guillaume me voulait tout simplement dans son lit... Et l'autre gus à son comptoir doit être le gérant du club, ce qui explique cette histoire d'inscription et de paiement. « Trouver celui qu'il me faut » il a surement cru que j'étais venu ici pour... Prendre du bon temps... J'en frissonne. Je ne savais pas que de tels endroits pouvaient exister. Et pour couronner le tout, l'un d'entre eux est amoureux de moi... Est-ce qu'il est aussi excentrique que les deux autres ? Je le saurais qu'une fois que je l'aurais en face de moi... Je ferme l'ordinateur et soupire. Je dois me remettre au travail en attendant ce soir... Je n'ai pas envie de faire quoi que ce soit... Que ce soit le ménage ou encore les courses... Je veux tout simplement retourner là-bas. Mais ils n'ouvrent qu'à 19h...

Après être resté plusieurs minutes à ne rien faire, je me résigne et commence les tâches quotidiennes. C'est peut-être bien la première fois que je me sens aussi las... Heureusement que je ne suis pas une personne bordélique ! Et puis, ça ne dure qu'une matinée. Le dimanche, j'ai pour habitude de me promener dans un parc légèrement éloigné de la ville. On s'y rend en quelques pas à pied. C'est une sortie qui me permet de respirer un peu et de ne plus penser au travail... Comme bien des personnes j'imagine, vu qu'il y a souvent du monde.

L'horloge du super marché affiche 12h. Je ne pensais pas que je mettrais autant de temps... Pourtant cette petite supérette n'est pas très loin de mon appartement. J'ai peut-être traîné en route... Enfin, il faut que je me dépêche maintenant. Je m'engage dans la dernière allée et prend ce dont j'ai besoin. Soudain j'entends un grand fracas sur ma droite. Je lève les yeux et remarque qu'il s'agit du pervers de la dernière fois. Son sac de course a visiblement lâché... Déjà deux jeunes demoiselles s'empressent d'aller à sa rescousse. Heureusement, il ne semble pas m'avoir vu. Je saisis cette chance et m'empresse de partir. En déposant les articles sur le tapis roulant, je remarque les yeux de la caissière. Une jeune brune qui rougit face à mon premier regard inquisiteur. Ce mettre dans cet état juste pour une apparence physique... A moins qu'elle m'ait croisée un jour. Désolé si c'est le cas, je t'ai oublié. Pendant qu'elle fait passer les articles sur le lecteur, je vérifie si l'autre est toujours là-bas. Une des deux filles lui a rapporté un sac et ils rangent tous les trois. Je ne suis pas encore découvert. La voix de la caissière annonçant le coût total me ramène à moi. Maintenant elle me sourit de toutes ses dents. Je l'ignore et me dépêche de payer avant de partir au pas de course. Ces genres de personnes me mettent mal à l'aise... Comme si elles attendaient que je leur parle... Je ferais mieux d'oublier ça.

Une fois le repas terminé et la vaisselle nettoyée, je décide de continuer un peu mon ménage, puis lorsque ma montre affiche bientôt 17 h, je me prépare pour sortir. Enfin un moment de liberté... Mes employés ont certainement raison sur le fait que je sois maniaque, mais c'est à chaque fois comme ça. Je ne vois pas le temps passer lorsque je m'applique à la tâche. En sortant de mon appartement, j'entends une voix féminine sursauter. Je relève la tête et constate qu'il s'agit de la caissière. Mais ses habits de travail sont désormais remplacés par un jean accompagné d'un gros manteau. Elle semble visiblement habiter ici. Voilà qui explique son regard gêné. Je soupire. Elle a le visage rouge, encore plus rouge que tout à l'heure.

Love FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant