CHAPITRE 28- CHARLINE-

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Je me réveille dans mon studio pour la dernière fois ! Ma liberté va me manquer , c'était le seul lieu où je me sentais bien , chez moi ... Je suis obligée de déménager aujourd'hui et de retourner dans l'appartement de mon père , il a gagné cette fois-ci mais dès que je retrouve du travail , je recherche un autre chez moi ! 

Je n'ai pas eu de nouvelles de Pierre Jean , mon pseudo futur mari, je commence à flipper... Peut être que finalement , il n'est pas un allié, il a essayé de me faire parler pour étudier toutes les possibilités !

Je vérifie mon portable, rien , nada ! Putain je me sens seule, j'ai changé mon numéro de téléphone et j'ai donné le nouveau à personne! Me couper du monde n'est pas vraiment la solution .

Je ferme ma dernière valise, heureusement que j'avais loué un meublé, je n'imagine pas la galère! Deux énormes valise à mes mains, j'ai survécu au transport en commun, quand je descend du bus, je reconnais la voiture de mes parents . J'ignore la voiture s'arrêtait, j'entends ma mère me courir après ...

"Charline !"

Je m'arrête ferme les yeux , pour ne pas hurler et passer ma colère sur ma mère . Je me retourne et pose mes valises .

"Maman ... Ne pense pas que je m'enfuis, je déménage , vu que Papa m'a viré de mon studio !"

"Charline, j'aurai pu t'aider!"

Je crois rêver, ma mère veut m'aider .

"Je n'ai pas besoin de toi Maman! et puis pendant trois ans, tu m'as ignoré , tu m'as rayé de ta vie , je te le pardonnerai jamais ... et puis le reste, je n'ai pas envie d'en parler sur un trottoir en pleine avenue ! Bon je dois y aller ..."

Me mère me retient par le bras , et j'ai un geste de recul .

"Charline, il faut qu'on parle de tout çà , tu es libre cette semaine ?"

"libre comme l'air Maman, je ne sais pas si tu es au courant mais ton mari a même des connaissances à mon boulot, je n'ai plus de travail ! "

"Charline je ne crois pas que ton père est responsable de la perte de ton emploi !"

"mais arrête d'être aussi naïve , ouvre les yeux  ! "

"il faut que nous discutions calmement , tu as changé de numéro de téléphone, j'ai été inquiète !"

"ah inquiète ! c'est ironique ! j'ai gardé le même numéro ces dernières années et tu n'as jamais essayé de me téléphoner ..."

"Charline, on se retrouve à l'heure du déjeuner à la maison ? quand penses tu ?"

"je ne suis pas disponible, je suis à la recherche d'un emploi , incroyable je vais à pôle emploi , tu connais Maman? je ne pense pas..."

"ça suffit Charline , je ne suis pas idiote et encore moins naïve , je suis ta mère ; tu me dois un peu plus de respect !"

J'ai les larmes aux yeux , mais je dois lui dire maintenant ce que je ressens .

"Je suis désolée mais il y a trois ans , j'ai perdu ma mère ...Tu es devenue une quelconque personne ...Je jure que si je dois devenir mère je ferai tout pour ne pas te ressembler, je serai présente pour mes enfants, je les aiderai , je les accompagnerai dans leur décision, ils seront libres et heureux. vous avez fait un enfant pourquoi ? pour de l'argent, l'héritage , je suis juste une transaction financière, je vous déteste !"

Ma mère me gifle et je me tiens la joue, c'est la première fois qu'elle lève la main sur moi .Elle est furieuse et triste à la fois. Je reprends mes valises et poursuit mon chemin , elle me retient pas , elle sait très bien que c'est inutile , que j'ai pris ma décision, je n'ai plus de mère , je n'ai plus de parents ...

Quand j'arrive à mon immeuble , Pierre Jean m'y attend . La journée a très mal commencée , j'espère qu'il m'apporte une bonne nouvelle .

"Charline, tu n'as pas de voiture ?"

Je lui fais la bise et il m'aide à rentrer .

"Si dans le garage, une voiture toute neuve , payée par mon père , mais je m'interdis de l'utiliser ... Il serait trop fier de me voir rouler avec et peut être qu'il y a un traceur ... "

Je plaisante mais je crains qu'il soit capable de m'espionner !

"tu aurais pu faire une exception ... On a rendez vous ce soir à 19h avec mon avocat !"

"ok, dis moi qu'il a de bonnes nouvelles ?"

"je n'en sais rien, il a  quelques idées ... on déjeune ensemble ?"

"je veux bien, ça me changera les idées ... "

 J'ouvre la porte de l'appartement , et Pierre Jean pose les valises au salon . Il regarde de droite à gauche pour admirer le lieu .

"Putain, ça fait combien de mètres carrés, c'est immense!"

"je pense 150 , mais c'est temporaire, dès que j'ai retrouvé du travail , je me reprends un appart ! c'est à mon père , et je ne veux rien de lui !"

" j'ai vu sur la route que tu discutais avec ta mère ..."

"si on peut dire discuter, je lui ai dis mes quatre vérités et elle m'a giflé ..."

"en pleine rue ! bon je pense Charline, que nous devons faire semblant que tout va bien, pour qu'ils se doutent de rien, et pour commencer il faut que tu fasses semblant d'avoir pardonner à tes parents ..."

"tu m'en demandes trop Pierre, je ne peux pas c'est trop dur, j'ai mon caractère et encore de la fierté ..."

"réfléchis... on va manger ,Samuel nous rejoint !"

"pff , ça fait bizarre de manger avec vous deux , comment il le prend ?"

"il ne sait pas , on va lui annoncer !"

"Putain, j'aurai dû rester au lit ! c'est une journée de merde !"

"mais quel langage ma chère épouse !"

"arrête de te foutre de moi ! j'ai le temps d'aller me doucher ?"

"oui, je suis patient ça fait trois ans que je t'attends !"

Je lui fais un doigt d'honneur et il éclate de rire . Il me tarde ce soir de rencontrer l'avocat , j'espère qu'il a trouvé une solution ... 

ESPÈREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant