The only limits ...

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/Io Smalia, 20 octobre 2220, 10h02, Crématoire, Bidonvilles de Londres, Terre/

« Repose en paix »

Nahta est mort. Depuis le temps qu'il veille sur moi, depuis la mort de ma grand-mère, il est parti lui aussi. Il m'a abandonnée ici, dans des champs d'immeubles brisés... Dans des tours d'acier vides... Dans ces bidonvilles à perte de vue...

Les Médecins sont clairs, il est mort d'ABerque. Cette ignoble maladie foudroyante. Cette maudite ABerque. Des centaines de mort chaque année et aucune aide de là-haut.

On voit pourtant des centaines de vaisseaux passer... Même à Paris, la capitale de la Terre, je suis sure qu'ils ne reçoivent aucune aide.

En même temps, je ne devrai pas être étonnée, il y a une vague d'ABerque, en ce moment. Mais tout de même... Malgré toutes les technologies qu'ils ont pus développer, ils n'ont pas les moyens de nous apporter un peu d'aide...

En plus, ma grand-mère avait contracté cette maladie. À se demander si notre famille est fragile face à l'ABerque.

« Madame ? »

Oh, des cendres. Mais à quoi ils pensent que ça peut me servir ? Ce n'est pas comme si on pouvait le faire renaitre à partir de ça... Je n'ai pas assez de sous pour le congeler, alors maintenant, Natha est en cendres.

Je me demande s'ils lavent leurs vitres avec de la cendres, eux, mais en tout cas, elles sont bien grises... On a presque du mal à distinguer les traces laissées dans le ciel par des vaisseaux au formes aérodynamiques...

Maintenant je suis toute seule, puisque je n'ai jamais connu ma mère et que mon père est mort quand j'avais environ trois ans. Au début, j'étais avec ma grand-mère puis avec Natha, mais du coup... je vais devoir trouver du travail, même si je devrais avoir de quoi vivre pendant un mois, avec la pension du mort... La pension du mort donne assez d'argent pour survivre pendant une semaine. Je pense qu'il va me falloir une nouvelle maison, étant donné que nous avons été absents pendant au moins 2 jours, notre planque a dû être vandalisée...

Mais bon, il faut avancer...

Il me semble que la maison de ma grand-mère est encore debout, et fermée à clef... je vais y aller. Elle est un peu a l'écart des bidonvilles, en plus. Presque écrasée entre deux immeubles.

ça va me manquer, quand même, notre vie a tous les deux ...