The only limits ...

38

/Io Smalia, 21 novembre 2220, 19h00, Cinéma, Paris, Terre/

Jérémy est irrécupérable, crétin, pervers et surtout très très lourd.

Nous sommes actuellement au cinéma. Mais quel cinéma ! Ce film est un très beau navet. En plus, Jérémy est a coté de moi, comme par hasard. Et il essaye vainement depuis dix minutes de mettre sa main sur mon épaule. Il n'a pas intérêt. A moins qu'il ne soit fou et ne veux que mourir. Il est peut-être plus fort que moi, mais je semble plus pourvue au niveau neuronal.

Enfin j'espère. Au pire, je suis sûre que Théo sera de mon côté. Enfin j'espère.

« Oh, John, je t'aime ! »

Ce film est complètement débile. Je ne me souviens même pas du titre. Surement un truc du genre « L'amour, une folie » ou « L'amour est une porte ouverte ». Quelque chose dans ce gout là. Autrement dit, l'histoire est basée sur du « oh je t'aime ! », « Non, je ne t'aime plus ! », « Je pars, au revoir » ou encore : « adieu, mon amour » et bien sur « Finalement je suis revenu.

Ça ne fait que dix minutes qu'on est là et le « héros » est déjà parti et revenu deux fois.

Et si finalement, la Terre n'était devenue ce qu'elle est juste car ce qu'on s'est abruti avec des séries débiles au fil des années ?

Je ne peux qu'avoir des pensées spirituellement élevées devant ce truc. Il faut que j'occupe mon cerveau, après tout.

Je me demande comment certaines personnes peuvent apprécier ce genre de films et encore plus en inventer.

« Je ne t'aime plus, mon amour »

Non, mais franchement ?