Chapitre 3

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Ma tête se met à tourner, mon cœur bat vite. Autour de moi c'est le chaos, Romain tape à coups de pieds sur la télévision, pendant que mon père reste figé sur le canapé. Ma mère est en pleurs et Luca est partit en courant dans sa chambre.

Mon monde vient de voler en éclats. D'ici une dizaine de minutes, une voiture banalisée de l'état viendra me chercher.

Mon premier réflexe est de courir dans ma chambre prendre mon porte bonheur, un petit morceau de bois en forme de cœur que mon grand-père m'avait offert quand j'étais petite. Je prend également quelques photos que je fourre dans mon soutien gorge afin que ne me les confisque pas. Je rentre ensuite dans la chambre de Luca, il est allongé sur son lit, les yeux fermés. Je l'embrasse.

- Louisa, reviens je t'en supplie. Je t'aime.
- Je t'aime aussi Lu, prend soin de papa et maman.

Je cours ensuite dans le salon, j'embrasse mon père et ma mère. Ils pleurent mais je ne veux pas pleurer. Je tente de calmer Romain en vain, alors je le prend dans mes bras et lui parle à l'oreille. C'est ce qu'on faisait petit lorsqu'il était énervé. Il se calme, je lui dis quelques mots et l'embrasse.
Quelqu'un sonne à la porte. Ma mère tente de se lever mais c'est trop dur, je vais donc ouvrir de moi-même.

Je tombe nez à nez avec trois hommes plus ou moins grand mais tous costauds.

- Louisa Arrovecchio ?
- C'est moi..
- Vous êtes officiellement la représentante française pour la soixante-cinquième éditions du Loup. Enchanté, moi..

Ils se présentent chacun a leur tour. Il y a Jo, Rémi et Julien. Ils ont tout les trois la trentaine et chacun a une mission différente. Jo est mon coach, Rémi mon responsable de communication et Julien mon préparateur mental. Ils ont l'air gentils, et je sais qu'ils n'y sont pour rien dans ma nomination, mais j'ai du mal avec eux.

Ils m'accordent quelques dernières minutes auprès de ma famille, j'en profite pour leur dire un dernier au revoir, et nous nous embrassons tous ensemble en cercle.

- Je reviens bientôt.

Je sais que c'est impossible, mon père le sait aussi. Mais je dis ça pour ma mère.

Je ferme la porte, monte dans le quatre-quatre banalisé et c'est le début de mon aventure. Enfin c'est le début de la fin plutôt.

Le jeu du Loup.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant