Le jeu du Loup.

Chapitre 9

- En forme ma belle ?

- Comme jamais !

- Ça tombe bien parce que tu vas souffrir aujourd'hui.

- Youhou !

T'aurais pas pu te taire abruti.

- Bon au programme huit kilomètres de course en guise d'échauffement, ensuite escalade sur le mur en face. Après natation, cinq kilomètres également. On enchaine sur une heure de musculation et on termine par une session de tir. C'est bon ?

- Euh j'ai le choix ?

- Non !

- Alors c'est bon.

Je fais les huit kilomètres comme au bon vieux temps, sans trop de difficultés. L'escalade, j'assure mais je reste peu à l'aise. Au niveau de la natation, mon corps commence à me faire comprendre que s'en est trop. Je lutte dans le dernier kilomètre mais je reste forte pour ne pas montrer mes faiblesses aux bookmakers. Une fois la mission natation fini, place à la musculation. Gainage, pompe, traction, Jo m'en fait voir de toutes les couleurs. J'ai la tête qui tourne.

Je sens que la séance de tir va être comique.

Nous rentrons dans une salle à part. Cette dernière est entièrement blanche, même le sol.  On dirait un bloc opératoire, tout est immaculée.

- Je t'explique. Cette salle permet de simuler une chasse. Plusieurs choix d'armes sont disponibles, arc, arbalète, revolver, couteau... On choisis également la cible. Que ce soit un lapin, un sanglier ou même le Loup. Pour aujourd'hui, on va travailler avec l'arbalète. Tu devras tirer sur un chevreuil. Reste concentrée.

À vrai dire, je ne suis pas mauvaise en tir normalement. J'ai fait quelques séances de tir à l'arc il y a quelques années et mon père m'avait appris à tirer à la carabine quand j'étais petite. Cependant après l'effort fournit par mon corps, mon cerveau a du mal à se concentrer sur la cible. Je la rate, plusieurs fois. Je commence à m'épuiser et j'en ai marre.

Au bout de vingt minutes, le chevreuil est toujours debout. Jo décide donc de stopper la séance.

- J'ai peut-être un peu trop poussé aujourd'hui. On réessayera demain mais cette fois-ci tu n'auras pas le droit à l'erreur. Bonne nuit Louisa.

Je suis soulagé. J'ai mal partout. Mes pieds sont douloureux, j'ai des crampes aux bras et des ampoules aux mains à cause de l'escalade.

Je décide de monter en vitesse dans ma chambre. Je cours jusqu'à la douche puis enfile mon pyjama. Tant pis pour le dîner, mon corps à besoin de sommeil.