Ce fut le tapage matinal des oiseaux et le soleil qui me réveillèrent le lendemain.
Un silence de plomb régnait sur ma maison, ce qui était plutôt habituel. Mais le fait de savoir trois de mes amis ici-même me perturbait.
N'entendant que le bruit du chant des oiseaux, qui perdurait pour mon plus grand malheur, j'en venais à conclure qu'ils dormaient tous encore.
Tous mes livres étant soigneusement rangés dans ma bibliothèque, qui soit dit en passant était dans ma chambre où dormait Opaline, je n'avais rien, à proprement parler, pour m'occuper.
Durant ce qui me parut une éternité, je me contentai d'observer soleil, déjà bien haut dans le ciel, illuminant la plage au sable doré.
Je fus même tentée de me baigner mais, encore une fois, tout ce qui m'aurait permis de le faire se trouvait dans ma chambre.
Résignée, je fixais mon horloge, comptant les secondes au rythme de la fine aiguille rouge qui défilait bien lentement.
Dans le silence pesant, j'entendis enfin un petit bruit, infime, qui me fit me lever d'un bond.
En l'espace d'un instant, je m'étais retrouvée dans ma chambre, contemplant Opaline qui peinait à se lever du lit.
-Besoin d'aide? questionnai-je aussitôt.
-Toi, rit-elle, tu t'es réveillée il y a environ dix minutes et tu t'es rendue compte que toutes tes affaires étaient dans ta chambre. Absolument toutes celles qui aurait pu te divertir. Donc tu as observer l'horloge et tu t'es vite ennuyée. Et maintenant tu es là parce que tu as entendu un petit bruit.
-En plein de le mille!
-Tu ne sais vraiment pas quoi faire?
-Eh bien... Je crois que je viens d'avoir une idée...
-Je suis prête à te suivre, après un bon petit-déjeuner!
-On le prendre là-bas. Habille-toi vite, j'écris un mot aux garçons.
J'abandonnai donc mon amie, courant vers le salon pour prendre un feuille et de quoi écrire.Je sors avec Opaline, on revient vite. Saturnin ne vient pas nous chercher, j'ai besoin de faire un petit retour aux sources histoire de me détendre.
À tout de suite, Heath.Je regardais le petit mot griffonné à la va-vite, me disant que l'essentiel était écris.
C'est partit pour un super entraînement!
J'entrainai donc Opaline à ma suite dans le sous-sol, enfilant rapidement une de mes tenues de sport.
Je rigolais légèrement en voyant que le mur menant au passage secret était toujours ébranlé.
Opaline était en pleine forme, vêtue d'une jupe rose et d'un chemisier qui lui allait à ravir.
Personne n'aurait pu deviner que, la veille, elle était en sang.
Pas même moi.La porte du passage était fermée à clef, ce qui était tout à fait normal, ceci étant fait dans le but que je sois la seule à y avoir accès.
Cependant, dès que j'eu refermé celui-ci derrière Opaline, le gérant du Stadium se jeta sur nous.
-Heath, Opaline! Comment allez-vous?
-Gérant! Nous sommes en pleine forme, et vous? La dernière fois que nous sommes venues vous n'étiez pas là, expliquai-je.
-Mais pourquoi personne ne m'a dit que vous étiez là, j'aurai annulé, soupira-t-il.
-Pourtant il me semble que c'était important, commenta Opaline tout en réfléchissant.
-Peut importe, que me vaut donc le plaisir de votre visite?
-Nous voudrions faire votre entraînement spécial, s'enthousiasma Opaline, disant exactement ce que je voulais dire.
-Allez donc à la buvette pour prendre un bon petit-déjeuner le temps que je prépare cela, je vous l'offre.
-Merci beaucoup, répondis-je aussitôt.
Opaline, quant à elle, était déjà partie en courant en entendant ce que je lui avais promis.
Elle n'était pas totalement un estomac sur patte, mais, il ne fallait jamais lui faire rater un repas.
Alors que j'allais tranquillement la rejoindre, le sourire aux lèvres, quelqu'un sembla me reconnaître.
-Corbeau ?
Ooooh non! Pas ce terrible surnom. Et dans sa langue d'origine, qui plus est!
Je levais la tête, d'un air innocent, clignant des yeux.
-Pardon? Vous avez du vous tromper de personne, je me nomme Opaline.
Pardon mon amie! J'étais obligée.
-Vraiment? Je suis pourtant persuadé que tu es bien celle que je cherche.
-Je ne suis la seule à avoir des cheveux de cette couleur sur l'île, vous devez faire erreur.
Je ne suis pas la seule, hein?
-Heath, tu viens?
Aïe! Trahie par mon amie...
-Et après tu t'appelle Opaline, accepte ton passé et viens te battre Corbeau !
-Bien, j'avoue, je suis celle que vous cherchez.
-Quelque chose ne va pas? demanda la véritable Opaline en s'approchant.
Je lui fis un rapide signe pour lui dire de retourner vaquer à ses occupations.
Elle haussa les épaules, m'écoutant gentiment.
Merci.
-Je disais donc... Je suis effectivement la personne que vous cherchez, cependant, écoutez-moi très attentivement, je ne me bats plus contre personne depuis au moins une longue année.
-Si tu ne te battait plus contre personne, pourquoi l'un de mes amis t'aurait-il vu combattre contre un jeune homme la dernière fois?
Trahie par le test de passage, cette fois-ci...
-Je fais partie d'une unité d'élite, il réalisait un test afin d'être accepté parmi nous, avouai-je.
-Mais encore! Fous-toi de ma gueule aussi!
-Bon, ça suffit maintenant! m'énervai-je. Non, un point c'est tout!
-Tout cela par peur d'affronter son passé, ridicule.
-Non je n'en ai pas peur, je n'ai tout simplement pas envie de perdre mon temps avec un gros lourdeau, crachais-je.
-Si tu n'en avais pas peur, tu aurai accepté depuis longtemps.
L'air prétentieux qu'il affichait me poussait dans mes plus profond retranchement, ce que je voulais absolument évité.
Tu ne vas tout de même pas te faire avoir avec un tel argument!?
-Gérant! hurlai-je, ne vous embêtez pas tout de suite avec tous ces réglages. J'ai des comptes à régler avec cet "homme". Dans un combat... à mort.
Opaline, qui jusque là discutait tranquillement avec le barman, se leva d'un bond, semblant avoir tout écouté de la conversation.
-Un combat à mort? Tu avais pourtant juré de ne plus jamais, au grand jamais en faire!
-Je sais. Mais maintenant que je m'y suis engagée, c'est un peu tard. A moins que Monsieur ici présent ai trop peur.
Le frisson glacé qui avait parcourut mon adversaire lorsque j'avais parlé de la possibilité d'y laissé la vie ne m'avait pas échappé.
Et mon air hautain le poussait à son tour dans ses retranchements, si bien qu'il était obligé d'approuver ce combat.
Nous sommes quitte.
-J'accepte, et avec joie!
Son sourire faillit me faire frissonner tant la vue de ses dents tranchantes et jaunes était immonde.
Le gérant, suite à mon ordre, avait patiemment attendu, sûrement habitué à mes sautes d'humeur, avec le temps.
-Quelle forme d'arène souhaite-tu? questionna-t-il enfin, voyant que nous étions tout deux prêts.
-Je laisse l'honneur du choix à Madame, déclara le lourdeau qui me servait d'adversaire, un sublime sourire hypocrite accroché aux lèvres.
Sourire que je souhaitai lui arracher du plus profond de mon âme.
-Un labyrinthe de pierre.
-Sûre?
-Certaine.
-Quelle hauteur pour les murs?
-Trois mètres devraient suffir.
-C'est noté.
-Merci.
Le gérant continua à pressé quelques boutons et enclencher quelques leviers, sous mon regard sérieux, sous celui impatient de mon agresseur et sous les yeux inquiets d'Opaline.
-Sors-en vivante, je t'en prie.
-Dis-le si tu ne veux pas avoir à faire ma part du boulot dans la prochaine mission, ironisai-je.
-Ce n'est pas le moment de rire, rouspeta la jeune fille.
-Je te promet de survivre, répondis-je en un sourire sincère, remarquant que, pour une fois, Opaline était on ne pouvait plus sérieuse.
Elle soupira un bon coup, retournant s'installer au bar surplombant le stadium, où j'allais faire mon grand retour.
-Quelles sont les règles? demanda alors le gérant, me faisant sortir de mes songes.
-Tout est permis, dis-je si rapidement que mon adversaire n'eu pas le temps de parler.
-Ça me va, osa-t-il prononcer, à voix basse.

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NEVERLAND [PAUSE]
Science FictionLes changements climatiques ayant fait des ravages sur Terre, le CO2 présent dans l'air devint habituel. Le corps humain en prit même l'habitude, ce qui donna place aux Hepfid, humain qui n'en sont pas vraiment, mais surtout dotés de pouvoir et à l'...