Chapitre 11

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Presque dix mois que ça dure et je crois que je n'en peux plus. Aujourd'hui, on ira rendre visite à la famille de Christian. Je m'habille convenablement et descend rejoindre Christian dans le salon. Il me regarde comme d'habitude ; bizarrement puis ce lève.
-On y va. Ordonne t-il en se levant. Je le suis et on monte dans la voiture. Après près d'une heure de route, il s'arrête devant une grande villa dont les portails se sont ouverts automatiquement. Après s'être garé, on entre dans le salon où toute la famille nous attendait. Je salut poliment tout le monde et ma belle mère nous invite à nous asseoir. Les discussions allaient bon train mais je me sentais comme un intrus,jusqu'à ce que ma belle-mère m'interpelle :
-Samira, qu'est ce que tu fais encore là ? Une bonne belle-fille et une bonne épouse doit faire la cuisine pour toute sa famille. Je ne répondis rien et alla à la cuisine. Je fis le repas, dresse la table puis ils se sont mis à table. Je sers tout le monde avant de me servir. Après le repas,je débarrasse, et apporte le thé. Je servais le thé quand...
-Christian, mon coeur, ta femme est stérile ?
-Maman ! Fit Ahmed exaspérer.
-Ta mère a raison,Ahmed. Ça fait un an qu'ils sont mariés et elle ne lui a pas donner un enfant, même pas une petite fille. Fît mon beau père en me regardant avec dédain. Je ne dis rien,m'assois et baisse les yeux.
-Maman, peut être plus tard, en en aura. Fît Christian à ses parents.
-Pourquoi, tu l'a garde. Il y avait des filles plus sophistiquées qu'elle, mais toi parmi ce panels de femmes,tu choisis ça... Lui dit elle en me regardant.
-Maman, ça suffit. Vocifère Christian. Lèves toi, on s'en va. Je me lève, leur dis au revoir mais seul Ahmed me répond. On monte en voiture, Christian était furieux et il roulait hyper vite. On arriva sain et sauf à la maison. Il déboule dans le salon et assoit en prenant sa tête entre ses mains.
-Putain. Fît-il en relevant la tête. Il me fait peur.
Pourquoi tu me regardes comme ça ? Hein ? Je baisse les yeux et détourne la tête. Je ne dis rien et monte dans ma chambre. Je ferme la porte à clef, prend un bain et enfile un pantalon et un débardeur gris. Je m'allonge dans le lit et fixe le plafond. J'entends des bruits d'objets qui se brisent, Christian qui crie. J'ai mal à la tête. Je me lève, prend quelques comprimés d'antalgiques que j'avais mis sous mon matelas et me recouche. J'ai l'impression qu'il cache quelque chose, mais quoi, je ne sais pas. Je ferme les yeux et soudain quelqu'un toque à ma porte. Je sursaute.
-Samira ? Tu es là. Je ne répond pas. C'est pas une bonne idée je sais. Il frappe encore.
-Tu dors ? Je garde le silence. Très bien, puisque tu ne veux pas me répondre. J'entends ses pas s'éloigner. Je me lève doucement et m'approche de la porte. J'y colle une oreille ; il est parti. Je recule lentement pour aller dans la salle de bain. J'ouvre la porte et soudain.... la porte d'entrée s'ouvre de manière fracassante. Christian vient de défoncer la porte. Il me regarde avec des yeux assassins. Je panique. J'entre dans la salle de bain et ferme à clé. Il cogne brutalement contre la porte.
-Ouvre cette porte salope. Je me met dans un coin.
-T'as intérêt à ouvrir. Hurle t-il. Je vois ma veste et mes basket, que j'ai laissé ce matin. Je les enfile. J'ouvre lentement la fenêtre à deux battants, Christian continue de crier. Je regarde en bas,il y a un sorte de terrasse. Je sors. Si je saute je vais atterrir dans le jardin. J'ai vécu pire que ça. Je prends mon courage à deux mains et saute. Je tombe à plat ventre au sol. Je me relève et là, je me dirige vers le portail. Je l'ouvre doucement,et me retrouve dehors. Là, je me met à courir. Je trouve une petite cabine après plusieurs minutes de course. Je fouille dans mes poches et j'y trouve quelques pièces, juste ce qu'il faut pour passer un appel. J'introduis la pièce et compose le numéro de Samir, ça sonne, une fois, deux fois, trois fois...
-Allô ? Fît Samir. J'allais répondre quand,on me touche l'épaule. Je me retourne vivement avec le téléphone collé au oreilles. La personne me prend le phone et le dépose sur le combiné, je suis tétanisée.
-Christian....
-Tu vas le regretter, salope. Il me tire de force par le bras et m'emmene vers sa voiture.
-Christian, s'il te plaît arrête. Tu me fais mal. Aïe,.....
-Ferme la et entre dans la voiture. Il ouvre la portière et me fait entrer de force à l'intérieur du côté passager. Il entre et se met au volant. Le trajet se déroule dans le plus grand silence. Arrivé à la maison, il sort et vient m'ouvrir la portière. J'hésite, à sortir alors il me fait sortir en me tirant rageusement par le bras.
-Vient là. Fît-il en me tirant pour me faire entrer dans le salon. Soudain, il me lâche et se retourne vers moi. Je baisse les yeux.
-Qu'est ce qui t'as pris? Alors comme ça, tu veux t'en aller ? Et bien, je vais te faire passer cette envie. Il me traîne jusqu'à la cave et m'y fait entrer de force. Il me retire ma veste et mes chaussures.
-Qu'est-ce que tu fais ? Demandais je avec un peu de peur dans la voix. Il ne répond pas ,il s'éloigne ,ouvre un carton puis revient avec des cordes. Il me saisie les poignets et me les attache solidement. Les liens sont très serrés. J'ai très mal aux poignets.
-Christian... s'il te plaît.....
-Ferme la. Tu ne sortiras pas d'ici tant que tu n'auras pas compris la leçon.
-S'il te plaît... j'ai mal. Il éteint la lampe et sort en fermant à clé....
Je ne sais pas depuis combien de temps,je suis là et la pièce est tout le temps plongée dans le noir. Depuis qu'il m'a attaché, Christian n'est pas revenu. Il fait très froid dans cette pièce, et des fois, trop chaud. J'ai le vertige. Peut être que c'est la peur, ou simplement la faim, ou peut être les deux. J'ai tellement eu mal aux poignets que je ne les sens presque plus. Je suis fatiguée. Mes paupières se ferment lentement et je m'endors...

Le mariage de SamiraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant