Chapitre 5

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Kylie.

Je m'allonge et essaie de dormir en vain. Toutes les questions que je me pose depuis mon enlèvement reviennent sans arrêt trotter dans mon esprit. Si je n'étais pas partie acheter du pain la veille, peut-être serais-je encore chez moi...

Mes yeux commencent à se fermer sans que je ne puisse lutter.

Je me réveille au chant des oiseaux. La lumière me fait mal aux yeux. Je me redresse et regarde l'heure. 10h25. Je descends en vitesse en manquant de tomber en dévalant l'échelle et les escaliers.

J'arrive dans la cuisine et fais couler un café. En même temps, je mets un croissant et un pain au chocolat sur le plateau avant d'y poser la tasse de café. Je monte au premier étage et me dirige vers sa chambre. Je pose le plateau après m'être excusée du retard. Pas un seul instant je n'ai relevé la tête du sol, n'osant pas croiser son regard.

- Kylie, je voudrais que chaque matin, tu fasses le ménage. Et le soir, tu devras faire la vaisselle et nettoyer la cuisine, me dit-il sur un ton catégorique.

- Bien sûr, répondis-je en essayant de maîtriser les tremblements dans ma voix.

Je descends dans la cuisine et ouvre le placard qu'il m'indique. Dedans, je trouve tous les ustensiles pour le ménage. Je commences par le salon et la cuisine puis, je monte au premier étage pour faire le couloir et la salle de bain et je finis par la chambre de Monsieur.

Je descends pour ranger tout ça et remonte dans ma « chambre ».

Je continue de lire et une heure après, j'entends cet homme parler. Je me rapproche de la porte et tends l'oreille. J'arrive à saisir des bribes de phrases mais sans réussir à les reconstruire. Frustrée, je m'éloigne pour éviter d'être prise en flagrant délit en l'entendant monter à l'échelle.

Il ouvre la porte l'air énervé, range son portable et avance jusqu'à moi.

- Kylie. On vient de m'appeler pour me dire que je dois aller voir quelqu'un à Londres demain. Je serai absent toute la journée. Ce qui me chagrine, comme tu peux le voir, c'est que mon ami ne peut pas venir te garder. J'ai donc deux solutions. Soit je te fais confiance et je te laisse en liberté dans la maison, soit je t'enferme dans une petite pièce au premier étage.

- Monsieur, vous pouvez me faire confiance.

- Je te dirais ma réponses avant de partir demain.

Le stresse s'empare de moi aussitôt. Je ne peux pas aller dans cette pièce. L'air confiné va me faire devenir folle. La noirceur va me faire perdre le nord. Je suis claustrophobe depuis toute petite, j'ai vraiment peur que cette salle soit trop exigu pour moi.

Est-ce que si je lui en parle il me laissera ici en liberté ? Mais peut être que ça lui fera plaisir de me voir perdre ma contenance.

Tout à coup, je l'entends monter de nouveau à cette échelle. Je le vois arriver avec une corde et du scotch. Je l'aperçois aller au fond de la pièce pour prendre une chaise en bois.

- Assieds toi là ! M'ordonne t il. Ma sœur vient me rendre visite ici pour m'apporter deux trois bricoles et elle ne sait pas ce que je fais. Je vais t'attacher le temps qu'elle soit là et t'empêcher de crier !

Je m'assois sans protester. Peut-être que si je lui montre ma bonne conduite il me fera confiance le lendemain? Il m'attache soigneusement, serrant les liens pour que je ne puisses pas m'enfuir et découpe un bout de bande adhésive pour la placer sur ma bouche, en évitant de trop coincer le nez pour que je puisse respirer.

Il descend et la sonnerie de la porte retentit au même moment. Je l'entends ouvrir et accueillir sa sœur. Il la débarrasse de ses courses qu'elle lui a apportées. Contrairement à tout à l'heure, j'arrive à comprendre leur discussion. Si sa soeur savait ce qu'il faisait ici, elle n'aurait pas ce ton chaleureux avec lui. Ce type cache tellement bien son jeu...

Elle s'éclipse au bout d'une heure, je vais enfin pouvoir bouger. Il me détache et arrache la bande adhésive qui m' emprisonnait la bouche, ce qui libéra un petit cris de douleur.

- C'est bien, tu as été sage. J'ai pris ma décision pour demain. Tu resteras ici car je ne suis pas loin et il y a des caméra dehors qui me préviennent si tu essayent de quitter la baraque en douce. Tu as ma confiance, ne la bousille pas.

Six monthsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant