Chapitre 9

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    Le matin venait lentement après une nuit calme. Je m'étirais sur mon lit les yeux lourds de sommeil, réveillé par le réveil de mon téléphone. Je tournai mon regard vers le lit de Melyne et ne la trouva pas à mon grand étonnement dans celui-ci. Étonné et inquiet, je me levai d'un bond de ce lit douillet que je regrettais déjà. Je fonçai au balcon et ne la trouvai pas, à la salle de bain, mais elle était vide; j'ouvris doucement la porte de la chambre où dormait Patrick et Martine, mais elle était aussi absente dans cette pièce que tout les autres.
Je me mis à penser qu'elle était allé peut-être visiter l'hôtel et je pris mon téléphone, composa son numéro et attendais sa réponse au répondeur mais sa boîte de messagerie vocale s'activa automatiquement: " Melyne où es-tu, j'ai la trouille! Reviens tout de suite, c'est pas drôle..."
    J'entendis de petits rires légers derrière moi qui m'étaient familiers:celles de Melyne. Je me retournai mais ne vis personne. Ses rires résonnaient encore plus fort mais je ne parvenais pas à la voir.
    -Hmm! Mais quel grand frère inquiet! Haha... me fit-elle entendre, semblant être amusée.
    -Où es-tu?
    -Juste en face de toi en train de te regarder.
    -Ah bon et comment tu fais pour que je ne te vois pas? Dis-je embarassé.

    Je vis apparaître petit à petit son image qui se dessinait devant moi. Je la regardais brouillé.
    -Je n'ai que seulement fait ce que m'a dit ma mère: " Fais rugir ta force et cherche tes capacités et c'est qu'ainsi tu prendras conscience de ton identité..."
    -Tu fais déjà confiance à ses gens Melyne? Mais t'es trop naïve, si c'était un... lui basculai-je le regard fulminant.
    -Chut! C'est rien Clarck j'ai naturellement fait ce que j'ai fais sans même savoir pourquoi et comment je le faisais. Me rassura t-elle sa main sur mon épaule. Et rien ne m'est arrivé. Fais la confiance, fais confiance à notre vraie maman.

    Mes membres se glaçèrent à l'entente de ce dernier mot que ma soeur venait d'articuler. Je la regardais surpris et elle se contentait tout simplement de me donner son sourire. Je compris alors qu'elle a fait le même rêve que moi...
    -Mais dis-moi t'étais pas énervée ou stressée, quelque chose de ce genre lorsque tu te rendais invisible? Me pressai-je de lui demander.
    -Non, je crois pas que nos pouvoirs viennent de nos angoisses ni de nos colères. Maman m'a montré comment faire, viens!
Elle prit ma main et m'emmena dans notre chambre, verouilla la porte et se tourna vers moi qui venait de me coucher sur le lit, elle restait debout, ferma ses yeux et à nouveau elle disparut dans le vide... quelques instants après elle réapparut et me souriait.
    -Mais...comment tu peux faire ça? Lui demandai-je ébahi.
    -C'est assez simple, il te suffit simplement de fermer tes yeux, de prononcer: "wohlyjogoim" et d'ouvrir tes yeux.

    Je suivis ce qu'elle me disait et rouvris mes yeux. Je me voyais comme une personne normale et vit tout autour de moi sans modification. Je crus ne pas avoir réussi et soupira: "c'est inutile!". Elle me fit savoir qu'elle ne me voyais pas et me conseilla de faire le tour de la ville pour me donner la preuve que j'étais bien invisible.

    Je décidai d'aller dans un bar où les jeunes filles vouaient leur corps aux plaisirs sexuels. J'étais attiré par les gémissements frénétiques d'une d'entre elles qui faisait son job dans une des petites pièces qui étaient dans ce couloir, elle était avec un client qui semblait se donner à plein pour satisfaire ses propres besoins sexuels. La porte était verouillée apparemment mais je voulus forcer la serrure lorsque je me rendis compte que c'était inutile en me voyant traverser la porte sans obstacle. Que j'étais stupide! Que venais-je chercher là? J'étais maintenant à l'intérieur de la chambre, la regardant se déhancher follement, ses jambes de part et d'autre du client. J'assistai toute la scène, ce qui dura près d'une heure ce qui me laissait largement le temps de retourner à l'hotêl me préparer pour aller au collège. Mais je finis par me lasser d'eux.

HÉRITIER de l'ENFEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant