Il ne nous traite pas selon nos péchés.
Il ne nous punit pas selon nos iniquités.
Psaumes 103:10Samedi, 8 Avril 1837
Cela faisait plusieurs mois que des rumeurs sur l'Angleterre couraient dans notre pays. La Corée étant très éloignée de l'Europe, les informations transmises sont souvent très floues. Pourtant, il semblerait que le travail comme psychiatre dans les hôpitaux psychiatriques soit bien payé. C'est la raison pourquoi je me retrouve du jour au lendemain dans un nouveau pays, avec de nouveaux gens et un avenir très peu assuré. Le voyage en bateau a été long, trop long, mais ma journée n'est pas encore terminée. Au port de Londres, il n'y a pas énormément de gens qui traînent ici et là. Personne pour m'aider, moi un étranger.
J'espère que mon carrosse ne sera pas en retard, je ne veux pas croupir trop longtemps entre les rats et les cadavres de volatiles qui jonchent le sol.
Le temps est maussade, sombre. Nous sommes pourtant en plein jour. L'air est infecte, nauséabonde. J'ai mal partout, le trajet outre-mer a été dure et j'ai vraiment hâte de rejoindre mes quartiers à l'asile. Les gens ont plus l'air de sortir de leur tombe que de sortir de leur lit en ce matin orageux. Quelques familles bourgeoises se promènent tranquillement dans les rues, des sans-abris tiennent le cadavre de leurs enfants contre eux, plusieurs ouvriers avancent sans osciller vers l'usine à côté du port. La différence entre les pauvres et les riches se voit parfaitement ici. Un haut-le-cœur me prend lorsqu'un noble enjambe un corps mort sans même y prêter attention. Les plus forts gagnent sans scrupule, les plus faibles vivent dans l'ombre. La société en Angleterre change de celle en Corée, par contre, je ne pourrait dire si c'est d'une façon positive.Un jeune homme de mon âge, débarque élégamment d'un carrosse à quelques mètres de moi et consulte une feuille qu'il tient dans ses mains. Puis, cherchant quelque chose des yeux, son regard rencontre le mien. S'avançant vers moi d'une démarche odieuse, il ramasse mes valises.
- Bienvenue chez vous Docteur Oh.
- Bonjour... Puis-je savoir qui vous êtes?
- Pardonnez mon impolitesse. Je me présente, JongDae, Kim JongDae. Je suis directeur du Bethlem Royal Hospital. Je vous expliquerai votre position au sein de notre institut dès l'arrivée à l'hôpital. Je vous en prie, montez.M'indiquant les bancs à l'intérieur du carrosse, je m'y installe rapidement.
Serrant mes genoux entre mes mains, je garde le dos droit. La première impression est toujours la meilleure.
Il s'assoit en face de ma personne et s'affaisse complètement sur le banc rembourré. Défaisant sa cravate pourpre, il soupire longuement et murmure quelques mots qui pèsent fort sur ma conscience.- Je déteste venir en ville. Le monde y est toujours sauvage.
Je détache moi-même mon foulard beaucoup trop serré pour mon cou. Le chemin sera long jusqu'à Beckenham. Mon regard s'attarde sur mon patron qui a les yeux fermés et semble déjà somnoler.
Ce n'est qu'en sentant une main secouer mon épaule que je comprend que je me suis assoupi pendant le voyage.
Mon regard se pose sur le bâtiment devant nous. L'allure de l'édifice n'est pas du tout celle que je me faisais de l'hôpital. Mes jambes douloureuses me prouvent que le chemin a été plus mouvementé que je ne le pensais. Mes pieds se posent enfin sur le pavé de pierres grises. J'accompagne Monsieur Kim jusqu'à l'intérieur de hôpital et nous nous postons à l'entrée de celle-ci. Je suis immédiatement ébloui par la beauté de l'endroit. L'intérieur contraste vraiment avec l'extérieur. Les murs d'une couleur bordeaux s'étendent sur plusieurs couloirs. Les décorations sont chics et semblent d'époque.
Nous discutons calmement dans le hall quand un garde suivi de deux personnes rejoignent le directeur. Ceux-ci s'inclinent devant JongDae qui leur sourit chaleureusement. Le garde commence la conversation présentant les deux personnes qui le suivent. Si je comprend bien, l'un des deux est un patient qui vient d'arriver et l'autre est la personne qui vient l'interner ici. Je reste de marbre lorsque mon patron se tourne vers moi et me prie de m'occuper du cas du visiteur.Le garde nous conduit vers ce qui sera mon bureau et se poste à la sortie pour nous reconduire par la suite. Je détaille légèrement l'homme qui se trouve en face de moi. À se que j'ai compris plus tôt, il s'appelle Byun BaekHyun. Il est plus petit que moi, a des cheveux bruns foncés, est forcément asiatique et est très bien habillé. J'en déduis que c'est un immigrant qui a une petite fortune en banque. Je me décide enfin à parler et briser le silence pesant qui régnait.
- Bonjour, je me nomme Oh Sehun, vous pouvez m'appeler Sehun tout simplement. Je serais le psychiatre qui s'occupera de votre ami. Pouvez-vous m'expliquer la situation?
- La personne que j'ai reconduis ici agit étrangement ces temps-ci, comme possédée. Sa situation se dégrade et je n'en peux plus. Tout allait bien au début, mais il a changé. Il n'est plus lui même, ce n'est plus la personne que je connaissais auparavant. C'est comme si des esprits avaient pris possession de son corps. Je ne saurais dire ce qu'il est exactement. Il me fais très peur. Il ne me fais pas mal physiquement, mais parfois, il est très violent et j'ai peur d'être en sa compagnie. Il n'a pas de fond de pensée et il est devenu très idiot. J'ai repris son usine, car il n'était plus apte à s'en occuper. J'imagine qu'il sera en colère d'être interner ici, veuillez prendre soin de vous docteur.J'hoche simplement la tête, plus ou moins sur de moi. Je ne veux pas être la proie d'esprits en colère. Je suis psychiatre, pas exorciste.
•••••
Me revoilà avec une nouvelle fiction. Cette fois-ci, l'histoire se déroulera sur plusieurs chapitres.
Je tiens déjà à m'excuser pour les prochains retards de publication.
Je me tiens entièrement responsable de mon manque de ponctualité.
Je ferais de mon mieux et j'aviserai d'avance si je prévois prendre mon temps.
Merci d'avance. :3
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Les Sept Péchés Capitaux.
FanficQu'arrive-t-il lorsque Sehun, jeune psychiatre en devenir, rencontre son premier patient? Possédé par le délire, Chanyeol n'est que l'ombre de lui-même. Celui-ci ne semble plus avoir le contrôle de son propre corps.