1

91 13 12
                                    



Je suis comparable à ce gribouillage hideux au coin d'une feuille de cours, résultant d'un ennui et d'une incompréhension maladive. Voilà à quoi se résumemon existence. J'étais incompris et je ne les comprenais pas, eux. Un vrai dialogue de sourds. Peut être que c'est mon esprit qui n'est pas compatible avec les leurs. Je ne suis pas à ma place ici etinconsciemment je crois que j'en souffre. J'étais bel et bien pris au piège dans un monde qui ne voulait pas de moi et qui ne se gênaiten aucuns cas pour me faire quelques vacheries. J'étais comme un oiseau en cage, qui en plus de ça, auquel on avait coupé les ailes. La fenêtre grande ouverte juste en face de moi, je pouvais facilement admirer le ciel. Il n'y avait pas d'étoiles ce soir. Peu importe, c'est toujours apaisant de perdre ses yeux dans cet étendue marine et de penser. Sauf quand, comme moi, on est beaucoup trop préoccuper par ses problèmes -si je peux les appeler ainsi- Me vint alors en tête une folle idée à laquelle je ne pouvais résister. J'étais du genre spontané. 





Je n'ai eu pas plus dequelques semaines pour réfléchir, ma décision était prise. La course contre la montre est désormais lancée. 3, 2, 1. Partez !





J'avais l'habitude de mettre deux cuillères de sucre dans mon café, ce qui faisait inlassablement râler ma mère tout les matins. " Tu mets trop de sucre Ashton! " me répétait-elle. Puis mes habitudes c'était tout ce qui me restait, pourquoi les perdent elles-aussi ? Aujourd'hui faisait partit de ces matins chauds du mois de juillet, les rayons du soleil réchauffaient agréablement mon dos en même temps que je prenais mon petit déjeuner. Cette journée allait être la dernière ici, ce soir je faisais mes valises ou plutôt mon sac à dos et je partirais à l'aventure. Je pourrais enfin me délivrer de tout ce poids qui me faisait pression. J'avalais ma dernière bouchée avant de prendre mes affaires et de sortir. Je ne disais pas où j'allais à mes parents, ils ne savent rien de mon plan, ni de ma vie, ni même de comment je me sentais et n'allez pas croire que ça me dérange bien au contraire. C'est même peut être le seul point positif que je peux trouver; pouvoir garder son jardin secret, un havre de paix silencieux dont il n'y avait que moi qui possédait la clef. Pourquoi est ce que j'avais toujours ce besoin de m'évader, de partir ? Je n'en sais rien mais c'est ainsi. C'est comme demander à la lune pourquoi est-ce qu'elle ne brille pas la journée, c'est comme ça et pas autrement. Je pense que je suis une espèce en voie d'extinction,des gars comme moi on est trouve pas des masse.

Aujourd'hui j'ai passé ma journée à faire du porte à porte essayant de trouver n'importe qui à qui vendre mes stupides affaires, il fallait que je rassemble le maximum d'argent pour pouvoir mettre mon plan à exécution et bien évidemment tenir le plus longtemps possible. Après avoir fait un paquet de maison, je m'apprêtais à frapper à la dernière indiquée sur ma liste: les Hemmings. Je frappa trois petits coups, n'ayant aucune réponse, j'essaya un peu plus insistant cette fois. Ils devaient être sourds c'est pas possible. Au même moment où je formula ma phrase, la porte d'entrée s'ouvra sur une tête blonde visiblement essoufflé d'être parvenu jusqu'ici. Ils n'habitaient pas dans un château pourtant, si ? « J'espère que t'as une bonne raison parce que... Eh mais tu ne serais pas le mec qui s'est battu avec Ethan la dernière fois ? Ashton c'est ça ? » Il me regarda longuement. « Bonne déduction Sherlock, je... » Je n'eus pas le temps de finir ma phrase, qu'il me tendit sa main et déclara d'un ton amical: « Je me disais ta tête me disait un truc, moi c'est Luke! Enchanté! » Je la serra un peu perdu par la rapidité qu'il dégageait, un courant électrique passa entre nous au même instant. Je me ressaisis et lui expliqua la raison de ma venue. Une fois cela fait, il m'assaillit de questions, pire qu'un enfant celui-là. « C'est simple, soit t'achètes soit t'achètes pas. Compris ? » lâchais-je avec exaspération. Lorsque je vis sa mine se décomposer légèrement, je m'en suis tout de suite voulu d'avoir été si froid. Essayant d'être un peu moins « coincé » comme on dit, je tâchais de lui expliquer le fin fond de l'histoire:

« Écoutes, j'ai besoin de cet argent pour une... hum... un voyage! Oui voilà un voyage.
_ Vas-y prends moi pour un con...
_ C'est la vérité. »

Il semblait réfléchir quelques instants, ses bras pâles croisés sur son torse avant de demander un peu moins méfiant: « Et tu pars à quelle heure ? » « _ Minuit environ. » « _ Je n'achèterais rien finalement. » dit-il avec un sourire amusé sur le visage. Bizarrement je le lui rendis. Conclusion ça m'a rapporter à peine trente cinq dollars, c'est pas le rêve mais c'est déjà ça. Je rentrais donc bredouille ou presque chez moi, il était pas loin de vingts heures, il fallait que je prépare mes affaires. 


Je verrouilla la porte de ma chambre avant de pouvoir passer à la phase numéro une de mon plan: choisir quoi prendre avec moi. Le choix était vite fait. Des vêtements de rechange, mes cd favoris même si je doute avoir l'occasion de les écouter m'enfin on sait jamais, mes croquis à dessin – primordial -, quelques bouquins par-ci par-là, une lampe torche et des trucs à bouffer. Je retourna tiroirs, armoires, dessous de lit afin de trouver ce dont j'avais besoin. J'étais décidément prêt à vivre ma vie de Bohème comme l'avait fait Rimbaud avant moi. Ce n'était pas une fugue, même si on aurait tendance à penser que 17 ans c'était l'age des fugues. J'ai juste un énorme besoin de me changer les idées. Je décida de prendre une seconde lampe de poche, par précaution. Je ne savais même si j'allais revenir. Des frissons me parcoururent le corps rien qu'a cette pensée, je jeta un coup d'œil à ma montre: plus que quelques heures avant le grand départ. Il fallait que je dorme.


NA: Bonjour, je ne sais pas du tout si ce petit bout de commencement aboutira à quelque chose un jour. Je vous laisse lire à vos risque et péril de ne pas avoir de suite haha, suspens. Comment vous trouvée le personnage d'Ashton ? Sa façon de pensé ? Son " grand départ " ? J'attends vos commentaires avec impatience!! J'espère que ça vous à plu en tout cas, allez bye bye. xx

Indigo - Lashton Où les histoires vivent. Découvrez maintenant