Chapitre 15 - Insanity

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Je finis par sortir de la salle de bain après m'être légèrement calmé.

« Allons-y. » Dis-je froidement.

Ma mère et mon frangin se contentèrent d'hocher la tête. Nos quittâmes la pièce et traversèrent les couloirs. Tous les regards se tournaient vers moi, des expressions horrifiées par mon nouveau visage aussi blanc que de la neige. Et pourtant, je m'en fichais pas mal. Il fallait bien que je finisse par l'accepter un jour de toute façon.

Je montai dans la voiture et m'assit à la place passagère. Ma mère tentait d'entamer une conversation, mais c'était inutile.

« Sinon ...Tu t'es remis de ton choc ?

- Hm.

- Tu connaissais ces garçons ...?

- Ecoutes, je n'ai pas envie d'en parler. Avais-je fini par répliquer d'un ton froid pour qu'elle arrête de me poser des questions.

- Bi...bien... ».

Oui, la conversation se termina de cette façon. J'étais brisé. Mon petit frère me prenait pour un monstre et ma mère va savoir si c'est pareil.

On était enfin rentrés après une demi-heure de route. Je n'étais pas épuisé pour autant, mais allai tout de même me coucher pour éviter de supporter ces regards de ma propre famille qui seraient reposés sur mon nouveau visage. Rien que d'y penser me donne déjà la gerbe. Le fait de regarder un propre membre de famille comme un lion en cage, un monstre, ignoble. Je fermai les yeux et entendant le son de leurs voix en bas. Je savais que c'était de moi qu'ils parlaient, du « nouveau » moi. Du nouveau moi à cause de ces abrutis ! Quand j'en aurais l'occasion, je ne vais pas me déranger de les détruire autant qu'ils l'ont fait pour moi.

Par chance, je finis par m'endormir, et puis, par malchance, me réveiller en pleine nuit. Je sentais un goût amer dans ma gorge et l'envie de m'arracher la peau du visage. J'ai l'impression qu'en effet la folie s'emparait de moi à toute vitesse.

Je décidai de sortir de ma chambre et de descendre me prendre un verre d'eau. Le destin voulu que mon démon contrôle alors mon corps. Ce ne fut pas le verre d'eau que je pris, mais un couteau, des allumettes et du produit vaisselle. Comme dit, je n'avais plus control de mes actions. Tout ce que j'étais à présent en train de faire fait partie du « nouveau » moi. Cette personne dont je sentais la soif de vengeance, de revendre sa haine.

Je remontai les escaliers avec des pas lourds et lents et me dirigeai droit devant dans le couloir. Je dépassai la porte de ma chambre, sans y jeter un coup d'œil ni l'ouvrir. J'ouvris la portière et y entrai. J'allumai la lumière pour faire face à cette autre personne que je suis devenue. La tristesse disparue de mon visage et laissa alors place au sourire, serrant le couteau dans ma main droite que j'apportai de plus en plus prêt de mon visage.

« Vous allez m'aimez ! » Dis-je sur un coup de tête sans réfléchir à mes mots.

C'est ainsi que j'enfonçai le couteau dans ma mâchoire et le tirai vers la droite. Le sang coulait de ma joue tandis que moi j'étais entre souffrance et joie. Je le déplaçai de plus en plus jusqu'à ce que la profondeur convînt et commençait à faire pareil de l'autre côté en riant. La porte était ouverte et tout le monde pouvait m'entendre dans le couloir. Je continuai jusqu'à ce que les deux côtés soient égaux et le lavabo rempli de sang. Je laissai tomber le couteau en baissant la tête vers la petite marre de sang en face de moi, souriant comme un maniaque et lâchai un ricanement.

« Maintenant, je sourirai tout le temps, je n'aurais même plus besoin de faire d'efforts haha ! »

Et maintenant, la dernière étape. Je déplaçai l'eau de javel et les allumettes en face de moi et remontai la tête. Je dévissai le bouchon du produit, les mains tremblantes et versa du liquide à l'intérieur. Ensuite, je rapprochai le bouchon de plus en plus de mon œil gauche, ma tête regardant le plafond. J'avais l'air d'hésiter mais fini par verser le liquide dans mon œil. Je lâchai un cri de douleur, mon œil me brûlait, mais d'une façon ou d'une autre, je m'en fichais. Je n'avais pas eu besoin de des allumettes, le produit avait fait son effet.

Je ne tardai pas de m'attaquer à mon deuxième œil et criai de plus bel, balançant le capuchon par terre en tombant à genoux. J'entendis des pas courir en ma direction. Huh ... Impossible de rester discret.

« Jeff !? Est-ce que tout va bien !?

Je reconnus cette voix sans réfléchir, ma mère. Je relevai lentement la tête vers elle. Peu à peu, je pus observer la vraie terreur dans son regard.

- Mère, dis-moi, ne suis-je pas magnifique ?

Elle fit trois pas en arrière. Je me levai, un sourire toujours aussi malsain et ensanglanté aux lèvres.

- Je répète ma question : ne suis-je pas magnifique ?

Elle tremblait de tous ses membres, quelle faiblesse.

- Ou..Oui... Bien sûr mon amour ... L...Lai..Laisses-moi dire à ton père à qu..quel point tu es ma..magni...magnifique !

Elle courut vers la chambre de mon père, jouant la joyeuse, mais j'avais déjà vue que ce n'était qu'un jeu. Je la suivi. Une fois devant la porte je tendis mon oreille.

- Chéri il faut qu'on sorte d'ici, et vite ! Dit-elle en panique.

- Qu'y..qu'y-a-t-il ?!

- Ce...c'est Jeff, il est devenu totalement fou !

Elle n'avait décidément vraiment pas de chance.

- Tu m'as menti alors. Ajoutai-je d'une voix sèche.

Elle se retourna avec frayeur.

- Tu m'as menti, répétais-je.

- Ne ... ne m'approche pas !

Mon père s'approcha alors de moi, voulant me raisonner. Quel idiot. Je le poignardai immédiatement au niveau du coeur.

Ma mère cria.

- POURQUOI AS-TU FAIS ÇA !? Cria-t-elle.

Je ne mis pas longtemps pour me ruer sur elle et lui trancher la gorge pour la faire taire elle aussi.

Ne reste désormais plus que l'heureux dernier. Je marchai sur les deux cadavres au sol et sortit de la chambre à coucher pour lentement me diriger vers celle de mon frère.

J'ouvris la porte discrètement, il dormait encore, impressionnants, après tous ces cris. Je m'approchai et apportait ma main à sa bouche avant qu'il ne puisse réagir.

« Coucou petit frère. Ne t'en fais pas petit frère, ce ne sera pas long. » Dis-je en riant.

Des larmes s'échappèrent de ses yeux bleus. Quel dommage, la belle vie que tu aurais vu, mais si tu m'as vu, tu n'as pas mérité de continuer le vivre.

« Va dormir petit frère. » Etait mes derniers mots avant que j'insère le couteau lentement dans son cou.

Des sirènes de polices se firent entendre dehors. Merde. Il faut que je m'échappe. Je regardais à droite et remarquai la fenêtre. Je n'ai pas le choix. Ou bien ça, ou bien je meurs.

Je relâchai mon frère et gémissait de douleur et sortit à toute vitesse. Adieu vieille vie.


Et voilà ! Un nouveau chapitre! :D
Je poste celui-ci en avance car je ne serais pas là la semaine prochaine ^^' ... Ou du moins je ne pourrais pas poster ! >-< Cependant, j'ai beaucoup apprécier écrire ce chapitre *-* ça fait depuis un moment que j'attendais l'une de ces phases de folie XD et la voici ! :D 
Alors ? Ai-je réussi ? ;) 
J'espère que ce chapitre est correct du moins ! 

Sur ce, je vous laisse ! Bye! 

- La Renarde.

Bullied To Insanity [En Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant