Chapitre 1 : Pourquoi TOUJOURS dans la forêt !?

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D'un pas précipité, je slalome entre les arbres imposants de cette maudite forêt. Je croise un endroit plus dense en végétation, et je grogne en me stoppant. Mon cœur cogne contre ma cage thoracique,  et j'ai l'impression de ne plus avoir d'air dans les poumons. 

Des feuilles vertes frôlent mes bras en me provoquant des milliers de frissons. Mon corps souffrent horriblement de leur effort soudain. À cause du vent, mes cheveux rouges voltigent autour de ma tête et me bouche la vue.

Quand j'entends alors des pas légers sur la terre molle, mes yeux s'écarquillent et je recommence à courir sans vraiment essayer de comprendre où je vais. La peur semble remplir mes veines d'adrénaline et me fais oublier tout ce qui se passe autour de moi. 

Elle me fait oublier que si je continue encore dans cette direction, je tomberais peut-être nez à nez avec une impasse rocheuse. Et que plus aucune issue ne me serait apportées. 

Ma cheville heurte un rocher et je perds l'équilibre. Un grognement de douleur m'échappe. Je tombe au sol en me recroquevillant sur moi-même, ma cheville blessée entre mes mains. Un liquide rougeâtre s'écoule de la plaie, et je sens l'adrénaline s'extirper de mon corps petit à petit.

Je ferme les yeux en comptant doucement. Des graffitis s'imposent à mes yeux. La tête commence à me tourner en sentant la fatigue m'achever. 

Une branche se brise.

Mes paupières se soulèvent. Je plonge mon regard dans celui, bleu profond, d'un loup sauvage. Il me regarde, une lueur indiscernable dans ses iris claires. Un cri épouvanté s'arrache de ma gorge et je recule. Des pierres me rentrent dans les cuisses et les mains mais je n'en est rien à faire. Je veux seulement m'échapper des crocs de l'animal.

Le loup s'avance, son pelage noir parcouru de rayures écarlates, reflétant la lumière du feu derrière lui. 

Du feu !?

Je lève deux secondes le regard de l'animal pour contempler les branches souples s'affaisser sous le poids des flammes.  Les buissons d'un vert émeraude crépitent de douleur face à la force indestructible de cette peinture orange qui tâche ses alentours d'une couleur cuivrée.

L'odeur atteint enfin mes narines. 

La violence dans mes poumons est telle que je failli m'évanouir. Je tousse plusieurs fois, décalant ma tête sur le côté. Du sang sort de ma bouche, et un répugnant goût métallique titille ma langue. Je prends bien garde à respirer par le nez et non par la bouche. Je sens la fumée s'incruster dans mes narines et brûler mon être. 

Lorsque je recentre mon regard sur le loup, je remarque que sa tête imposante n'est qu'à quelques centimètres de la mienne. Des rayons rouges enlacent ses pupilles. Je recule, beaucoup plus faible.

Je me demande comment j'ai fait pour courir autant. L'adrénaline y est pour quelque chose, mais est-ce seulement ça ? Est-ce mon instinct de survie qui m'a préservé aussi longtemps ?

En fin de compte, ça n'a pas servie à grand-chose. Vivre plus longtemps alors que la fin est proche, qu'est ce que quelques secondes ou minutes de plus peuvent m'apporter ? À par une plaie qui saigne énormément et la mort douloureuse par les crocs d'un loup menaçant ?

En parlant de celui-ci, il baisse la tête vers ma blessure. Ses sourcils semblent se froncer. Est-ce possible pour un loup !?

Il relève ensuite la tête quelques secondes après et me transperce de son regard magnifique. Ma peur semble s'amoindrir, peu à peu remplacée par de la fascination. Son pelage semble doux, et son regard change tout à coup.

Je remarque quelque chose qui
ressemble à... De l'incompréhension ? J'ai dû perdre beaucoup plus de sang que je le pensais... Maintenant je m'appelle Mme Dolittle et j'arrive à savoir ce que pense les animaux... Non mais n'importe quoi !

Sans que je puisse me souvenir d'avoir soulevée ma main ensanglantée, je remarque que mes doigts caressent doucement la fourrure de l'animal. Celui-ci esquisse un geste de recule, mais finalement s'abstint.

Mon cœur s'emballe lorsque je m'accroche au regard du loup. Il est tellement magnifique... Pourquoi les mecs n'ont pas les mêmes couleurs d'yeux ? La vie n'est pas juste...

Le loup se recule doucement, et ma main se lève aussitôt lorsqu'elle se retrouve proche de sa gueule. Je recule un peu, impressionnée par la grande taille de cette bête. Celle-ci s'éloigne, et tout à coup le feu me revient en mémoire. Il avance, et le loup semble sur le point de se faire engloutir par les flammes.

Mais avant que je n'ai esquisser un seul mouvement, il contourne le feu d'un geste rapide et disparaît derrière un arbre. Je remarque qu'il me regarde une dernière fois avant de plonger dans la forêt orangée. Je penche la tête sur le côté en plissant les yeux pour essayer de voir où va l'animal sauvage.

Une branche rongée par la peinture orange tombe juste devant moi. Je me recule soudainement. Lorsque j'essaye de poser mes mains plus loin afin de garder l'équilibre, je rencontre le vide. Avant que j'essaye de me rattraper autre part, je me sens tomber dans un immense vide étouffant.

Pendant la chute, je remarque que le fond est peint d'une horrible couleur d'orange. Le feu semble m'attirer à lui, et je me débat en vain avec l'air pour m'en échapper. Un long cri de terreur s'échappe de ma gorge.

Je sens alors quelque chose heurter ma nuque. Je perds aussitôt connaissance.

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Hello les chéris ! Voici le premier chapitre, en espérant qu'il vous plaise ! N'hésitez pas à me faire part de vos impressions, avis ou critiques !
Gros bisous baveux ! 😂😘😘💗💜💗

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