"C'est juste de la peinture."

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"Non mais tu rigoles Louise!", ma mère est en colère contre ma soeur. Aujourd'hui c'est la rentrée des classes et je sais que maman aime que tout soit parfait, que nous soyons parfait et déteste les imprévus ce jour là.

Je rentre aujourd'hui en sixième et je suis très existé, ma soeur elle rentre en quatrième et ce matin elle sait maquillé avec le maquillage de maman sans lui demander. C'est pour ça qu'elle est en colère et que l'on va être en retard.

"Va te démaquiller tout de suite!", maman lui montre l'escalier avec un geste insistant.
"Mais c'est bon on voit même pas. Ste plaît maman, toutes mes copines seront maquillés et pas moi. Je-
-Stop, tu y vas un point c'est tout !", Louise se soumis alors en poussant malgré tout un gros soupir.

Je l'a suis jusqu'à la salle de bain discrètement. Je l'a vois mettre de la crème sur un coton. Je l'a vois se le passer sur tout le visage. Comme une gomme que l'on passe sur un papier rempli de graphiques,le coton enleva miraculeusement la poudre orange qui collée sur sa peau.

Le coton blanc à vite changé de couleur. Puis après avoir enlever cette poudre qui caché ses imperfections, ce qui rendait son visage trop classique, trop basique. Elle effaça d'un doux geste ses lèvres rouges qui laisse alors apparaître sa vraie couleur, rose claire. Puis ses yeux coulent, couleur charbon. Je scrute tous ces mouvements, le spectacle est magnifique. Comme si Louise effaçait un masque qu'elle avait créer pour se rendre plus parfaite.

Je suis captivée et ne me rend pas conte que maman me fixe, elle aussi, dans bas de l'escalier.
"Eddy, mon coeur, il faut y aller",  je tourne la tête vers elle en revenant en même temps à la réalité. Un sourire est dessiné sur son visage et elle m'embrasses sur mon front quand j'arrive en bas.

J'aime quand elle fait ça, je l'aime tout simplement car il n'y a qu'elle qui m'embrasses ainsi.
Je l'aime toute entière. J'aime quand elle se brosse les cheveux le matin, quand son parfum envahit ma chambre le soir quand elle vient me dire bonne nuit.
J'aime quand elle fait des oeufs brouillés en mettant des petites tomates à côté de l'assiette coupées en deux.
J'aime quand elle s'inquiètes pour moi quand je me fait un bobo de chat et qu'elle sort la grosse trousse à pharmacie.
J'aime quant elle chante quand l'été revient et quant elle se met en jupe volantes.
J'aime quant elle me regardes intensément avec ses deux yeux de couleurs différentes.
J'aime la voir pensive et perdu dans ses livres sur son transats. Je l'aime ma maman, parce que c'est ma maman, la seule et l'unique au monde.

La journée sait très vite passée, j'ai retrouvé mes copains de la primaire. Dans ma classe je ne connais personne mais une fille est venu s'assoir à côté de moi en histoire et on a plus parlé qu'écouter les explications du professeur. Elle s'appelle Mila et elle a un accent espagnol, elle est très jolie et surtout elle est super drôle. Au self elle a mangé avec mes copains et après on a jouer aux cartes, c'était super pour ma première rentrée au collège.

En rentrant maman nous a préparé un goûter avec du pain, beurre, chocolat,et jus de pomme à ma soeur et moi. Après ça je dois faire mon sac pour demain et je joue à ma console en attendant le dîner. Mais vers 19h, mon père frappe à ma porte:
"Eddy?
-Oui., il rentre et me sourit.
"Alors ta première journée mon garçon ?
-Super, vraiment super., il s'assit sur mon lit.
"-C'est bien ça alors, dis ce soir ta mère et moi allons au restaurant. Mamie va bientôt arrivait pour vous garder ta soeur et toi. Tu seras sage hein, pas trop de télé et tu te couches tout seul comme un grand d'accord ?
-D'accord pas de problème., il ébouriffa mes cheveux.
"- Mamie vous ramène une charlotte au fraise je croies,...et une salade de tomates." En entendant le mot "tomates"  je bondis de mon lit et cria :
"- Des tomates, c'est vrai! Aaargh une journée vraiment parfaite.", je m'affale sur mon lit sourire aux lèvres.

Il doit être 21h quand je vais me coucher, j'ai dit bonne nuit à mamie et Louise qui regardent "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux." qui passe sur tf1 ce soir. Je monte les marches pour arriver à ma chambre. Mais je remarque que la porte de la chambre de mes parents et ouverte. Et je vois quelque chose part terre, je distingue pas bien ce que c'est. Alors je rentre dans la chambre et me rend conte que c'est le petit miroir de maman qui est tombé par terre. Je le repose sur coiffeuse blanche.

Et remarque que maman n'a rien rangé de son maquillage. Elle a dû se maquillé en coup de vent car de la poudre est dispersée sur la table, je passe un doigt qui devient orange comme le visage de Louise ce matin. Je sens cette texture et l'odeur est plutôt agréable, on dirait un nouvel épice. Le rouge à lèvres est ouvert. Je le prend et le sens à son tour, celui là il a plus l'odeur d'une crai mélanger à de la bougie. Par curiosité je m'en met légèrement sur les lèvres. Ça met en valeur ma bouche et quand je passe ma langue j'ai l'impression que mes lèvres sont couvertes de peinture. Je m'amuse à me tapoter les joues de cette poudre comme j'ai déjà vu maman faire le matin avant d'aller au travail. La sensation de ma nouvelle peau est agréable, douce et parfaite. J'aperçois un flacon, rempli d'un liquide rose  inconnu. J'appuie sur le bouton et un jet en sort, m'aspergeant le visage.
"Kof, Kof!", j'en ai avalé et le goût et infecte.  Je le repose rapidement mais...mais l'odeur que je sens est beaucoup plus agréable que ce à quoi j'ai pu goûter. C'est un mélange de rose et d'épices, la même odeur que dans le cou de maman. Je rappuis dessus en faisant bien attention de le tiriger vers le plafond. De là une pluie de parfum coulent sur mon visage. Je ferme les yeux et la bouche, et laisse seul mes narines ouvertes. C'est délicieux, tout ce mélange d'odeur est tout simplement délicieux.

Mais ce petit instant de joie est interrompu par un cri venant de la porte de la chambre :
" Oh mon dieu !", je réouvre les yeux et aperçois ma grand mère, bouche ouverte et me regardant incrédule.
"Non mais mon chérie qu'est ce que tu fais comme ça !", ma soeur apparaît soudain derrière elle. Et je lance alors d'un air innocent.
"C'est juste de la peinture."

L'Homme qui se sentait FemmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant