Chapitre 3

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Je range la moitié de mes vêtements soigneusement pliés dans une des deux petites commodes et suspends le reste dans mon placard. Je regarde d'un œil discret le placard face au mien, et Voila que je me retrouve à passer mes doigts sur une veste de cuir, puis sur une autre veste de cuir moins épaisse, et ensuite sur une veste de cuir rouge... Il en a une collection! Il a aussi une grande variété de tee-shirts blanc ou noir et de jeans de marque.

La fatigue de la journée commence à se faire sentir, il vaut mieux que je m'allonge. Je me sens envahie par un sentiment de solitude, nouveau pour moi, que l'absence de mon coloc n'arrange pas. J'ai l'impression qu'il ne sera pas souvent là, ou ce qui serait pire, qu'il va souvent avoir de la visite.
Pourquoi ne suis-je pas tombée sur une personne qui aime lire et étudier? J'essaie de me persuader que cela aura certains avantages, comme d'avoir la chambre pour moi toute seule, mais je ne suis pas sûre que j'aimerais ça. Pour l'instant, l'internat est loin de correspondre à ce dont j'avais pensée.

En même temps, je ne suis arrivée que depuis quelques heures. Ça ira mieux demain c'est certain.

Je sors mon agenda et mes livres, et prends le temps de noter les cours pour le semestre et les éventuelles réunions du club de littérature, auquel j'ai prévu de m'inscrire. Je ne suis pas encore tout à fait décidée à le faire, je préfère me faire une idée par moi-même, mais j'ai lu un certain nombre de témoignage intéressant. Je pourrais peut être y rencontrer un groupe de gens ayant les mêmes idées que moi. Je n'aspire pas à me faire un tas d'amis, juste quelques-uns avec qui échanger et partager un repas de temps en temps. J'ai prévue aller faire un tours hors de l'internat demain, histoire d'acheter des trucs pour ma chambre. Pas pour encombrer mon espace comme l'a fait Isaak, mais j'aimerais le décorer de quelques objets personnels pour me sentir un peu plus chez moi. Ce qui vas compliquer les choses, c'est de ne pas avoir de voiture, alors plus vite j'en aurai une, mieux ce sera. Grâce à l'argent que j'ai mis de côté en travaillant dans une librairie et un peu de l'argent que mes parents m'ont légués, je devrais pouvoir me la payer. Mais pour l'instant, je ne suis pas sure de supporter le stress de posséder une voiture. Et puis le fait d'habiter dans un internat donner accès aux transports en communs et j'ai déjà repérée la ligne de bus. La tête pleine d'images d'emplois du temps et de garçon désagréable couvert de tatouage, je glisse dans le someil, agenda à la main.

. . .

Le lendemain matin, Isaak n'est pas dans son lit. Je veux bien apprendre à le connaître, mais ça ne vas pas être facile si elle n'est jamais la!

J'attrape ma trousse de toilette et me dirige vers les douches. Je sais déjà que le point négatif de la vie en internat, se sont les douches. J'aurais bien aimée que chaque chambre ait son propre cabinet de toilette... Bon au moi elles ne sont pas mixtes.

Ou, du moins, c'est ce que je croyais... Comme tout le monde l'aurait cru, non?

Mais en arrivant à la porte, je dois me rendre à l'évidence, il y a deux plaques, une féminine et une masculine. Horreur! Je n'arrive pas à croire qu'ils autorisent ce genre de choses, et je ne l'ai pas découvert au cours de mes recherches sur l'internat.

Je repère une cabine de douche libre. Me faufilant à toute vitesse entre des garçons et des filles à moitié nus, je ferme le rideau soigneusement, me déshabille et accroche à l'aveuglette mes vêtements sur le portemanteau situé à l'extérieur. À part moi, personne ne semble le moins du monde gêné pas tous ces corps des deux sexes a demi dénudés. La vie ici m'étonne de plus en plus, et ce n'est que le deuxième jour!

La cabine de douche est minuscule, j'ai à peine la place pour étendre les bras devant moi. Je me met à penser à Nora et à ma vie avant. Perdue dans mes pensées, je me retourne et donne un coup de coude dans le portemanteau, faisant tombé mes vêtements sur le sol mouillé. Et l'eau de la douche qui coule dessus... Il sont complètement trempés!
- C'est pas vrai !
Je coupe l'eau précipitamment. Enveloppée dans ma serviette, je ramasse ma pile de vêtements trempés qui pèsent une tonne, et me rue dans le couloir, espérant que personne ne m'a vue. Arrivée devant la porte de ma chambre, je tourne à la hâte la clé dans la serrure et ne respire qu'une fois la porte refermée derrière moi.

C'est alors que je vois le garçon brun, tatoué et malpoli, allongé de tout Y son long sur le lit.

Heyy! Troisième chapitre! J'espère que vous aimez!
Prochain chapitre à venir bientôt!

L'internat...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant