3 Avril 2016

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J'entrais désormais dans cette période où tu essayais de me joindre en vain. Quand bien même tu étais près de moi, tu paraissais bien trop loin. Cette période où tu essayais de comprendre ce qu'il m'arrivait, ce qui tournait pas rond.

Tu faisais tout ton possible pour me cerner, mais c'était déjà trop tard. J'étais abîmée, écorchée, mais tu ne pouvais pas voir l'envers du décor mon cœur, tu pouvais seulement voir le zombie que j'étais devenue.

Je voulais te le dire, j'avais envie d'apaiser mon cœur, mais j'avais honte. Comme si j'étais la coupable, j'avais honte de moi, peur d'être blâmée.

Je criais ma détresse à travers mes yeux, je ne te laissais plus m'approcher, ni me toucher, mais toi t'as jamais rien compris, t'as jamais rien vu.

Je ne peux pas t'en vouloir.

J'ai le cran d'écrire noir sur blanc cette scène, mais je ne l'aurai jamais pour le dire tout haut, jamais.

J'avais beau être abîmée, détruite, eh bien il est revenu, il a décidé de venir m'achever une fois pour toute et il est arrivé à ses fins, il a réussi à me détruire, il a réussi à me pousser au suicide.

Cette fois je vais pas te mentir, je me suis presque laissée faire Hakim. Pardonne-moi mon amour, mais je n'ai rien fais pour l'en empêcher. J'ai seulement lâcher mes quelques derniers litres de larmes.

Il m'a avoué avoir croisé ma sœur en montant. Et il s'est fait passé pour toi, il lui a dit qu'il s'appelait Hakim. Qu'il allait bientôt venir demander ma main, qu'il m'aimait a en mourir.

Pendant que moi je pleurais, lui, il riait.
Ça le faisait rire !

Dis-moi, ton frère a t-il déjà éprouvé de la pitié pour quelqu'un ? A t-il des émotions, des sentiments ? Un...un cœur ?

Lui, mort de rire: Ta pute de sœur m'a cru !

Après avoir bien rit de ma sœur, il s'est occupé de moi. Je te laisse deviner de quelle manière...

Seconde fois = Deux fois plus de détresse.

Je tombais dans une dépression totale. J'étais de plus en plus abimée Hakim et tu n'a rien deviné.

Ta poupée était abimée et tu n'a rien vu...

En réalité, je n'étais plus ta poupée, j'étais devenue celle de ton frère bien aimé.

Il s'amusait avec moi et m'a jetée, comme une petite fille jette sa poupée, lorsque son grand frère lui en offre une plus jolie.

Je sombrais dans une dépression mon amour. J'y suis toujours aujourd'hui, je déprime toujours.

Sinon pourquoi voudrai-je mettre un terme à mon existence, dans le cas contraire ?

La prochaine lettre que je t'écrirai, sera la dernière, avant de mettre fin à mon mal-être.

Pardonne-moi de t'abandonner, mais je n'en peux plus Hakim.

Je suis abimée, je ne peux plus vivre ainsi.

-Nihed

Poupée est abiméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant