Pose toi deux secondes, assies toi sur une chaise et explique-moi... Explique-moi pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu te coupes, pourquoi tu laisses cette merde te déchirer? Les gens t'insultent pour ta façon d'être, pour ton choix de vie? Eh bien prend ma main, montre à tout ce monde que tu vaux bien plus que ça. Ne te coupe plus, ne te détruit plus. Pourquoi es-tu seule dans ton coin? Pourquoi tu fuis les gens ? Ah, tu as peur qu'ils te jugent, mais saches, qu'ils sont seulement jaloux. Oui, ils sont jaloux, de celle que tu es et qu'eux ne seront jamais. Tu es une fille forte, qui se bat seule contre le monde, mais maintenant, tu n'es plus seule, je suis là, à tes côtés. Tourne la tête autour de toi, regarde le monde autour de toi. Souris à tes ennemis, à ceux qui veulent seulement te voir à terre. Pourquoi mets-tu des pulls? Pourquoi? Ah oui, je comprends, tu as peur qu'on découvre ton secret, ce que tu fais, qu'on te juge. Tu as peur qu'on t'insulte, parce que pour eux, la mutilation est une marque de faiblesse? Mais saches une chose, eux, t'insultent parce qu'ils sont jaloux de ce que toi, tu es. Pourquoi tu souris alors que je sais que ton sourire est faux? Ne te mens pas à toi-même, souris pour de vrai, pour moi par exemple. Tes bras te démangent? Pense à moi, pense que quand tu ne le fais pas, je suis fière de toi, oui fière. Quand tu ne ressens plus le besoin sur tes bras, tu le fais ailleurs? Eh bien, écoute-moi, lis attentivement ce que je vais te dire. Jette ta lame, balance la, insulte la. Ne laisse pas la lame dicter ton avenir. Ne laisse pas les autres choisir ton destin. Reste debout, souris. Regarde tes bras, remplient de sang, maltraités, tu crois qu'ils méritent cela ? Tu crois que toi, tu le mérites ? Moi, non, je ne crois pas. Maintenant, tu n'es plus seule, je ne lâcherais pas ta main. Je te retiens de ce gouffre. Je te retiens du gouffre ou, certains ont réussi à t'y pousser. Je tiens ta main, je la garde dans la mienne. Ne te mutile pas, ne te fait pas du mal. Pense à ta famille, à tes parents, à tes frères et sœurs. Pense à ce qu'ils penseraient si ils le savaient. Imagine ce que tu dirais à ta petite sœur, si elle te voyait faire. Imagine ce qu'elle ferait face à ça. Tu n'aimerais pas, que ton frère ou ta sœur suivent cela plus tard? Plus tard, si ils le font, tu ne pourras pas les empêcher, parce que c'est toi leur exemple. Tu es l'exemple de ton petit frère, de ta petite sœur, de ta famille. Jette ta lame. N'écoute pas ce qu'elle peut te dire, n'écoute pas les gens qui veulent te pousser à bout. Jette-la, écoute moi. Bien, maintenant que tu l'as jeté, pense à autre chose. Pense à ta famille, à tes amis. Je sais que t'aime le silence, mais dis moi ce qui ne va pas, dis-moi ce que tu ressens. Quand tu voudras te couper, te détruire, eh bien, coupe une feuille. Une feuille ne meurt pas alors que toi, si tu vas trop loin, tu peux mourir. Je sais ce que tu penses, tu as envie de mourir, tu n'as plus ta lame, tu veux mourir mais si tu meurs, tes parents, tes frères et sœurs vont pleurer, commencer à culpabiliser de n'avoir rien vu à temps. Les gens qui t'ont toujours insultés, qui n'ont jamais dit qu'ils t'aimaient, ils pourront avoir la honte de ne pas t'avoir dit pardon, de ne pas t'avoir dit ces deux petits mots, ''je t'aime''. Maintenant, reste là, à mes côtés, comme moi je reste aux tiens et bat toi, bats toi contre ce monde. Tu seras un ange un jour, mais ça ne sera pas à tes 14 ans, à tes 17 ans, ni à tes 20 ans, ça sera à la fin de ta vie, à tes 70 ans, à tes 82 ans et au-delà. Je te le dis maintenant, je t'aime. Oui, je t'aime princesse. Ne baisse pas la tête, ta couronne va tomber, reste forte. Maintenant quand tu voudras le faire, lis ce texte et dis toi que la vie mérite une suite.
Maintenant vis.
