New failed life

Chapitre 3

Deux heures plus tard, la porte s'ouvre et Rebecca entre dans la chambre. Je commençais à m'inquiéter, elle m'avait bien dit qu'elle allait se promener une petite heure pourtant ! Je me demande ce qu'elle a fait, peut-être est-elle aller voir la fac dont je lui ai parlé ! Ah oui, il faut que je lui dise ce que Chuck m'a fait part tout à l'heure. Je ne sais pas si elle acceptera, elle a toujours du mal à parler à quelqu'un qu'elle ne connait pas, surtout quand il s'agit d'un garçon. Depuis toute petite elle est comme ça, c'est bien pour ça qu'elle a mis un temps fou à parler à mon frère. Elle en avait presque peur, mais ça ne l'empêchait pas de fantasmer sur lui. Bien au contraire ! Ca me faisait bien rire à l'époque. J'adorais la taquiner. Elle pose son sac et vient vers moi.

- Je m'inquiétais, tu étais où ? dis-je.

- Excuses-moi je n'ai pas vu le temps passé, je discutais avec Chuck en bas.

- Vraiment ? Depuis quand tu parles à quelqu'un que tu ne connais pas ?

- Je ne sais pas, c'est lui qui a engagé la conversation je te rassure !

- Je me disais bien... et vous avez parlé de quoi ?

- De toi, de moi, de notre arrivée ici... un peu de tout !

- Attends attends, de moi ?

- Oui il m'a dit que vous vous étiez parlé tout à l'heure.

- Ah euh... et c'est tout ?

- Bien sûr !

Ouf, il ne lui a rien dit d'autre sur moi ! Pourtant je suis presque sûr qu'il me faisait du rentre-dedans ! Je trouve ça bizarre que Rebecca lui parle, mais tant mieux. Il faut vraiment qu'elle rencontre du monde et qu'elle reconstruise sa vie. Il y a encore quelques jours sa vie se résumait à Scott. Certes, moi aussi il faut que je reconstruise la mienne, je dois retrouver une vie sociale. C'est tellement compliqué de repartir à zéro. Jamais je n'aurai imaginé vivre ce que je vis en ce moment, je pense que personne ne peut imaginer. La journée se termine et mon téléphone sonna.

- Allô ?

- Bonjour Mademoiselle, Monsieur Vetz de la boutique Bonobo, vous êtes venu ce matin pour déposer votre candidature, pourriez-vous venir demain matin pour un entretien ?

- Bonjour, oui bien sûr, à quelle heure ?

- Neuf heures trente, ça vous ira ?

- Parfait, à demain Monsieur Vetz.

- A demain Mademoiselle Taylor.

C'est génial ! Enfin quelque chose de positif, j'espère vraiment être prise. Ma meilleure amie s'approche de moi.

- C'était qui ?

- J'ai un entretien demain matin dans la boutique où j'ai déposé mon cv ce matin.

- Génial !

- Ah au fait, Chuck t'a dit quelque chose par rapport à la fac ?

- Non pourquoi ?

- Il m'a dit qu'il connaissait le doyen de la fac qui n'est pas loin et que si tu veux, il t'accompagnera.

- Ah d'accord c'est gentil, mais pourquoi ferait-il ça ?

- Il craque peut-être pour toi va savoir ! rigolais-je.

- Arrêtes Alex, tu sais bien que...

- Je sais ! Tu n'es pas d'humeur à parle de ça, j'ai compris.

Je voulais simplement détendre l'atmosphère, je sais très bien qu'elle ne va pas sortir avec quelqu'un de sitôt ! En revanche, pour moi ça me ferait peut-être du bien. C'est la seule chose qui m'a toujours aidé à m'en sortir, le sexe. J'aurai aimé pourvoir changer en venant vivre ici, mais je me rends compte que ce n'est pas si facile. La journée touche à sa fin, je me suis bien reposée. Ça fait un bien fou. Il commençait à se faire tard, je décide donc d'aller prendre une douche. Une fois dans la salle de bain, je me déshabille et commence à me doucher. Des souvenirs commencent à refaire surface. Tous les dimanches matins, mon frère venait m'embêter dans la salle de bain. Il m'enfermait, me piquait mes affaires ou encore il tapait à la porte jusqu'à ce que je sorte ! Soi-disant je m'étais un temps fou à prendre une douche. Il a toujours été très enfantin avec moi, toujours là pour me faire rire. Des larmes commencent à couler sur mes joues, je ne peux m'empêcher de pleurer, encore et encore. Chaque souvenir m'arrache le cœur. Je tombe en m'asseyant le long du mur, tout en arrêtant l'eau. Plus aucun bruit dans la salle de bain, je sanglote seule. Après quelques minutes, quelqu'un frappe à la porte de la chambre. Rebecca n'a pas l'air d'ouvrir. J'attends un peu, mais la personne frappe toujours, je sors de la douche et mets mon peignoir. J'essuie mes larmes et sors dans la salle de bain. Rebecca n'est pas dans la chambre, j'ouvre la porte et je vois Chuck me regardant de haut en bas. Mince, il me voit dans cet état !