Prologue.

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«Connais-tu ton père, Aiden ?»

Si vous m'aviez posé cette question il y a deux ans, je vous aurais certainement répondu par la négative. Car bien que je connaissais son identité – à l'image de tous les sorciers – je ne pouvais me résoudre à l'accepter comme paternel. Pour moi, Sirius Black n'était qu'un meurtrier au cœur de pierre et à l'âme inexistante. Tuer douze sorciers et vendre deux de ses meilleurs amis à Lord Voldemort nécessitait sans aucun doute une très forte incapacité à éprouver ne serait-ce que le plus petit et le plus fugitif des sentiments. Hors, ma vie était déjà bien assez compliquée comme cela. Alors autant éviter de s'encombrer d'un tel personnage. Pendant toute mon enfance, je n'eus donc aucun parent. Ni mère, ni père. Ma mère étant morte subitement d'un arrêt cardiaque à l'annonce de l'emprisonnement de mon père et ce dernier étant à Azkaban, pour les faits que vous connaissez. Pourtant, je fus assez heureux.

Je grandis dans un orphelinat moldu au cœur de Londres et de la pollution, dirigé à l'époque par une femme d'âge mûr ressemblant étonnamment à un bulldog. Elle décéda l'année de mes douze ans, des suites d'un cancer de la peau. Quoi qu'il en soit, les personnes vivant dans cet établissement étaient sympathiques et chaleureuses. Je me fis facilement des amis, avec lesquels je partageais tout, des jouets dont nous disposions aux intrusions nocturnes dans les cuisines. Cependant, l'année de mes onze ans, je dû les quitter. Vous savez sans doute pourquoi, et peut-être cela fait parti de vos plus grands rêves. Mais, je dois dire qu'à l'époque, cela ne l'était pas pour moi. Après tout, voir un demi-géant débarquer chez vous, en criant haut et fort qu'il cherche un certain Albert Black pour une affaire d'une plus grande importance a de quoi effrayer, non ? De plus, je me sentais vraiment bien, dans cet orphelinat. Le quitter, et quitter mes deux amis que je considérais comme mes frères, a donc été d'une grande souffrance.

Mon arrivée à Poudlard n'a pas également été de tout repos. La terrible renommée de mon père me collait à la peau, ce qui ne rendait pas faciles les relations avec mes camarades. Insultes, moqueries, coups ... J'eus beaucoup de mal à m'intégrer et à faire en sorte de m'imposer. Néanmoins, avec l'aide de quelques amis – parce que, oui, j'avais réussi à m'en faire – je fis en sorte de passer au-dessus et de vivre ma vie telle que je la voyais ...

J'arrête ici mon récit. Après tout, mon but est de vous faire découvrir mes sept années dans la plus fabuleuse des écoles de magies. Vous en dévoiler trop dès le prologue nuirait au récit et au suspense, vous ne pensez pas ? Vous en savez suffisamment sur moi, à présent. Je pense que vous êtes prêts à plonger dans la pensine qui se situe juste à côté de vous. Tous mes souvenirs, de mon arrivée à Poudlard jusque mes derniers jours en tant qu'étudiant, y sont rassemblés. Mais avant de vous laisser y accéder, sachez une chose. Je n'étais pas un ami proche – et ne le suis toujours pas d'ailleurs – du célèbre Harry Potter. Donc si vous vous attendiez à le voir, vous pouvez passer votre chemin, sous peine d'être terriblement déçus.

Bien à vous,

A. Black, Médicomage en formation.


It is not easy to be a Black. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant