Chapitre trois

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                                                    Troisième chapitre : Have you seen this wizard ?

/!\ De la violence est présente dans ce chapitre. /!\

30 Août 1993,

10H45,

Résidence des Jones,

Iverness, Ecosse.

« Aiden ? Tu n'aurais pas vu ma chaussette rose à pois verts, par hasard ?»

Telle fut la première phrase qu'Hazel Jones prononça en entrant dans la chambre de son meilleur ami. Celui-ci, blottit sous sa couverture, poussa un grognement et enfouit sa tête dans son oreiller, comme subitement ébloui par la lumière qui s'engouffrait désormais dans la chambre par la porte laissée ouverte.

« Je ne la trouve plus. Reprit la jeune fille. Moi, qui voulais absolument la mettre pour aller sur le chemin de traverse ... soupira-t-elle en s'asseyant au bord du lit, la mine triste. Je l'ai cherchée partout mais sans succès. Peut-être qu'il s'agit d'une énième blague de notre castor de maison. Ou alors le mouton bleu aux sabots jaunes est passé cette nuit, l'a vu, l'a apprécié et l'a emmené. Mais il aurait pu me laisser un mot, tout de même. Cela aurait été plus poli. Ou alors, ce n'est pas lui, mais la tortue fluorescente les nuits d'hiver ... tu sais, celle qui mange de la salade bleue et des oursons en guimauves. Il y a tellement de possibilités ... quoi qu'il en soit, elle reste introuvable. Tu saurais pas où le lutin à grandes oreilles aurait pu la cacher ? Ou l'éléphant aux ailes d'anges, ou encore le croco ...

« C'est bon, j'ai compris, je me lève. » grommela Aiden, mettant fin au monologue d'Hazel. Celle-ci ne put réprimer un petit rire, ce qui lui valut un regard noir du jeune homme, visiblement de mauvaise humeur.

« Oh, Ai' ! S'il te plaît ! Tu ne vas pas me faire la gueule, tout de même ! S'exclama Hazel, amusée.

Mais elle n'obtint aucune réponse. Aiden se redressa, s'étira, et, sans un mot ni même un regard pour sa meilleure amie, attrapa ses affaires et se rendit dans la salle de bain, en prenant bien soin de claquer la porte. Aussitôt, toute trace d'amusement disparut du visage de la jeune fille. Inquiète, elle fronça les sourcils et s'engagea dans la même direction qu'Aiden. Arrivée devant la porte de la salle de bain, elle s'y appuya, toqua deux fois et attendit. Aucune réponse. Elle n'entendait pas non plus le bruit de la douche, ni celui de la radio, ce qui prouvait qu'Aiden pouvait l'entendre et ignorait volontairement les coups frappés à la porte. Soupirant, elle retenta une deuxième fois, en vain.

« Black, je sais que tu m'entends alors cesse de m'ignorer, s'il te plaît. Ce n'est pas très poli. Et puis, je déteste te voir comme cela. Qu'est ce qui ne va pas ? C'est encore ces maudits gryffondors, c'est ça ? Ils continuent à t'envoyer des lettres ? Pourquoi ne pas en parler à McGonagall ? Ou à Dumbledore ? Cela se passe peut-être en dehors de l'école mais je suis sûre qu'ils peuvent intervenir. Il faut que tu en parles à quelqu'un. Voire même à mes parents, si tu ne veux pas t'adresser directement au direc...

La porte s'ouvrit brusquement, manquant de faire tomber Hazel qui se rattrapa au dernier moment. Dans l'embrasure de la porte, apparut Aiden, livide, des larmes dévalant ses joues et noyant ses yeux. Avant qu'il ne puisse prononcer un seul mot, Hazel étouffa un juron et l'attira contre elle. Le jeune homme, légèrement plus grand qu'elle, enfouit sa tête dans sa chevelure brune. Ils restèrent ainsi quelques instants, avant qu'Aiden ne mette fin à l'étreinte et ne dise, d'une voix légèrement tremblante :

It is not easy to be a Black. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant