La douleur, une chose si horrible et si tordue qu'elle en devient soulagement. Certains se déchirent le corps par n'importe quel moyen, d'autres font de même avec leurs voix en se brisant les cordes vocales, ou encore se tuer à petit feu en avalant des tas de choses, même se faire vomir. Ça fait tellement de bien. Et il y a elle, qui se brise avec acharnement ses phalanges contre du bois. Les mettre à vif, voir le sang couler.. Son mascara couler.. S'arracher les cheveux, taper du pied et intervenir sur du matériel. Puis il y a elle, qui se regarde dans le miroir. Il y a elle, qui voit une chose horrible, ayant les yeux roulants d'une lassitude sanguinolente, elle doit croire. Croire que tout est parfait, que tout va bien et que tout s'arrange. Et il y a elle, qui pourra enfin dormir la nuit et ne pas devoir s'étouffer dans ses cris et ses pleurs. Elle sourit donc devant son reflet, elle s'entraîne à faire son plus beau sourire et le plus crédible des rires. Et ça fonctionne, elle arrive à donner cette superficialité réalité. Elle arrive même à se mentir à soi-même. Puis quand elle y pense, ça recommence. Ce cercle vicieux qui la suit depuis tout ce temps. Déchirement. Acharnement. S'étouffer. Pleurer. Ses phalanges qui étaient redevenues blanches, deviennent à nouveau rouge vif. Elle sourit. D'un sourire sincère cette fois, celui de la satisfaction de s'être blesser. Seulement, elle a rêvé qu'elle souriait. Elle croit sourire et être heureuse. Tout revient à la surface et elle hurle intérieurement en se jurant qu'elle ne recommencera plus. Ce n'est pas suffisant, elle ne peut plus, c'est trop tard. Ses phalanges saignent, comme son cœur et son subconscient. Elle donne des coups, ne fait plus attention et se reproche d'y avoir cru. Elle ne compte plus les coups qu'elle offre à ce bois. Cette fois elle s'étouffe. Elle s'étouffe dans ses propres pleurs. Elle s'effondre, elle n'arrive plus à ne pas penser, elle ne respire plus et souhaite plus que tout au monde de ne plus pouvoir le faire. La douleur, une chose si horrible et si tordue qu'elle en devient soulagement..
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Some Feelings.
PoesíaJuste un moyen pour moi d'extérioriser ce que je ressens, ce qui peut me blesser. Juste le fait d'écrire afin de me libérer et me soulager. Juste moi, le «moi» sombre qui traîne quelque part dans mon cœur. Le «moi» triste qui cherche à retrouver lum...