Chapitre 2

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Cela faisait déjà plusieurs semaines que Perséphone était repartie chez sa mère, et je devenais un peu plus fou chaque jour ! Maintenant, j'avais carrément des flashs pendant la journée ! Je devenais dingue ! Dingue de cette fille, oui... Je m'étais imaginé qu'Aya avait accouché d'un magnifique bébé tout grassouillet et mignon, je fantasmais... Il avait la peau blanche et légèrement halée avec de magnifiques yeux bleus... Mon dieu ses yeux... Puis je m'étais imaginé le prendre dans mes bras à sa naissance alors qu'il criait comme un malade, juste après avoir coupé le cordon ombilical, mais ce passage était très étrange, je ne me sentais pas vraiment dans ma peau... Je ne pensais pas, c'était comme ci un autre pensait à ma place... Au début je n'y ai pas trop fait attention, puis je me voyais de plus en plus avec Aya et notre fils, jusqu'à ce que je comprenne que ce n'était pas moi.

Un look rocker, des mèches rouges et un piercing sur la langue, j'avais un mauvais pressentiment, celui que quelqu'un touche à ma princesse.

Déjà que j'étais jaloux que cet enfant puisse suçoter le sein de sa mère, et pas moi, vous vous imaginez même pas comment j'étais démoraliser, alors que j'étais seul, et que je devais tout garder pour moi, le dur, le méchant, l'infâme... Mon cul c'est du poulet, oui !

Puis là, j'étais devant un colis, pourtant je ne reçois jamais de colis d'habitude. Je l'ouvrais péniblement, et le carton était plein de boules de maïs. J'aventurais prudemment ma main dans le carton et en ressortait des fleurs. Des fleurs ? Non mais c'est quoi ce délire ? Je renversais la boîte et une grosse pochette en tomba. Je l'attrapais.

"Pour nos un an"

Suspicieux, j'ouvris finalement l'enveloppe et en sortait une boîte allongée contenant un bracelet. Je touchais de mes doigts le médaillon qui ressemblait fortement à celui que je portais autour du cou. Genre les gens on que ça à foutre ? M'offrir des bracelets ? Non mais ça va, oui ! Je suis pas Dora l'Exploratrice quand même !

***

Elle approchait ses mains de celles de l'enfant qui la regardait passionnément pour sceller à son poignet ce qui le relirait à jamais à son père.

"Voilà, vous serez liés à jamais maintenant..."

La mère soupira en embrassant son fils et en tenant fort son médaillon, les yeux fermés, laissant ainsi une larme tracer son chemin le long de sa joue.

"Il t'aime, tu sais. Il ne faut pas lui en vouloir, tout est de ma faute..."

***

Je rouvrais mes yeux et sautais sur le bracelet pour l'enfiler, car jusqu'ici, mon instinct ne s'est jamais trompé.

Oh, mon enfant, j'aimerais tellement que tu existes...

Les rêves d'HadesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant