Chapitre 5

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Aujourd'hui, cela faisait un an que j'avais vu, dans mes rêves, mon fils naître. Mes flashs et mes rêves étaient devenus très rares, voir inexistants. Pourtant, j'avais entendu toute la journée ce cœur battre, et ça en devenait carrément angoissant. En soirée, je me dirigea alors vers ma chambre, seul. Effectivement, j'avais ressorti deux-trois conneries et la mère de Perséphone m'avait crue. Je partis d'abord m'allonger sur mon lit en fixant cette poubelle qui n'avait pas bougé. Elle me narguait. Mais je n'avais pas spécialement envie d'aller chercher ces putains de médaillons et ces photos.

Au début, peu après avoir tout retiré de ma vue, je me sentais mal, très mal, comme dépendant. C'était très compliqué de résister car j'avais réellement l'impression que ma tête menaçait d'exploser à tous moment, puis j'ai réussi et plus le temps passait, moins je me sentais... étrange. Bien sûr, je ressentais toujours un manque, mais ce n'était franchement pas une fatalité, j'aime Aya mais je sais bien qu'elle ne me reviendra jamais.

Tiens d'ailleurs, mon subconscient m'avait fait changer de look. J'avais maintenant un style vestimentaire basique, quoiqu'un peu intello sur le bords mais qui passe crème. Et sincèrement je me remerciais moi-même de m'avoir retiré ces horribles mèches rouges !

Mais peu importe, revenons à nos moutons. J'étais très inquiets car aujourd'hui, alors que cela faisait longtemps que ça n'était pas arrivé, j'avais eu plusieurs flash. Effectivement, je nous voyais, moi et Aya, réfléchir sur un sujet très important ; mettre notre fils en crèche. Mais là n'était pas le problème, non. Si nous hésitions à le faire c'était tout simplement à cause d'un "gros problème" "gênant pour lui" et que nous ne voulions pas que "les autres enfants ainsi que les auxiliaires puéricultrices se moquent de lui". Mais je ne voyais pas quel pouvait être ce problème, et nous ne l'évoquions jamais durant la conversation. J'avais beau avoir réfléchi toute la journée, je ne voyais pas, notre fils était propre, buvait au biberon, n'avait qu'un doudou et ne suçait déjà plus sa tétine. Franchement, je n'avais aucune idée de ce que pouvait être ce problème, et ça me torturait l'esprit alors qu'au fond, je m'en foutais complétement.

Les rêves d'HadesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant