8. Dispute

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LUI

A coté de moi, Ambre se rongeait les ongles. Dans les couloirs en attendant le principal j'avais tenté de l'apaiser mais rien n'y faisait. Je l'avais donc pris dans mes bras dans l'espoir de la calmer. Au bout de deux minutes, elle s'abandonna au calme. Comme la dernière fois je la sentais vulnérable dans mes bras. Le sentiment de puissance qui me remplissait me faisait honte. Je lui caressais les cheveux car elle m'avait dit qu'elle trouvait ça relaxant. La sonnerie retentit et elle sursauta. Je lui murmurait de se calmer mais elle se mit à rire comme une bossue. Comme elle trouva ces paroles légèrement blessante, elle se retourna.

"Je suis en train de me réjouir car je loupe une matière pourrie : le sport.

-C'est cool le sport !

-Courir, transpirer, suivre une balle comme un chien, ça n'a rien de drôle !

-Parce que la natation ce n'est pas du sport

-....Si mais c'est diffèrent !"

Ses joues avaient rougient sur ses paroles. Elle fit un tour sur elle même et revint se blottir contre moi. Les minutes défilèrent en silence. Un quart d'heure plus tard a porte s'ouvrit et je vis sortir......nos parents ! Ma mère qui comme d'habitude était bien habillée (comme une bourgeoise), mon père était toujours en costard cravate. Quand à la mère de ma camarade, elle portait une tunique à fleur et un jean. Dans sa tête ma mère devait se dire : "Qu'elle est vulgaire !!!" Ma mère ne porte que des robes. Elle déteste tout ce qui ressembla a un pantalon. Je serais une fille (comme elle l'a toujours souhaité) il n'y aurait aucun jeans dans mon armoire. Par contre ma mère adore les survêtements. Quand elle se lève le matin et qu'elle a la flemme de se faire belle, elle met un survêt'. C'est génial comme habit, mais comment lui faire comprendre que c'est plus moche qu'un jeans. Enfin bref ! Nos parents sortaient du bureau et, vut les regards que tout le monde me lançait, ça allait être ma fête. Le proviseur les regarda partir dans le couloir et nous fit entrer. Son bureau était comme tout ceux des dirlos. Quelques trophées qu'il avait gagné jeunes, des articles sur le lycée, des encyclopédies, des bouquins... Au centre, collé au mur un bureau en bois avec un ordi et un classeur ouvert dessus prenait les 4/5 de la pièce. Le proviseur le contourna et prit place sur un fauteuil de bureau CONFORTABLE. Il nous désigna les deux sièges en face de lui, certes moins confortables que le tien mais plus que celles des cours. On s'assit et mon regard croisa celui de mon amie. La sortie des parents avait fait remonter l'angoisse qui nous avait quitté peu de temps avant. Notre interlocuteur se racla la gorge.

" La mère de Mlle Amberly, ici présente, a hésité à porter plainte contre le lycée et je vous ai convoqué pour mettre cette affaire au clair.

-Bien. Et on vous a dit quoi ? s'interrogea Ambre.

-Ambre Amberly, hier, après les cours, où êtes vous allez ?

-Je suis rentré chez moi avec Sam puis il m'a proposé d'aller à la piscine et j'ai accepté. J'ai mangé, je me suis préparée puis je l'ai attendue.

-Bien. Et vous ?

-Je l'ai ramené chez elle en moto, je lui ais proposé de sortir, elle a dit oui et je suis rentré chez moi.

-Et après ?

-J'ai mangé, me suis préparé puis, à 2h, j'ai été la chercher et nous sommes partis.

-D'accord. Vous avez passé votre journée à la piscine mais avant.

-On vient de vous le dire ! m'exclamais-je.

-Entre les deux. Votre trajet ?

-Et bien quoi ? s'interrogea Ambre.

-La gendarmerie m'a informé qu'un de mes élèves, un mec et une fille sur une moto bleue et noire, aurait grillé 2 stop et 1 feu rouge, coupé la route de 2 voitures et dépassé la vitesse autorisée de 10 km/h. Vous êtes le seul à posséder une moto comme celle là. Alors ?

Bad Girl & Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant