Chapitre 4

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Chapitre 4:

Point de vue d'Andréanne

Après avoir vécu une fin de matinée plutôt immonde, j'avais pris la saine décision d'aller me promener en ville, seule, sans personne à mes trousses. Je souhaitais à tout prix passer un moment avec moi-même. Ces derniers temps n'ont pas été de tout repos pour personne d'entre nous. J'avais seulement besoin de me laisser aller, d'être moi-même, de faire ce qui me plaisait vraiment et d'être celle que j'étais au fin fond de mon être. J'avais le droit au bonheur, non? Enfin... Depuis ma première visite à Londres, je n'avais jamais pris le temps de visiter la ville, de voir ce qu'elle avait à m'offrir. Je vivais ici désormais, je devais m'y faire un jour ou l'autre, que je le veuille ou non.
Aujourd'hui, c'était une journée plutôt ensoleillée pour ce que nous étions habitué de voir. Les nuages se faisaient absents  et le vent habituel avait décidé de rester discret lors de cette journée si merveilleuse et horrible à la fois. C'est en cachant mes yeux rougis par les larmes avec mes lunettes fumées que je déambulais dans les rues de Londres sans but précis. Pouvoir faire autre chose que de me morfondre dans mon lit m'occupait l'esprit et c'était ce dont j'avais besoin à cet instant.

?: Je ne pensais pas te revoir de si tôt ma jolie.

Je fis demi-tour et je regrettai immédiatement d'être partie seule de la maison pour faire ma petite escapade.

Moi: Alex... Je n'ai pas l'énergie pour me battre contre toi aujourd'hui.

Alex: Qui a dit que je te voulais du mal? Tu n'as rien qu'à me suivre et tout devrait bien aller!

Moi: Écoutes, je n'ai pas la tête à ça d'accord? Laisses-moi tranquille pour une fois.

Alex: Je te veux avec moi Andréanne, c'est simple.

Moi: Il y a des centaines d'autres filles dans cette ville, pourquoi n'irais-tu pas les voir? Je ne te connais pas, tu ne me connais pas, pourquoi?

Alex: Parce que c'est toi que je veux, bébé...

Il  déposa ses mains sur mes hanches et exerça une certaine pression sur celles-ci. J'étais de plus en plus mal à l'aise face à cette situation. Je ne voulais pas revivre cet enfer, pas une deuxième fois.

Moi: Lâches-moi Alex, ce n'est plus drôle.

Je me débattais de plus en plus et ce qui me fit le plus mal dans tout ça c'était qu'aucun passant s'arrêtait pour intervenir...

?: Quand une femme te dis de la lâcher, TU LA LÂCHES, CRÉTIN.

Sans que je m'en attende, Alex était au sol, se tortillant de douleur alors que pour ma part, je me fis tirer vers le café le plus proche par celui qui avait toutes les raisons du monde de m'en vouloir, Harry...

Moi: Je...merci, je ne sais pas quoi dire...

Harry: Tu veux bien me dire ce que tu faisais avec cet homme?

Moi: C'est lui qui est venu vers moi, il a tout de suite été très insistant, je n'étais pas à l'aise...

Harry: C'est lui qui t'a fait du mal alors que tu étais à Montréal?

Moi: Comment as-tu...?

Harry: Camille me l'a dit. Tu ne l'aurais pas fait de toute façon.

Moi: Euh...et bien, merci de m'avoir sortis de là...Bye...

Alors que je m'apprêtais à sortir du café, sa main empoigna la mienne, m'obligeant à rester. Mais que lui arrivait-il?

Harry: On peut parler?

I'm Half A Heart Without You {TOME 3}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant