Chapitre 4

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«–Je te présente Amy, une bonne amie.

–Enchantée, je suis Charlie.

–Oui, Samuel m'a beaucoup parlé de toi.
Je rougissais.

–Tu parles de moi toi ? »

Il était visiblement gêné, je le trouvais extrêmement mignon.
Ma première semaine de cours s'était déroulée à merveille. J'avais fait connaissance avec quelques personnes et commençais à connaître les lieux.

«–Il y a la première fête universitaire ce soir, tu devrais venir.
Amy venait de me faire une proposition plutôt alléchante et pourtant, je ne pouvais pas.

–Pas ce soir désolée...

–Samuel pourrait t'y accompagner et tu verrais à quoi ressemblent les fêtes ici.

–Je suis vraiment désolée, peut-être une autre fois.

–Jackpot Sam, elle n'aime pas sortir.
Elle souriait à Samuel qui était rouge, le pauvre.

–C'est juste que j'ai des tonnes de devoirs.

–Ce n'est pas grave, on fera ça une prochaine fois.»

Ce n'était pas mon genre mais cette année, j'avais décidé de me mettre au travail car je ne voulais pas décevoir ma mère qui avait utilisé des années et des années d'économies pour payer mes études.

Il était 18h45 et j'étais avec Claire, elle tentait de choisir ce qu'elle allait mettre ce soir car elle allait elle aussi à cette fameuse première fête universitaire de l'année. Elle paniquait car elle n'allait définitivement pas être prête pour 20h à cette allure. D'après elle, cette soirée allait être l'une des meilleures de l'année et elle devait être resplendissante. Elle insistait en me disant que je ratais quelque chose mais je ne flanchais pas.
Anna entrait à son tour dans la chambre, elle venait de se doucher et était entourée d'une serviette collée à son magnifique corps. Ne pouvait-elle pas être moche ? Ça m'éviterait de la reluquer autant.

Une heure et demie plus tard, elles partirent ensemble. Je prenais alors mes cours de la semaine pour pouvoir les recopier au propre. J'avais en plus de ça une dissertation, les profs de cette université n'étaient définitivement pas au courant que les étudiants avaient une vie en dehors de leurs études.
Trois heures passèrent et je commençais à en avoir ras-le-bol, de plus, j'étais crevée. Déjà qu'à la base je n'étais pas une grande travailleuse, mais manquer une fête énorme pour travailler m'était insupportable, ce n'était que le debut de l'année en plus.

Soudain, j'entendis des cris provenant du couloir. Je me levais et allais voir.

«–Tu n'as pas le droit Anna ! On s'aime depuis qu'on est gosses !
Alex la bloquait contre le mur et Anna pleurait, elle semblait terrorisée. Il fallait que je fasse quelque chose, que ferait le monde sans moi ?

–Toi là, lâches mon amie !

–Fermes ta gueule l'homophobe !»

Elle m'avait cloué le bec. Je fonçais sur elle et la poussais de toutes mes forces. Elle tomba lamentablement deux mètres plus loin, elle devait avoir bu. Je pris Anna et la tirais jusqu'à la chambre aussi vite que je pouvais. Je crois qu'elle aussi avait un peu trop bu, elle titubait. Je vérouillais la porte et allongeais mon amie sur son lit. Je lui enlevais ses chaussures et lui mettais une couverture. Elle pleurait encore et me rendait malheureuse.

«–Que s'est-il passé Anna ?

–Je... Je ne ressentais plus la même chose pour elle depuis plusieurs mois déjà, je lui ai dit que je ne l'aimais plus et que c'était mieux qu'on reste amies.»

Rester amies ? Quelle idée absurde ! C'est impossible d'être ami avec une personne qu'on a aimé, surtout quand l'une d'elles tombera amoureuse d'une autre personnes. C'est tout simplement malsain.

Alex frappa à la porte à plusieurs reprises en criant.

«–Anna ! Ouvres-moi ! Il faut qu'on parle !»

Elle finit par arrêter après une demi-heure.

Je restais toute la nuit à veiller sur Anna car je savais que tôt ou tard, elle vomirait toutes ses entrailles. Je lisais, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle se réveille aux alentours de trois heure du matin. Elle se leva et couru jusqu'aux toilettes et je la suivais. Je retenais ses cheveux lorsqu'elle vomissait et me retenais de le faire à mon tour en voyant toute cette horreur.

«–Merci Chaton.»

Je tressaillais à l'entente de ce surnom. Je repensais à l'autre nuit et me mordillais la lèvres inférieur avant de me trouver absurde.
On retournait à la chambre dans un silence presque complet.

Alors que je fermais la porte, elle me prit la main et me tirait jusqu'à son lit. Elle s'allongea et me faisait signe pour que je la rejoigne. Je le faisais sans protester, j'étais fatiguée. Elle me blottit contre elle. Ma tête dans le creux de son cou, mes bras entourant sa taille. Je m'endormis rapidement, sourire aux lèvres.

Out Of Control (gxg)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant