Grand Merci à Zaza_Poulet pour le cover.
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4ème jour du festival.
Je me tiens encore dans la foule à découvert dans mon étoffe rayure, le regard vagabondant au dessus des têtes, espérant la voir comme ce fut le carnaval passé et surpassé. Des inconnus escamotés dans leurs déguisements me bousculent au passage puis me jettent des regards crus dans le dos, profitant de leurs anonymat pour exprimer l'aigreur de la perception contre mon milieu. Je fais mine de ne pas prendre garde à eux, même si je me sens vexé.Peu à peu, la ruelle se vide. Cela fait maintenant onze bonnes heures que je l'attend dans les rues animées par les festivités , personne ne s'est encore présenté. Soudain, une main froide m'effleure l'avant-bras gauche. Je me retourne pour en voir l'auteur mais l'ombre plus rapide que mon mouvement rotationnel, devance bien mon regard. Par contre, je réussis à voir le voile noir de sa robe volé sur les précédents pas de celle-ci.
Lorsque je reviens sur ma position initiale, je vois une silhouette féminine elancée, vertue d'une robe noir et bordeaux à bustier. Ses yeux d'une lueur grise couvés d'un masque se présente à mon iris comme un jardin de fleurs rares à decouvrir. C'est cette femme, celle que j'attendais toutes ces heures. Elle me sourire de maniere provoquante avant de s'aventurer dans la foule. Sans hésiter, je m'y aventure aussi espérant aujourd'hui avoir la chance de découvrir son identité.
A la sortie de la multitude de personnes engrené dans le festival, je la perd de vue. Les paupières plissés et les mains sur la hanche, je sens l'adrenaline monter exagerament à chaque seconde qui passe sans que mes yeux ne la re-apercoivent. Puis d'un coup, elle réapparait dans mon champ de vision. C'est l'un de ses mysteres qui aiguisse ses charmes; apparaitre puis disparaitre comme bon lui semble et quand elle le decide; me rendre fou ... C'est son truc, c'est son jeu et je m'y plait à mon tour à contempler son beau sourire de tant de belles surnoiseries et de parchemins en dessous de son masque en dentelle noire.
Au dela de mes volontés et par un sentiment plus fort que moi, je la laisse faire, me tenir en alaine comme le nuseau d'un chien au bout d'un os, sous les cieux gris, à travers le sestieri de Castello. Sa course se prolonge jusqu'à une taverne où je la voir penetrer. Pareillement, j'entre dans la taverne.
A peine la semelle de ma poulaine posée sur le planché que tout le monde a le regard rivé sur moi. Mes regardeurs assis à de divers tables, sont tous vertus de leurs accoutrements pour le carnaval tandis que je ne porte d'autres vêtements que ceux des jours ordinaires. L'onde de leurs regards sans fin me fige sur place. Peut être me connaissent-ils et savent qui je suis. Peut-être savent ils qui je suis mais ils ne l'apprécient pas trop où peut-être sont ils juste choqués le fait que je sois peut-être le seul me baladant dans le quartier sans un accoutrement tel les leurs.
Le voile noir que j'entrevois se glissé lentement dans les couloirs de la taverne suffit à me mettre hors de mes pensées. je suit une fois de plus la danse, m'avançant dans le couloir étroit à pas de loup. Un homme aussi bien costumé que moi sort de la dernière porte au fond à ma gauche puis la referme avant de s'avancer droit vers moi. Cet homme n'arrête pas de me désarmer de son regard incessant, quel obstiné! Je détourne le regard gêné, aussitôt mon attention se pose sur la porte des cabinets de l'autre côté qui bat d'un mouvement revers.
Je me tiens à la pousser au moment où une force de l'intérieur me plaque à la porte. Sur le choque, mon battement de cœur s'accélère. La femme masquée se tient nez-à-nez avec moi. Je peux sentir sa profonde respiration sur ma peau, ses lèvres sur mon menton et son parfum .
« Femme, qui es-tu? Chuchotais-je à son oreille gauche. »
Progressivement, les yeux verts se lèvent dans les miens et s'y fixe durant quelques secondes. Je suis soudainement tenter à lui enlever le masque. Je peux le faire, sans le moindre effort car même si je suis faiblie par sa sensualité, ma force d'homme ne m'a quittée pour autant. Comme si elle lit dans mes pensées, elle ordonne:
« Non mi tocchi. »
" Ne le touchez pas" en italien. C'est la unieme fois que j'entends sa voix si froide et à la fois rafraichissante, si mature et précise, résonnant comme l'opéra.
Lorsque je suis sur le point de l'interroger une fois de plus sur son identité, elle tente de s'échapper de ma présence, en dehors des cabinets. J'essaye difficilement de la retenir par la main. Je saisis ses doigts qui par malheur, succède à se couler entre les miens. Je me précipite à la sortie mais vain.
L'inconnue m'a encore échappé. La rue est déserte de femmes habillées de robe noire bordeaux et les passants me jettent des regards crus, tels que les gens plus tôt dans la foule du carnaval et ceux de la taverne. Les bras adossés sur mes genoux, je respire avec peine dû la dépense d'énergie et à la montée d'adrénaline. Mon visage se ferme de découragement.
Cependant, j'éprouve dans la paume gauche la solidité d'un objet. Entre celle-ci, je perçois une bague noire avec un gros diamant au milieu. Une chose est sûre, elle lui appartient. La bague a dû quitté son doigt pendant qu'elle luttais pour se libérer de mon emprise. Mon visage se ravive, dessinant le sourire victorieux. Enfin je tiens quelque chose qui avancera mes enquêtes sur elle.
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Les premiers chapitres sont des chapitres courts et de scènes brefs mais c'est pour le début de l'histoire. Je vous promet, ce roman est très bien. L'histoire est profond, plus que ce que vous pouvez l'imaginez.Merci pour les avis et les votes qui ont un fort effet sur mon inspiration.
Commentaires bienvenues, bonne suite de lecture.
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L'inconnue de l'opera.
Historical FictionMarsilio Alberti, fils aîné du doge de Venise, Louis Alberti, fait la mystérieuse rencontre d'une femme au charme complexe cachée derrière un masque. Déterminé à découvrir qui elle est, Marsilio se met à la recherche de cette dernière à chaque pério...