Paris est bien triste éclairé de soleil,
Une après-midi, le pas vif et rapide,
Les vieux et vétustes monuments pleurent sur mon passage
Je pense à Baudelaire et à son grand cygne,
Qui il n'y a pas cent ans volait haut las au-dessus de la rive.
Aujourd'hui le poète ne pend plus, sur le lampadaire,
Où son corps bercé par le vent, effrayait les passants,
Pensant se trouver face à Laïus,
Venu les ennuyer de la venue du fils
Incestueux et porteur de la peste,
Sous ses semelles qui ne sont point de vent.
Je traverse l'avenue, tel Barthes le faisait avant,
Et prie secrètement qu'un autobus me fera l'honneur,
De me libérer comme il fut fait pour cet Eraste.
Sur les pierres noircit et bistrés, les muses se réjouissent,
En voyant que la Saphiste coupable et honteuse,
Ayant osé quitter son île, vide et brûlé, pour enfin les admirer.
Mais déjà la barque d'Horus descend dans les ciels,
Et il fallut donc se hâter,
Et vite remonter la Seine,
Où maintenant les arbres prennent racines dans l'eau,
Pour regagner l'Antre où le cœur se ronge.