Assise en tailleur sur mon lit, je navigue entre mon livre de maths et mon livre de sort. Sans m'en rendre vraiment compte, je fais léviter mon crayon au-dessus de ma main. C'est ce qui se produit souvent quand quelque chose me tracasse. En l'occurrence, la reprise des cours demain. Plongé dans une semi pénombre, tellement absorbé par mes lectures, je ne m'aperçois pas de la présence de ma mère dans l'embrasure de la porte. Elle finit par toussoter, ce qui me fait relâcher l'emprise sur mon crayon en me faisant sursauter.
Moi : Tu m'as fait peur ! Dis-je à ma mère en lui lançant un regard noir.
Ma mère : Sessa ! Tu as vu quelle heure il est ? Demain tu as cours et tu ne pourras rester caché sous ta couette. Alors vite au lit, jeune fille.
Au son de sa voix, je n'ai pas intérêt à la contredire et même si je repousse le moment d'aller au lit, je ne pourrais pas arrêter le temps demain c'est contre les lois de la nature. C'est bien ma veine.
J'affiche mon humeur dès la sonnerie de mon réveil, que j'envoie à travers la pièce et qui finit en miette. Ma mère va encore taper une crise mais elle devrait avoir l'habitude, c'est pareil à chaque rentrée (et certains mauvais jours durant l'année scolaire). Mais je n'y peux rien.
Après avoir ramassé le plus gros des morceaux, je file à la salle de bain. Je ne prends pas beaucoup de temps et ne regarde même pas la tête que j'ai dans le miroir. De toute façon, si j'ai un cheveu de travers ma mère se fera un malin plaisir de tout recadrer. J'enfile mes vêtements, un simple jean et un débardeur et attrape ma veste et mon sac. Je dépose tout au pied de l'escalier et me prépare à affronter ma mère.
Elle ne se retourne pas à mon entrée dans la cuisine mais elle sait que je suis là. Mon petit déjeuner et déjà près et n'attends plus que moi. Céréales, lait chocolaté et jus de fruit. Je me dépêche de tout avaler et au moment de me saisir de mon bol et verre, ma mère fait volte-face (des fois elle me fait peur). Elle me regarde de la tête au pied et fait un signe négatif avec sa tête. Dans les secondes qui suivent, je sens un léger courant d'air m'envelopper. Il fallait qu'elle le fasse. Je la regarde d'un œil noir.
Moi : Tu n'as pas pu t'en empêcher !
Ma mère : Désolé, mais ce n'ai pas ma faute si tu ne sais toujours pas prendre soin de ton apparence. Et puis je n'ai fait qu'arranger tes cheveux et lisser tes vêtements, réplique ma mère en me renvoyant mon regard.
Le regard noir c'est de famille et je l'ai souvent appliqué mais ma mère reste la plus forte, je fini toujours par baisser les yeux. Comme aujourd'hui, alors pour couper court à une énième dispute de rentrée, je lance un « bonne journée » et me sauve. Au moment où je m'apprête à baisser la poignet, on klaxonne. Sauvé ! « C'est Eilis, j'y vais ! ».
La voiture de ma meilleure amie m'attend dans l'allée. Je la vois se trémousser sur son siège au rythme de la musique, tellement forte que je l'entends du pas de la porte. En me voyant sortir, elle sourit en agitant ses mains, signes que je dois m'activer.
A peine ais je ouvert la porte de la voiture qu'elle se met à débiter un flot de parole incompréhensible. Toute excité par cette rentrée sont coté tornade a pris le dessus ce qui me fait sourire. Eilis est une fille pleine d'énergie presque un peu trop parfois. Mais ça ne l'a pas empêché de trouver sa place arrivée au lycée. Elle est populaire et malgré le fait que je sois sa meilleure amie je ne bénéficie pas de ces avantages. Peut-être est-ce dû à mon caractère, mon franc parlé m'a souvent desservis.
Elle stoppe son monologue et me regarde.
Eilis : Oula ! Ta mère à encore mis son nez dans ta tenue.
Moi : Pourquoi tu dis ça ?
Eilis : Je ne sais pas mon sixième sens et rien qu'à voir ta tronche, je la sens pas cette première journée.
Moi : T'inquiète. J'ai déjà passé mes nerfs sur le réveil, enfin ça elle le sait pas encore. Toi en revanche, tu as l'air en forme ce matin.
Eilis : Tu ne peux pas t'imaginer ! J'ai reçu un sms hier soir et j'ai qu'une envie c'est de foncer au lycée.
Moi : Et quel sms vaut la peine d'arriver plus de 30 min en avance avant le début des cours ? Même si tu m'as sauvé des griffes de ma chère mère.
Eilis : un Nom ! Scott !
Moi : Et c'est repartie....il était pas avec l'autre sorcière celui-là ?
Eilis : ça te vas bien de dire ça (elle rit) Et non, ils ont rompu et il veut qu'on se voit. N va pouvoir reprendre notre place dans le groupe des « selects »
Moi : tu veux dire toi et puis tu n'as jamais vraiment perdu ta place, c'est juste que « Mlle Pétasse » monopolisé l'attention.
Eilis : Oui mais maintenant qu'ils sont plus ensemble ce sera plus facile pour toi de te faire une place. A mon avis, elle ne restera pas avec nous, surtout si je sors avec son ex !
J'acquiesce sans être vraiment convaincu, elle démarre et roule comme un pilote de formule 1. On va mourir....
Arrivés au lycée, on se gare à notre place habituelle et Eilis se remaquille en se regardant dans son rétroviseur. Elle replace une de ses mèches blonde et me regarde avec son air conquérant.
Eilis : Allez, qu'une nouvelle année commence !
Moi : Super ! Une corde s'il vous plait.
A ma remarque, elle rit en sortant de la voiture et se dirige vers le groupe près de la grille d'un pas de princesse, moi je suis comme une ombre. Je préférerai être ailleurs. Fait rassurant : pas de pétasse en vue !
A notre arrivée, tout le monde se retourne et Scott le dernier. Sous ses allures de Bad boy, ce mec est le parfait gendre, premier dans chaque chose qu'il entreprend.
Scott : Voilà la plus belle ! (il parle d'Eilis bien entendu)
Eilis : Salut beau brun !
Scott : Sessa.
Moi : Scott.
On ne peut pas dire que nous deux c'est l'amour fou, surtout quand on sait avec qui il est sorti l'année précédente. Ça n'a pas joué en sa faveur, enfin pour ma part.
Et en parlant du Loup ! Je sens comme un vent glacé me parcourir avant même de la voire.
Mon ennemie jurée, mon pire cauchemar, la raison de ma plus grosse erreur.
Miranda.
Chapitre très dur à écrire. allez savoir pourquoi, j'ai l'histoire en tête mais je n'arrive pas à l'écrire. et puis c'est un chapitre qui présente des personnes. on n'est pas encore dans le vif du sujet. peut-être pour cela que je bloque. J'espère que ce premier chapitre vous aura plût ;)
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Lass
Historical FictionD'aussi loin que je me souvienne, ma mère me disait souvent « Sessa, réfléchie bien avant d'agir car tous tes actes et toutes tes paroles auront des répercutions » J'ai souvent essayé de suivre son conseils mais il m'arrivait des fois de l'oublier...