Chapitre 1

629 50 12
                                    


Alec ne savait pas qui était l'homme à côté de son lit et qui semblait nerveux. D'ailleurs il avait vu le trouble dans le regard félin et cet homme s'était retourné contre la fenêtre pour masquer quoi ? Une émotion ? Bon sang Magnus aurait donné son instrument le plus précieux afin qu'Alec ne l'oublie pas. Surtout qu'à la base c'est ce garçon qui s'était montré entreprenant avec le musicien. Les Lightwood sont connus pour ne jamais lâcher l'affaire et Alexander avait fait la cour comme à l'époque afin de séduire le cœur de l'asiatique. Bon sang, pourquoi fallait-il que bane repense à cette histoire.

Comment expliquer à quelqu'un d'amnésique : oui nous sommes ensemble, mariés et nous avons l'intention de fonder une famille. Ça allait être un retour de flamme plus que dérangeant. Malgré tout il devait trouver une réponse pour le jeune homme dont il sentait le regard insistant derrière lui.

« Nous nous connaissons effectivement, oui. »
« Vous aurais je fais perdre de l'argent lors d'une transaction boursière ? ou en gagner beaucoup ? » se permit de demander alors le jeune homme aux yeux bleus
« Pardon ? » s'étonna Magnus
« Vous n'êtes pas l'un de mes clients ? ou un de mes concurrents ? »

Ouch, le choc était encore plus violent, voilà qu'Alec savait très bien ce qu'il faisait comme métier, de ses transactions boursières ou encore de ses concurrents et clients.
Bane se retourna d'un geste gracile et le regarda en s'adossant au mur

« je ne suis pas issu du monde professionnel, je dirais plutôt que nous sommes amis »
« Je ne me souviens pas de vous. Comment vous appelez vous ?

Un sourire faux s'afficha sur le visage de l'asiatique. Alec n'avait l'air que d'avoir une amnésie partielle le concernant lui. Bref il essaya de garder son sourire devant, devant qui au fait ? Son mari ou devait-il changer de qualificatif pour Alec désormais ? Combien de temps cette histoire allait-elle durer ? Et si c'était définitif ?était il un étranger désormais?

De toute façon il ne pouvait rien dire sur le mariage, sur leur histoire. À la maison, il devait aussi penser à retirer son alliance et mettre sa chevalière qu'il portait aussi autour du cou, une tradition indonésienne de la famille de Bane qu'ils avaient respectée pendant la cérémonie du mariage.

Amis ! c'est le terme que Bane avait utilisé. Se sentant nauséeux, il décida de s'éclipser. Lui-même était très affecté par cet accident, il savait qu'il aurait dû insister pour aller chercher Alec au bureau plutôt que de le laisser marcher jusqu'au loft. Quelle belle connerie.

« Magnus Bane. C'est mon nom. Bien tu m'excuseras mais je dois partir. Je suis attendu. »

il lui tourna le dos et sortit de la chambre sans un mot de plus. Alexander, quant à lui en voyant ce dos se dérober à sa vue, sentit un poids peser sur son cœur mais ne savait pas dire la raison de ce chamboulement.

OoOoO

le violoncelliste sortit de l'hôpital plus nerveux, plus anxieux, plus triste qu'à son arrivée. Son cœur était tourmenté par les propos de son ange. Et il sentait que les ennuis étaient loin d'être terminés. Quelle poisse quand même. Il se mit à chercher d'une façon brouillonne dans son manteau de brocart et trouva enfin son paquet de cigarette. Il savait qu'Alec détestait cette fâcheuse habitude et pourtant là il avait besoin d'un break. Et puis le jeune homme qu'il avait vu dans la chambre se ficherait de le voir faire alors pourquoi se priver. Il se dirigea vers sa voiture tout en jetant de temps à autres des coups de pieds dans les cailloux

Se plaçant au siège conducteur, il mit le contact et sentit vrombir le moteur. Il aimait les belles voitures et celle-ci était le petit bijou qu'il s'était offert grâce aux nombreux concerts en Europe. Alec avait désapprouvé ce choix, trouvant que le véhicule était trop tape à l'œil. Pourtant il aimait son Audi R8 de couleur rouge sang modèle sport. Il faut dire que pour tout ce qui est décoration et automobile, c'étaient deux extrêmes. Autant l'un aimait la couleur et le clinquant, autant l'autre aimait le sobre et le confort. Ce qui ne les avait pas empêchés de mener une vie parfaite à deux en se laissant des possibilités plus personnelles dans leurs bureaux respectifs au loft. Enfin dans la salle de Musique concernant Magnus car en plus de son violon, il jouait aussi de temps à autre du piano.

Amnésie partielleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant