Chapitre 3

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Une pensée pour toutes les victimes et les familles de victimes de l'attentat de Nice. Je suis choquée et sans mot devant la barbarie dont certains font preuve envers des hommes, des femmes et surtout des enfants qui ne leur avaient absolument rien fait. J'espère qu'aucun de vous n'a été touché par cet attentat et si c'est le cas, je compatis à votre douleur et suis de tout cœur avec vous.

#PrayForNice

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Pdv de Charlotte :

Nous sommes actuellement aux urgences pour Kayla, elle a du mal à respirer et ses quintes de toux sont de plus en plus longues et rapprochées. J'attends que le médecin qui l'examine, revienne pour me donner son diagnostic.

Ça fait une bonne demi-heure que j'attends celui-ci quand il arrive enfin. Il me demande : "C'est vous qui avez amené mademoiselle Drumy ?
- C'est bien possible, si son prénom c'est Kayla, oui c'est bien moi qui l'ait amené.
- Oui, excusez-moi, je pensais que vous connaissiez son nom de famille. Je suis le docteur Rousseau, suivez-moi dans mon bureau, nous devons parler de l'état de votre amie."

Il me fait traverser plusieurs couloirs puis nous arrivons enfin devant celui-ci, à peine assis, il rentre tout de suite dans le vif du sujet :"Votre amie a une grosse pneumonie, nous allons la garder ici au minimum 4 jours. C'est la première fois que je vois une pneumonie aussi avancée car elle n'a pas été soignée avant, vous auriez une explication à me fournir pour ça, j'aimerais aussi joindre ses parents.
- N'y comptait pas, elle n'a plus de nouvelles d'eux depuis qu'ils l'ont mise à la porte il y a 2 ans, ça fait un peu plus d'un an et demi qu'elle vit dans la rue, ça pourrait l'expliquer ?
- C'est pas que ça peut, cela explique tout, mademoiselle Drumy souffre aussi de malnutrition.
- Ça ne fait que deux jours qu'elle vit chez moi, je ne sais pas quand ni ce qu'elle a pu manger pendant cette période.
- Je vois, ne vous inquiétez pas, elle va s'en remettre assez vite. Pour le moment, comme je vous l'ai dit, on la garde quelques jours ici le temps qu'elle guérisse de sa pneumonie. Je suppose que vous voulez la voir ?
- Si c'est possible, oui.
- C'est possible, je vais vous appeler une infirmière pour qu'elle vous emmène jusqu'à sa chambre. Par contre il faut que je vous prévienne, elle ne peut pas parler car on l'a mise sous respirateur pour ne pas qu'elle s'étouffe le temps que les médicaments fassent effet.
- Bien, merci docteur."

Il appelle une infirmière, celle-ci arrive même pas deux minutes après, il lui demande de m'emmener jusqu'à la chambre de Kayla et de vérifier qu'elle va bien. Celle-ci me montre donc le chemin.

Une fois arrivée, elle pose quelques questions à la malade qui lui répond par écrit puis elle s'en va enfin, nous laissant seules. J'attrape un fauteuil, le tire vers le lit de Kayla, m'assois et lui demande : "Comment tu te sens ?
- Ça va, un peu fatiguée. Tu sais combien de temps je vais devoir rester ici ?
- Le médecin a dit minimum 4 jours.
- Ok...et pour le respirateur ?
- Jusqu'à que les médicaments fassent effet et que tu ne manques plus de t'étrangler en toussant. Je vais passer à la maison pour te ramener tes affaires avant d'aller en cours, je te prends ton sac en entier ?
- Oui, tu reviendras me voir après tes cours ?
- Évidemment, répondis-je en lui faisant un clin d'œil.
- Tu finis à quelle heure ? écrit-elle toute gênée.
- À 17h, je serai là vers 17h20. Je vais y aller à toute à l'heure."

Je lui fais un bisou sur la joue ce qui ne manque pas encore une fois de l'embarrasser et lui murmure près de l'oreille juste avant de partir :" Tu es vraiment trop mignonne quand tu es gênée."

Je prends ensuite la direction de l'entrée de l'hôpital pour sortir et me dirige vers chez moi en marchant assez rapidement. Je récupère les affaires de Kayla, prends ma voiture, repasse lui déposer son sac à l'hôpital puis je prends la direction de la faculté de droit.

*Ellipse des cours*

Ma journée est enfin finie, je sors rapidement de l'établissement, prends ma voiture et vais à l'hôpital. La route est pas mal encombrée ce qui fait qu'au lieu d'arriver vers 17h20, il est déjà 17h45 quand j'arrive dans la chambre de Kayla. Celle-ci semble mécontente de mon retard. Je m'assois près d'elle et elle me demande :"Pourquoi t'es à la bourre ?
- Il y avait des bouchons sur la route. T'aurais-je manqué ? dis-je en plaisantant.
- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles, me répond-t-elle en détournant le regard.
- Je suis sûre du contraire. Tu t'es pas trop ennuyée sans moi ?
- Si, je n'ai pas grand chose à faire ici.
- Demain je t'amène de la lecture si tu veux.
- Ce serait gentil oui. Tu as passé une bonne journée ?
- Fatigante, j'ai hyper mal à la tête mais plutôt oui."

Nous sommes interrompues par une infirmière qui m'annonce que les heures de visites sont finies, je dis au revoir à Kayla et prends la direction de la sortie.

En arrivant à ma voiture, je consulte mon portable que j'avais mis en silencieux et m'aperçois que j'ai un appel manqué de Célia ma meilleure amie. Je la rappelle et elle me demande tout de suite où je suis car elle est devant chez moi. Je réponds que j'arrive et que je lui expliquerai quand on sera en train de manger.

Arrivée chez moi, je lui fais un gros câlin et l'invite à entrer. Je prépare le repas, de simples lasagnes congelées que je fais réchauffer au micro-onde pendant qu'elle met la table.

Je lui parle de ma rencontre avec Kayla, de son installation chez moi ainsi que la raison pour laquelle j'étais à l'hôpital. On passe la soirée à rigoler et à regarder des films.

Je rappelle que Kayla ne parle pas vraiment même si j'ai laissé ce qu'elle répond par écrit comme un dialogue. J'espère que ce chapitre vous a plu.

Poulpichou

Un nouveau départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant