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J'ai envie de t'embrasser; toi et tes putains de lèvres violacées.

Tu es là, étendue à côté de moi. Mais en fait c'est pas vraiment toi qui est là. Toi la vraie, tu t'es envolée.

Tu t'es envolée vers ces millions d'étoiles qui nous regardent, qui me regardent te supplier de revenir.

Je savais que j'aurais jamais du te prendre avec moi dans ce jeu d'alcool, de drogue, dans cette roue; cette roue aussi ronde que la terre, que le soleil et toutes ces planètes qui nous regardent, qui me regardent...

Je savais que tu survivrais pas, je t'ai dit de partir. Mais, tu es restée, car tu m'aimais. Mais pourquoi moi ?

J'ai envie de prendre dans mes bras pour que mon coeur réchauffe le tien et que tu sois obligée de revenir. Je te promets que si tu reviens je nous sortirai de là, ou plutôt je nous rentrerais... dans une maison, rien que pour toi.

J'ai tout vendu comme un con, pour subvenir à nos faims, à ma faim qui est devenue ta fin.

Toi, tu n'as rien dit, tu m'aimais trop. Et je viens de me rendre compte que moi aussi, notre amour aurais pu colmater les brèches de ces foutus produits.

Mais, j'ai été con, comme d'habitude, tu me pardonneras en plus, je le sais. Car tu m'aimes beaucoup trop et en fait moi aussi.

Voilà tu reviendras pas, tu es aussi blanche que la neige qui t'entoure, qui nous entoure. Et je vais t'embrasser une dernière fois sur tes lèvres, violacées par cette neige moins blanche que toi.

Je vais tous faire pour venir te rejoindre. Je te le promets et ça commence en me déshabillant, puis je te porterai dans l'eau, celle de la Seine, à deux rues d'ici, et je plongerai. Je serai ensuite avec toi jusqu'à jamais.

Je pourrai enfin t'embrasser; toi et tes lèvres rosées...

La Poésie D'une AdolescenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant